Jeudi 8 janvier 2009

Eh oui, à croire que je n'ai pas assez du Challenge ABC, puisque je n'ai pas pu m'empêcher de participer également au défi Blog-o-trésors, organisé par la demoiselle créatrice de ce blog => jai-lu.blogspot.com
Principe de ce défi : Il a été demandé aux blogueurs d'élaborer la liste de leurs 10 livres favoris... ce qui a fait un tas de petites listes, qui a été compilée et a donné une méga-liste... ensuite, chaque blogueur choisit 4 livres parmi cette méga-liste, qu'il s'engage à lire d'ici la fin de l'année.

Voici la mienne : (je pense qu'elle va faire plaisir à oh-des-livres et à Maxence ^^) :


- L'Histoire sans fin, de Michael Ende => LU

- Le Matou, d'Yves Beauchemin => LU

- Rebecca, de Daphné Du Maurier => LU

-
La Confusion des sentiments, de Stephan Zweig => LU


[ 29 décembre 2009 ] Bilan de ce défi : réussi ! J'ai été très déçue par le Matou mais j'ai beaucoup aimé les autres !

Samedi 24 janvier 2009

Quatrième de couverture : Que savons-nous du texte ? La théorie, ces derniers temps, a commencé de répondre. Reste une question : que jouissons-nous du texte ? Cette question, il faut la poser, ne serait-ce que pour une raison tactique : il faut affirmer le plaisir du texte contre les indifférences de la science et le puritanisme de l'analyse idéologique; il faut affirmer la jouissance du texte contre l'aplatissement de la littérature à son simple agrément. Comment poser cette question? Il se trouve que le propre de la jouissance, c'est de ne pouvoir être dite. Il a donc fallu s'en remettre à une succession inordonnée de fragments facettes, touches, bulles, phylactères d'un dessin invisible : simple mise en scène de la question, rejeton hors-science de l'analyse textuelle.

Mon avis : un essai court, pas aussi facile à lire que le prétendait mon prof, mais je m'y attendais, quelques passages m'ont paru un peu opaques mais j'ai pris des notes et je vais tâcher de me renseigner pour éclaircir certains points. L'ensemble est cependant intéressant et agréable à lire.

Citations : "L'ennui n'est pas loin de la jouissance : il est la jouissance vue des rives du plaisir."

"Inter-texte : impossibilité de vivre hors du livre infini"


Mon extrait préféré : "Plaisir du texte. Classiques. Culture (plus il y aura de culture, plus le plaisir sera grand, divers). Intelligence. Ironie. Délicatesse. Euphorie. Maîtrise. Sécurité : art de vivre. Le plaisir du texte peut se définir par une pratique (sans aucun risque de répression) : lieu et temps de lecture : maison, province, repas proche, lampe, famille là où il faut, c'est-à-dire au loin et non loin (Proust dans le cabinet aux senteurs d'iris), etc. Extraordinaire renforcement du moi (par le fantasme) ; inconscient ouaté."

Samedi 24 janvier 2009

~> CHALLENGE ABC 2009, lettre K - 1er livre lu <~


Quatrième de couverture / Extrait : "King lécha le visage de Patricia et me tendit son mufle que je grattai entre les yeux. Le plus étroit, le plus effilé me sembla, plus que jamais, cligner amicalement. Puis le lion s'étendit sur un flanc et souleva une de ses pattes de devant afin que la petite fille prît contre lui sa place accoutumée."

Mon avis : Comme le dit aussi la quatrième de couverture, ce livre raconte "l'histoire d'un amour fou entre une petite fille et un lion". Présentée comme ça, l'intrigue m'a laissée perplexe, je me demandais bien ce qu'on pouvait développer à partir d'un tel sujet, et au départ ce livre ne m'attirait pas plus que ça. Mais bon, c'est le livre préféré de mon père (qui pourtant ne lit jamais, c'est important de le préciser !), ça méritait bien que je fasse un effort. Et je n'ai pas été déçue ! Ce roman nous plonge dans une atmosphère africaine délicieuse, à la fois mystérieuse, débordante de gaieté, douce, mais aussi violente... deux mondes coexistent dans ce livre, le monde sauvage, où les bêtes et Patricia vivent en harmonie, et notre monde civilisé, effrayé par la toute-puissance de la Nature, monde incarné notamment par la mère de Patricia... l'arrivée du narrateur va bouleverser cet univers, il va en effet être immédiatement fasciné par Patricia, tout en comprenant en même temps les intérêts de sa mère... un livre très beau et dépaysant, la relation entre Patricia et King est extraordinairement bien décrite, et la fin est vraiment émouvante, mais je ne vous en dis pas plus ! Je vous le conseille car c'est un très bon livre qui peut, je pense, plaire à un large public !

