Dimanche 10 mai 2009
L'été de mes 14 ans (je rappelle à mon aimable population que j'en ai 19 à présent), j'ai fouiné dans la bibliothèque de ma grand-mère, qui (hélas) apprécie grandement tout un tas de romans à l'eau de rose. Et j'ai donc découvert sa collection de bouquins de Danielle Steel... Un si long chemin est le premier que j'ai lu de cet auteur, et je me souviens que sur le coup, il m'avait vraiment plu. Alors, j'en ai lu d'autres de cet auteur, peut-être 5 ou 6, mais je me suis très vite lassée, parce que bon sang, ce que ces livres sont agaçants en fait ! Ils sont très répétitifs, c'est toujours l'histoire d'une jeune femme abîmée par la vie qui finit invariablement, après avoir vécu bien des horreurs, par rencontrer un prince charmant -_-
Cet aprèm, j'ai relu en diagonale Un si long chemin (c'est-à-dire que j'ai relu le début, quelques pages au milieu, et la fin). J'ai trouvé ça terriblement culcul. La démarche de l'auteur est tellement grossière, tellement visible : pendant les trois quarts du bouquin, le lecteur (ou plutôt la lectrice) est censée s'apitoyer sur le sort de la pauvre petite héroïne si parfaite à qui il arrive plein de misères, mon dieu que c'est injuste et pathétique ! Et à la fin, la lectrice est censée s'extasier parce que la pauvre petite héroïne atteint enfin le bonheur qu'elle méritait depuis le début ! La lectrice est contente, décrète que Danielle Steel est un grand auteur et achète à la pelle tous ses autres bouquins, et elle ne sera pas déçue vu qu'ils sont tous construits selon le même schéma, le tout dans un style très passe-partout.
Bref, beurk. Un si long chemin est mon "préféré" de cet auteur parce que c'est le premier que j'ai lu, et à l'époque on va dire que j'étais très bon public. Mais chercher à comparer les best-sellers de Danielle Steel à de la littérature, c'est comme chercher à comparer un mauvais téléfilm à un chef d'oeuvre du septième art.... inconcevable ! Je pense que la quatrième de couverture vous permettra tout à fait de voir le genre d'histoire, et le ton utilisés par l'auteur. Je trouve ça complètement bidon. Qu'en pensez-vous ?
Quatrième de couverture : Pour Gabriella, la vie est un cadeau empoisonné. Depuis toujours sa mère la déteste et la bat, tandis que son père feint d'ignorer les brutalités qu'elle subit. A six ans, elle n'attend plus qu'une chose : le coup fatal qui lui apportera la délivrance. Mais les années passent et la haine de sa mère s'accentue en même temps que ses souffrances, d'autant plus que son père les a définitivement quittées. Sa terreur est à son comble le jour où elle est abandonnée dans un couvent. Cet univers strict et feutré devient pourtant un havre de paix pour Gabriella. Enfin loin de sa mère, il n'y a plus ni sévices ni humiliations. Le bonheur se cache-t-il derrière le lourd portail de la maison de Dieu ?
Cet aprèm, j'ai relu en diagonale Un si long chemin (c'est-à-dire que j'ai relu le début, quelques pages au milieu, et la fin). J'ai trouvé ça terriblement culcul. La démarche de l'auteur est tellement grossière, tellement visible : pendant les trois quarts du bouquin, le lecteur (ou plutôt la lectrice) est censée s'apitoyer sur le sort de la pauvre petite héroïne si parfaite à qui il arrive plein de misères, mon dieu que c'est injuste et pathétique ! Et à la fin, la lectrice est censée s'extasier parce que la pauvre petite héroïne atteint enfin le bonheur qu'elle méritait depuis le début ! La lectrice est contente, décrète que Danielle Steel est un grand auteur et achète à la pelle tous ses autres bouquins, et elle ne sera pas déçue vu qu'ils sont tous construits selon le même schéma, le tout dans un style très passe-partout.
Bref, beurk. Un si long chemin est mon "préféré" de cet auteur parce que c'est le premier que j'ai lu, et à l'époque on va dire que j'étais très bon public. Mais chercher à comparer les best-sellers de Danielle Steel à de la littérature, c'est comme chercher à comparer un mauvais téléfilm à un chef d'oeuvre du septième art.... inconcevable ! Je pense que la quatrième de couverture vous permettra tout à fait de voir le genre d'histoire, et le ton utilisés par l'auteur. Je trouve ça complètement bidon. Qu'en pensez-vous ?
Quatrième de couverture : Pour Gabriella, la vie est un cadeau empoisonné. Depuis toujours sa mère la déteste et la bat, tandis que son père feint d'ignorer les brutalités qu'elle subit. A six ans, elle n'attend plus qu'une chose : le coup fatal qui lui apportera la délivrance. Mais les années passent et la haine de sa mère s'accentue en même temps que ses souffrances, d'autant plus que son père les a définitivement quittées. Sa terreur est à son comble le jour où elle est abandonnée dans un couvent. Cet univers strict et feutré devient pourtant un havre de paix pour Gabriella. Enfin loin de sa mère, il n'y a plus ni sévices ni humiliations. Le bonheur se cache-t-il derrière le lourd portail de la maison de Dieu ?
Mardi 30 juin 2009
Quatrième de couverture : Dans un restaurant bondé de Tel-Aviv, une femme fait exploser une bombe qu'elle dissimulait sous sa robe de grossesse. Toute la journée, le docteur Amine, Israélien d'origine arabe opère à la chaîne les innombrables victimes de cet attentat atroce. Au milieu de la nuit, on le rappelle d'urgence à l'hôpital pour lui apprendre sans ménagement que la kamikaze est sa propre femme. Il faudra l'audace rare de Yasmina Khadra pour oser aborder un tel sujet. Dans ce roman extraordinaire, on retrouve toute la générosité d'un écrivain qui n'en finit pas d'étonner par son imaginaire et son humanisme.
Mon avis : l'histoire est bouleversante, on s'attache très vite au mari et on prend plaisir à l'accompagner dans sa quête de vérité désespérée, mais j'ai été assez déçue cependant ; je n'ai pas trop aimé le style, je l'ai trouvé un peu artificiel : certains passages constituent de très beaux textes, mais j'ai trouvé ces fort beaux passages parfois trop sophistiqués pour passer réellement pour du dialogue, je veux dire par là que j'ai senti un décalage entre la situation décrite, très douloureuse et qui fait que les personnages auraient dû réagir avec violence, spontanéité, et l'éloquence qu'on sent dans leur propos ; c'est joli mais ça ne sonne pas toujours très juste, j'ai même trouvé certains passages un peu mièvres, et à la fin, on n'a pas de réelle réponse aux questions que se pose le narrateur, qui ne parvient jamais à vraiment se sortir de sa douleur. Un livre qui plaira sans doute à ceux qui recherchent un livre triste, plein d'émotions, car cet aspect constitue le point fort de ce roman ; mais personnellement je reste un peu sur ma faim.
Citations : "Qui regarde la mer tourne le dos aux infortunes du monde."
"Je ne comprendrai jamais pourquoi les survivants d'un drame se sentent obligés de faire croire qu'ils sont plus à plaindre que ceux qui y ont laissé leur peau."
Lundi 6 juillet 2009
~> CHALLENGE ABC 2009, lettre C - 7ème livre lu <~
Quatrième de couverture : Dans Adolphe, un homme s'efforce de briser les chaînes d'une liaison amoureuse dans laquelle il s'est, comme malgré lui, fourvoyé. "... Un marivaudage tragique où la difficulté n'est point, comme chez Marivaux, de faire une déclaration d'amour, mais une déclaration de haine." (Stendhal.) Mais ce livre sèchement cruel brille de mille feux contradictoires. Chant de victoire d'un amant délivré d'une femme devenue encombrante, il est en même temps le champ clos où s'éprouve l'impossibilité de vaincre quiconque, si ce n'est soi-même. Adolphe, qui a trop durement tranché ses liens affectifs, est étrangement contraint de les retisser par l'écriture. Un travail de réparation se superpose au travail de la séparation, où le langage puise ses forces et s'épuise, incertain du rivage où la vérité s'offrira.
Adolphe s'inscrit dans la grande tradition des romans sentimentaux dans la lignée de La Princesse de Clèves et de Manon Lescaut.
Mon avis : très très bien écrit, même si j'ai eu du mal à m'attacher au héros au début ; un roman original qui ne sublime pas le sentiment d'amour, et qui le présente d'une façon qui change bien de ce qu'on a l'habitude de lire ! Ici l'amour est une prison, une source de malheurs, et les personnages sont tout aussi victimes de leur amour que de leur absence d'amour... on ne sait trop que penser de ce couple, qui plaindre, qui haïr, puisque les deux sont malheureux ? Un roman court, étonnant, et assez déprimant je dois dire !
Extrait : " C'est un affreux malheur de n'être pas aimé quand on aime ; mais c'en est un bien grand d'être aimé avec passion quand on n'aime plus."
Vendredi 10 juillet 2009
~> CHALLENGE ABC 2009, lettre G - 8ème livre lu <~
Quatrième de couverture : Une épopée vaste et multiple, un mythe haut en couleur plein de rêve et de réel. Histoire à la fois minutieuse et délirante d'une dynastie: la fondation, par l'ancêtre, d'un village sud-américain isolé du reste du monde ; les grandes heures marquées par la magie et l'alchimie ; la décadence ; le déluge et la mort des animaux. Ce roman proliférant, merveilleux et doré comme une enluminure, est à sa façon un Quichotte sud-américain: même sens de la parodie, même rage d'écrire, même fête cyclique des soleils et des mots.
Cent Ans de solitude compte parmi les chefs d'oeuvre de la littérature mondiale du XXe siècle. L'auteur a obtenu le prix Nobel de littérature en 1982.
Mon avis : Whaouuh ! J'ai passé la journée avec ce bouquin et j'ai bien du mal à m'en sortir, tellement il nous plonge dans un univers différent du nôtre, et extrêmement riche, il se passe tellement de choses ! On suit la vie d'une famille pendant plus d'un siècle, on suit leur quotidien terrible et merveilleux dans ce village perdu qui ne cesse d'évoluer, j'ai été complètement fascinée par toutes ces histoires d'amour, de jalousie, de douleur... et tout comme les personnages, on a tendance à se perdre au milieu de tous ces gens qui ont des relations complexes et oublient eux-mêmes l'histoire de leurs ancêtres qui devient progressivement légendaire (et le fait qu'ils portent quasiment toujours les mêmes prénoms ne nous aide guère...)
Un livre qui décrit magnifiquement (c'est le style de Garcia Marquez, je vous rappelle, et ce sacré monsieur est en passe de devenir une de mes idoles !) l'influence de la marche du monde sur un groupe d'individus, qui montre que le temps détruit tout, ce livre est plein de morts, de vieux, d'oubli... Mon attention s'est un peu relâchée au moment où la guerre éclate, mais de nouveaux évènements m'ont vite happée de nouveau ! Mon avis va sans doute encore sembler excessif aux yeux de certains mais je tiens à me souvenir de mes impressions immédiates et là, plus d'une heure après l'avoir fini, je reste bouleversée et sans voix !
Extrait : "Etourdi par deux nostalgies qui se faisaient face comme des miroirs parallèles, il perdit son merveilleux sens de l'irréalité, au point qu'il finit par leur recommander à tous de quitter Macondo, d'oublier tout ce qu'il leur avait enseigné sur le monde et sur le coeur humain, d'envoyer chier Horace, et, en quelque endroit qu'il fussent, de toujours se rappeler que le passé n'était que mensonge, que la mémoire ne comportait pas de chemins de retour, que tout printemps révolu était irrécupérable et que l'amour le plus fou, le plus persistant, n'était de toute manière qu'une vérité de passade."
Mercredi 22 juillet 2009
Quatrième de couverture : Un simple récit, phrase après phrase sur un cahier, pour raconter la mort de Tom, quatre ans et demi, à Sydney, en Australie. Tom a un grand frère et une petite sœur, il a un père et une mère. C'est elle qui raconte, dix ans plus tard, une Française en exil, cherchant ses mots dans les Montagnes Bleues.
Résumé : Voici dix ans que son fils est mort, il avait quatre ans et demi. Pour la première fois depuis ce jour quelques moments passent sans qu'elle pense à lui. Alors, pour empêcher l'oubli, ou pour l'accomplir, aussi bien, elle essaie d'écrire l'histoire de Tom, l'histoire de la mort de Tom, elle essaie de s'y retrouver. Tom qui est devenu mort, Tom à qui on ne pense plus qu'en sachant qu'il est mort. Elle raconte les premières heures, les premiers jours, et les heures et les jours d'avant pareillement, comme s'il fallait tout se remémorer, elle fouille sans relâche, elle veut décrire le plus précisément et le plus profondément possible, pas tant les circonstances de la mort de Tom que ce qui a précédé, que ce qui s'en est suivi, la souffrance, le passage par la folie, et le fantôme de son enfant. Le plus concrètement aussi parce que, c'est sûr, la vérité gît dans les détails. C'est la raison pour laquelle ce texte qui devrait être insoutenable et qui va si loin dans l'interrogation de la douleur est si convaincant, si proche.
Mon avis : Comme le titre et le résumé l'indiquent, ce livre est tout sauf gai... c'est un récit décousu, la mère mêle ses interrogations à des souvenirs, et tous les souvenirs ont tendance à se mélanger, rien n'est exposé de façon chronologique, et pourtant, on ne se perd pas et on sort de cette lecture en ayant l'impression de bien connaître cette mère, sa souffrance, les étapes qu'elle a traversées... il n'y a pas spécialement de pic de tristesse dans ce livre, pas véritablement d'action, mais beaucoup d'émotion, une douleur profonde qui traverse toute notre lecture, la narratrice décrit ce qu'elle ressent avec simplicité, sans en rajouter, sans chercher à se faire plaindre, j'avais un peu peur de me retrouver face à une héroïne pathétique et larmoyante mais il n'en est rien, et tout cela semble si vrai, c'est effrayant, je pense que quelque part ce livre peut nous rendre plus humain, après avoir lu ce livre, je pense qu'on peut très bien comprendre qu'une mère endeuillée ne puisse pas s'en remettre...
Ce fait affreux, "Tom est mort", est l'obsession de l'héroïne, tout le livre tournant autour de cette tragédie, j'avais peur de me lasser, de trouver cela répétitif, mais ça n'a pas été le cas, car on comprend bien vite que cette mort remet absolument tout en question dans la vie de cette femme : sa vision d'elle-même, du monde, sa relation avec les autres, avec ses autres enfants... un livre que je vous conseille, à condition que vous ne soyez pas trop déprimé au départ... quoique, après cette lecture, possible que vos propres problèmes vous paraissent insignifiants !
Mercredi 22 juillet 2009
Quatrième de couverture : Au cœur des Carpathes dans le sombre château de Brankovan, les princes Grégoriska et Kostaki s'affrontent pour conquérir la belle Hedwige. Or Kostaki est un vampire qui revient chaque nuit assouvir sa soif de sang auprès de la jeune femme devenue l'objet d'une lutte sans merci entre les deux frères. Une étrange histoire pleine de romantisme et de fantastique où l'angoisse le dispute au romanesque...
Mon avis : une nouvelle bien écrite (je n'avais jamais lu Dumas avant), avec quelques passages angoissants, et l'amour courtois de Gregoriska m'a fait penser à l'amour courtois décrit par Chrétien de Troyes et compagnie au Moyen Âge... mais une histoire bien trop brève à mon goût... (90 pages, mais écrit très gros). On sait peu de choses sur les personnages, sur le vampire lui-même, et le fait que les deux hommes tombent amoureux de la jeune femme m'a semblé un peu banal... plaisant à lire, mais je pense que cette nouvelle ne me laissera pas un souvenir très marquant. Je l'aurais peut-être mieux appréciée si je l'avais lue au sein d'un recueil, là je reste un peu sur ma faim.
Mon avis : une nouvelle bien écrite (je n'avais jamais lu Dumas avant), avec quelques passages angoissants, et l'amour courtois de Gregoriska m'a fait penser à l'amour courtois décrit par Chrétien de Troyes et compagnie au Moyen Âge... mais une histoire bien trop brève à mon goût... (90 pages, mais écrit très gros). On sait peu de choses sur les personnages, sur le vampire lui-même, et le fait que les deux hommes tombent amoureux de la jeune femme m'a semblé un peu banal... plaisant à lire, mais je pense que cette nouvelle ne me laissera pas un souvenir très marquant. Je l'aurais peut-être mieux appréciée si je l'avais lue au sein d'un recueil, là je reste un peu sur ma faim.
Jeudi 23 juillet 2009
Quatrième de couverture / extrait : " La première fois que je me vis dans un miroir, je ris : je ne croyais pas que c'était moi. A présent, quand je regarde mon reflet, je ris : je sais que c'est moi. Et tant de hideur a quelque chose de drôle. Mon surnom arriva très vite. Je devais avoir six ans quand un gosse me cria, dans la cour : " Quasimodo ! " Fous de joie, les enfants reprirent en choeur : " Quasimodo ! Quasimodo !" "
Epiphane Otos serait-il condamné, par sa laideur, à vivre exclu de la société des hommes et interdit d'amour ? Tour à tour martyr et tortionnaire de ses contemporains, il sera ambassadeur de la monstruosité internationale, juré d'un concours de beauté au Japon, mais aussi et surtout, amoureux. Car que peut une âme sensible enfermée dans un corps disgracié, sinon vénérer l'absolu sous les traits d'une femme ?
Mon avis : Eblouissant ! J'ai fini cette lecture il y a peu de temps mais j'ai envie de dire qu'il est déjà en tête de mes livres préférés d'Amélie Nothomb. Au début pourtant, le style un poil pédant du narrateur ne m'enthousiasmait pas, mais j'ai à présent oublié cette première réserve, tant j'ai été rapidement et irrémédiablement emportée par cette histoire d'amour terrible et impossible. Les personnages sont tous deux très originaux, comme le sont souvent les personnages de Nothomb, et très attachants. Et je me suis énormément identifiée à Epiphane. J'ai été frappée par des tas de réflexions sur la beauté, l'amour, sa perversité toujours présente, la nécessité de le taire parfois... Il m'est impossible d'expliquer à quel point il m'a touchée, cela serait me mettre à nu.
Epiphane Otos serait-il condamné, par sa laideur, à vivre exclu de la société des hommes et interdit d'amour ? Tour à tour martyr et tortionnaire de ses contemporains, il sera ambassadeur de la monstruosité internationale, juré d'un concours de beauté au Japon, mais aussi et surtout, amoureux. Car que peut une âme sensible enfermée dans un corps disgracié, sinon vénérer l'absolu sous les traits d'une femme ?
Mon avis : Eblouissant ! J'ai fini cette lecture il y a peu de temps mais j'ai envie de dire qu'il est déjà en tête de mes livres préférés d'Amélie Nothomb. Au début pourtant, le style un poil pédant du narrateur ne m'enthousiasmait pas, mais j'ai à présent oublié cette première réserve, tant j'ai été rapidement et irrémédiablement emportée par cette histoire d'amour terrible et impossible. Les personnages sont tous deux très originaux, comme le sont souvent les personnages de Nothomb, et très attachants. Et je me suis énormément identifiée à Epiphane. J'ai été frappée par des tas de réflexions sur la beauté, l'amour, sa perversité toujours présente, la nécessité de le taire parfois... Il m'est impossible d'expliquer à quel point il m'a touchée, cela serait me mettre à nu.
Jeudi 23 juillet 2009
Quatrième de couverture : Pour mener à bien sa vengeance sans éveiller les soupçons, Hamlet feint la folie. Lorsque le fantôme de son père lui révèle que Claudius, souverain actuel et frère du défunt roi, est le meurtrier de celui-ci, on s'attend à une stratégie ingénieuse, d'autant que le prince semble plein de courage, d'insolence et d'esprit. Or, durant quatre actes, il ne commet qu'un seul meurtre, conséquence d'une erreur de perception. À la fin de la pièce, il venge son père, mais in extremis.
Hamlet est une tragédie intérieure, presque intime, dont le rythme est motivé par les hésitations du héros qui donnent lieu à des scènes superbes de grandeur pathétique, car elles disent l'aspiration de l'homme à la liberté et au repos, malgré l'enfermement obsessionnel auquel l'existence le condamne. Tragédie du doute, voyage dans un esprit qui ne rêve que d'immatérialité mais ne parvient pas à prendre son envol, Hamlet, pièce mélancolique, nous invite à un saut existentiel.
Hamlet est une tragédie intérieure, presque intime, dont le rythme est motivé par les hésitations du héros qui donnent lieu à des scènes superbes de grandeur pathétique, car elles disent l'aspiration de l'homme à la liberté et au repos, malgré l'enfermement obsessionnel auquel l'existence le condamne. Tragédie du doute, voyage dans un esprit qui ne rêve que d'immatérialité mais ne parvient pas à prendre son envol, Hamlet, pièce mélancolique, nous invite à un saut existentiel.
Mon avis : j'avais peur de trouver cette pièce trop compliquée à lire, mais en fait j'ai beaucoup aimé ! Une pièce pleine d'action, j'ai particulièrement aimé les passages qui concernent la folie d'Hamlet, difficile de savoir dans quelle mesure elle est feinte... ce héros change des héros habituels, son amour pour Ophélia n'est guère constant (j'aurais aimé que le personnage d'Ophélia ait plus d'importance, tant pis), sa sensibilité, ses doutes en font un personnage unique, difficile à cerner, c'est ce qui fait la complexité de la pièce je pense et la rend si intéressante... je ne peux pas dire que j'ai tout compris, tout vu dans cette pièce, mais ça a été une lecture agréable, que je referai avec plaisir.
Jeudi 23 juillet 2009
Sous-titre : "une histoire des années soixante"
Quatrième de couverture : Notre époque s'est reconnue dans le roman de Georges Perec. De là son succès immédiat et le fait que son titre ait passé dans le langage courant. Pour nous tous, désormais, l'idée de bonheur est liée aux "choses" que l'on acquiert : divans de cuir, chaussures anglaises, vêtements de cashemire, chaînes haute-fidélité, tapis indiens, tables campagnardes et fauteuils Louis XIII. Mais de quel prix nous faut-il les payer ? Choisirons-nous la liberté ou les choses ? Tel est notre dilemme.
Mon avis : Par certains aspects, ce livre a un peu vieilli. Il décrit avec moult détails un monde d'apparences, d'objets désirés par les héros. Mais c'est un monde sans téléphone portable, sans ordinateur, quasi sans télévision. Lorsque l'auteur parle de la guerre d'Algérie, de certaines rues parisiennes, cela ne me parle pas vraiment, cela devait plus toucher les lecteurs de l'époque. Ce roman, que j'ai un peu de mal à considérer comme un roman d'ailleurs, a une narration très étrange : les temps utilisés sont principalement l'imparfait et le conditionnel. Longue description de la vie, ou plutôt du mode de vie de ce couple. Jérôme et Sylvie ne sont jamais presque jamais dissociés, il s'agit toujours d'"ils", ils ceci, ils cela. Ce qui donnent l'impression, d'une part, qu'ils sont loin du lecteur, loin du monde des vivants, loin de toute action réelle. Mais en même temps, ce "ils" donne aussi l'impression qu'au contraire, l'histoire qui est racontée là est celle de n'importe qui, de plein de gens.
Histoire banale et effrayante d'une existence vide remplie par un désir de possession, de reconnaissance sociale, de richesse. Les héros de ce roman sont incapables de se détacher de ces désirs superficiels : quand, à un moment, ils se retrouvent loin du monde civilisé bourré de tentations matérielles, ils ne sont pas plus capables d'être heureux, ils restent vides, absurdes, leurs rêves de liberté sont creux et faux, et ils n'auront l'impression de revivre que lorsqu'il retourneront en ville. Ils sont abjects, et si semblables à nous ; je pense qu'au final, ce livre n'a nullement vieilli, ce qu'il nous disait en 1965 est encore plus vrai aujourd'hui...
Note à moi-même : Décidément, j'aime Pérec.
Samedi 25 juillet 2009
~> CHALLENGE ABC 2009, lettre R - 11ème livre lu <~
Quatrième de couverture : " Je sentis avant de penser ", avoue Rousseau dès le premier Livre. Morte en le mettant au monde, sa mère avait laissé des romans que le père et le fils liront après le dîner. " En peu de temps, j'acquis, par cette dangereuse méthode, non seulement une extrême facilité à lire et à m'entendre, mais une intelligence unique à mon âge sur les passions. Je n'avais aucune idée des choses, que tous les sentiments m'étaient déjà connus. je n'avais rien conçu, j'avais tout senti. " Cette sensibilité exacerbée fera le malheur du " pauvre Jean-Jacques ". Il se croira aimé, détesté, méprisé, attaqué et voudra se justifier en révélant les détails les plus intimes de sa vie familiale, amoureuse et sociale. Cette sensibilité fera aussi sa force. Par elle, il atteint la vérité de l'homme, l'homme naturel, sans masque, tel qu'il serait si la société ne le pervertissait pas. Stendhal et Chateaubriand s'inspirèrent de cette démarche étonnante : tout dire de soi-même, ses chutes comme ses espérances.
Mon avis : J'ai lu cet extrait des Confessions (au total il y a 12 Livres) dans une vieille édition qui, en plus de tomber en miettes, a une graphie ancienne avec des "oi" à la place de "ai", ce qui m'a un peu perturbée au début, même si on s'y habitue très vite en fait. Jean-Jacques a une personnalité attachante, j'ai bien aimé sa fragilité, son côté "pas doué", et ses fuites impulsives... dans ces quatre premiers livres on a le récit de son enfance et son adolescence, on suit ses errances de jeunesse, et il a bien du mal à s'intégrer dans la société ; chaque aveu d'une faute est suivi d'une explication visant à l'excuser au moins partiellement, mais il reste sympathique, et j'ai particulièrement aimé la description de ses relations avec les femmes (notamment avec Mme de Warens).
Certains passages m'ont cependant un peu ennuyée, son envie de tout dire, ou du moins d'en dire le plus possible, fait que la narration, malgré les régulières anecdotes piquantes qui la ponctuent, est assez lente, et le récit de ses voyages en particulier, commençait à me lasser à la fin de ma lecture ; je pense que ces Confessions perdent de leur saveur au fur et à mesure que Jean-Jacques devient adulte, et c'est pourquoi je ne lirai pas dans leur intégralité ; mais je vais quand même chercher un résumé détaillé pour essayer de trouver certains passages (en ce qui concerne les femmes par exemple, il n'a pas fait grand-chose encore, suspense suspense, je veux lire la suite de sa vie sexuelle moi ! XD hum non je ne suis pas obsédée -_-)
Mercredi 29 juillet 2009
Quatrième de couverture : " Noir et cher scélérat, à toute heure, je lis les Contes, depuis bien des jours ; j'ai bu le philtre goutte à goutte... Tu as mis en cette oeuvre une somme de Beauté extraordinaire. La langue vraiment d'un dieu partout ! Plusieurs de tes nouvelles sont d'une poésie inouïe et que personne n'atteindra : toutes, étonnantes." (Mallarmé à Villiers de l'Isle-Adam).
" J'ai connu un certain nombre d'hommes qui ne vivaient qu'aux cimes de la pensée, je n'en ai pas rencontré qui m'aient donné aussi nettement, aussi irrévocablement l'impression du génie." (Maurice Maeterlinck).
Mon avis : j'avais envie de lire ce recueil depuis qu'on avait eu une dissertation à faire sur "Véra", en seconde : cette nouvelle fantastique m'avait impressionnée. J'ai été d'abord un peu déçue de m'apercevoir que, sur 28 nouvelles, très peu (2-3) appartiennent en fait au registre fantastique ; sur un ton parfois oral, parfois très poétique, Villiers de L'Isle-Adam dénonce l'hypocrisie des hommes facilement manipulables, le pouvoir de l'argent, les dérives des progrès techniques ; il utilise beaucoup l'humour noir, l'ironie, plusieurs de ses nouvelles se présentent comme des apologues avec des chutes frappantes qui font froid dans le dos, et où l'on décèle une relative misanthropie de l'auteur. J'ai beaucoup apprécié son style, certaines nouvelles vont me marquer je pense ! ("Le Convive des Dernières Fêtes" m'a donné un cauchemar il y a deux nuits...). Seule la dernière nouvelle, "L'Annonciateur", m'a déplue, je l'ai trouvée trop descriptive et plutôt hermétique, elle m'a semblé indigeste... Enfin, ce recueil est très riche, je pense que je prendrai plaisir à le relire plusieurs fois dans ma vie !
Mercredi 29 juillet 2009
Quatrième de couverture : Fanny et Marco sont mariés depuis quatre ans. Ils s'aiment. Elle travaille dans un salon de coiffure, lui exécute de petits boulots sur des chantiers. Du moins, c'est ce qu'elle croit, jusqu'au jour où elle découvre son vrai métier : escort boy. Marco se prostitue. Il vend ses charmes à des femmes riches et solitaires. Parmi ces dernières, Judith, animatrice d'une émission de télé-achat, qui s'est prise d'affection pour le jeune homme au point de le recevoir chez elle... L'intrigue est nouée. Les relations du trio vont-elles tourner au drame ou à la farce, au vaudeville ou à la comédie de mœurs ? Comédienne adorée du grand public, mais aussi scénariste et réalisatrice, Josiane Balasko nous fait passer du rire aux larmes avec autant de brio que de tendresse. Et c'est en vraie romancière qu'elle dépeint aussi bien le jeune couple amoureux que l'angoisse d'une femme libre, désemparée face à l'âge qui vient...
Mon avis : un roman très agréable à lire, écrit simplement, mais pas trop, le style est familier, fluide, ça se lit tout seul, je l'ai lu d'une traite. Chacun des trois personnages est sympathique, il m'a été impossible de me sentir plus proche d'un que de l'autre, impossible d'en vouloir à aucun des personnages, cette histoire de sentiments n'est pas banale, compliquée, mais je ne vois rien de répréhensible ni d'immoral dans tout ça, on sent bien que l'auteur ne prend pas parti pour l'une ou l'autre... et du coup au final, je me suis sentie triste pour celle qui reste seule, tout en étant content pour les deux autres. Certains passages un peu crus,mais sans vulgarité, rien de choquant là-dedans, c'est très tendre, mignon. Un roman humain, en un mot, que je vous conseille si vous voulez passer un bon moment. J'aimerais bien voir le film, à présent.
Mon avis : un roman très agréable à lire, écrit simplement, mais pas trop, le style est familier, fluide, ça se lit tout seul, je l'ai lu d'une traite. Chacun des trois personnages est sympathique, il m'a été impossible de me sentir plus proche d'un que de l'autre, impossible d'en vouloir à aucun des personnages, cette histoire de sentiments n'est pas banale, compliquée, mais je ne vois rien de répréhensible ni d'immoral dans tout ça, on sent bien que l'auteur ne prend pas parti pour l'une ou l'autre... et du coup au final, je me suis sentie triste pour celle qui reste seule, tout en étant content pour les deux autres. Certains passages un peu crus,mais sans vulgarité, rien de choquant là-dedans, c'est très tendre, mignon. Un roman humain, en un mot, que je vous conseille si vous voulez passer un bon moment. J'aimerais bien voir le film, à présent.
Jeudi 30 juillet 2009
~> CHALLENGE ABC 2009, lettre Q - 13ème livre lu <~
Résumé : Zazie vient rendre visite à son oncle à Paris. Le métro parisien est malheureusement en grève, ce qui force l'oncle Gabriel et sa nièce à se déplacer à pied. Et c'est grâce à cette promenade improvisée que nos deux héros vont rencontrer des personnages insolites, à travers lesquels on découvre une Zazie débrouillarde et extravertie qui n'a pas la langue dans sa poche...
Mon avis : ce livre m'a bien amusée ! Je me souviens que j'avais essayé de le lire quand j'avais une dizaine d'années, mais je ne l'avais pas fini, je pense que je ne pouvais pas bien l'apprécier à l'époque. Cette petite gamine turbulente et grossière qui n'arrête pas de répliquer "mon cul" à tout ce qu'on lui dit (une de mes expressions du moment) est bien rigolote, et le style est incroyable, en totale adéquation avec la personnalité de Zazie, le côté un peu farfelu qu'elle donne à ses aventures c'est un style très oral, avec plein de familiarités, et parfois, des phrases avec des mots plus compliqués et bizarrement tournés. Ce style étrange, loin de m'énerver (en principe je râle dès que je vois une faute d'orthographe), mais là j'ai trouvé ça inventif, ludique, marrant quoi !
Mon avis : ce livre m'a bien amusée ! Je me souviens que j'avais essayé de le lire quand j'avais une dizaine d'années, mais je ne l'avais pas fini, je pense que je ne pouvais pas bien l'apprécier à l'époque. Cette petite gamine turbulente et grossière qui n'arrête pas de répliquer "mon cul" à tout ce qu'on lui dit (une de mes expressions du moment) est bien rigolote, et le style est incroyable, en totale adéquation avec la personnalité de Zazie, le côté un peu farfelu qu'elle donne à ses aventures c'est un style très oral, avec plein de familiarités, et parfois, des phrases avec des mots plus compliqués et bizarrement tournés. Ce style étrange, loin de m'énerver (en principe je râle dès que je vois une faute d'orthographe), mais là j'ai trouvé ça inventif, ludique, marrant quoi !
La citation culte : "Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire."
Jeudi 30 juillet 2009
Quatrième de couverture : Dans L'Avare, l'argent est le nerf de la guerre. Il détermine les êtres, qu'ils soient vieux ou jeunes, riches ou sans le sou, avares ou prodigues, et s'insinue au coeur des rapports humains. Cette grande comédie créée en 1668 met en scène un univers où tout n'est que contrats, et ou tout a un prix : manger, boire, se vêtir, aimer, ne pas mourir ; un monde où les sentiments filiaux sont sapés par le vice pathologique d'un homme qui n'est pas seulement avare, mais aussi convoiteux et paranoïaque. Et le vice aura le dernier mot. L'Avare, pièce morale ? La question mérite d'être posée.
Mon avis : qui ne connaît pas le personnage d'Harpagon ? Une pièce au rythme endiablé, pleine de quiproquos, avec des personnages qui ont tous une importance, et qui nous font sourire d'une façon ou d'une autre : une pièce très connue, et qui mérite d'être lue ! Maintenant je pourrais voir l'adaptation avec Louis de Funès, que je m'empêchais de regarder parce que je n'avais pas lue la pièce...
Extrait :
HARPAGON : Viens çà, que je te voie. Montre-moi tes mains.
LA FLECHE : Les voilà.
HARPAGON : Les autres ?
Mon avis : qui ne connaît pas le personnage d'Harpagon ? Une pièce au rythme endiablé, pleine de quiproquos, avec des personnages qui ont tous une importance, et qui nous font sourire d'une façon ou d'une autre : une pièce très connue, et qui mérite d'être lue ! Maintenant je pourrais voir l'adaptation avec Louis de Funès, que je m'empêchais de regarder parce que je n'avais pas lue la pièce...
Extrait :
HARPAGON : Viens çà, que je te voie. Montre-moi tes mains.
LA FLECHE : Les voilà.
HARPAGON : Les autres ?
Lundi 3 août 2009
Résumé : Étudiant désargenté, Eugène de Rastignac est monté à Paris pour y faire son droit et y acquérir gloire et pouvoir. Il loge dans une pension miteuse et rencontre le père Goriot. Ancien négociant, il s'est ruiné pour ses filles qui, après leur mariage, ne lui témoignent qu'indifférence et mépris. Rastignac est alors confronté aux calculs sordides et à la noirceur du coeur humain. Il tire de cette expérience un sentiment de fatalité mais aussi une formidable volonté de conquête.
Mon avis : une superbe surprise ! Jusqu'ici, je n'avais lu de Balzac que le Colonel Chabert, oeuvre qui m'avait si peu touchée à l'époque où je l'avais lue (un peu avant la création de ce blog) que je ne l'ai jamais évoquée ici ; et la nouvelle Le Chef d'oeuvre inconnu, qui m'avait plu, mais j'avais trouvé que le style de Balzac rendait la lecture un peu difficile.... mon avis a bien changé à ce sujet à présent ! Les seules descriptions vraiment détaillées et un peu longues se situent au début, et elles sont bien utiles, puisqu'elles nous présentent tous les personnages de la Maison-Vauquer... ensuite, je ne me suis plus du tout demandé si les descriptions étaient longues ou pas, tellement j'ai été emportée par cette histoire terrible ! Dans ce roman, Balzac nous montre à la fois tout l'amour (paternel, en l'occurrence), dont un homme peut être capable, et toute la cruauté de la société parisienne... et de l'âme humaine en général. Je n'ai pas pu lire ce livre d'une traite, et tout le temps où je suis restée sans lire, j'y pensais et j'avais hâte de reprendre ma lecture ! Un roman qui m'a vraiment bouleversée, qui m'a réconciliée avec Balzac, et pour vous donner une idée, dites-vous qu'il m'a fait à peu près le même effet que l'Assommoir que j'ai lu l'été dernier... bref, je vous le conseille absolument !
"Le grand inconvénient des livres nouveaux est de nous empêcher de lire les anciens." Joseph Joubert