Film : réalisé par José Pinheiro, avec Alain Delon dans le rôle du narrateur, je devrais avoir bientôt l'occasion de le voir.

Samedi 24 janvier 2009

Quatrième de couverture : «Répugneriez-vous beaucoup à me céder cette ombre ?» Telle est la surprenante requête qu'un homme en gris adresse au jeune Peter Schlemihl. Désargenté, celui-ci accepte en échange d'une bourse inépuisable. Mais il ne tarde pas à se rendre compte qu'il a fait un marché de dupes...

Mon avis : Miamm, un conte fantastique avec un beauuu style ancien comme j'en raffole, une histoire délectable mêlant pacte avec le diable, amour, aventures, voyage, réflexion... même si la réaction des gens face au problème du héros me surprend quelque peu...une autre chose me surprend, c'est que ce livre soit si peu connu, avant que Lucie ne me le prête je n'en avais jamais entendu parler, et je crois bien qu'elle-même ne le connaissait pas avant qu'il en lui soit offert par Mme Risterucci d'amour ?... (notre super-prof de littérature comparée ^^) Bref grâce à moi vous le connaissez maintenant, profitez-en pour ne par perdre une occasion de le lire !

Samedi 31 janvier 2009

Présentation : (trouvée sur evene) 1981 : à 18 ans, le Vénitien Roberto Succo est emprisonné pour avoir assassiné ses parents, meurtre soudain et incompréhensible. Il s'évade 5 ans plus tard et défie pendant 2 ans les polices française, suisse et italienne dans une cavale ponctuée de crimes en série. Frappé par le visage de Succo placardé sur un avis de recherche dans le métro, Koltès, en 1988, en retrace l'histoire à travers cette pièce qui est aussi sa dernière.

Mon avis : un pièce contemporaine agréable à lire, vite lue, nous allons l'étudier en cours, cela fait plus d'une semaine que je l'ai lue mais je ne sais pas pourquoi, j'ai du mal à donner mon avis à son sujet, elle me laisse perplexe, me colle le bourdon. Ce n'est pas à proprement parler du théâtre de l'absurde, mais les comportements des personnages me paraissent étranges, ils font froid dans le dos... surtout celui de la dame élégante (sa réaction après ce qui arrive à son enfant est pour le moins surprenante !)

Samedi 31 janvier 2009

Quatrième de couverture : "Elle avait l'air si jeune. En même temps il m'avait semblé qu'elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu'elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur."
Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d'amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes.
Jusqu'au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu'elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l'errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.

Mon avis : ce n'est pas de la "grande littérature" (et plus le temps passe, plus je culpabilise lorsque je prends le temps de lire un livre qui n'est pas considéré comme un "classique" ^^) mais j'ai cependant adoré ce livre, que j'ai lu d'une traite, le style traduit très bien les pensées des personnages, ce qui fait que le livre est très prenant. J'ai eu un véritable coup de c½ur pour les deux personnages principaux, Lou et No, si différentes, mais en même temps complémentaires, et qui sont toutes les deux terriblement attachantes. Ce livre est plein d'humanité, ça fait du bien de lire des livres comme cela de temps en temps, on y retrouve un peu l'esprit d'Ensemble c'est tout, d'Anna Gavalda. Il m'a vraiment énormément touchée, je vous le recommande avec chaleur !

Samedi 31 janvier 2009


~> CHALLENGE ABC 2009, lettre E - 2ème livre lu <~


Quatrième de couverture : Depuis leur parution aux Etats-Unis en 1998, Les Monologues du vagin ont déclenché un véritable phénomène culturel : rarement pièce de théâtre aura été jouée tant de fois, en tant de lieux différents, devant des publics si différents... Mais que sont donc ces Monologues dans lesquels toutes les femmes se reconnaissent ? Il s'agit ni plus ni moins de la célébration touchante et drôle du dernier des tabous : celui de la sexualité féminine. Malicieux et impertinent, tendre et subtil, le chef-d'½uvre d'Eve Ensler donne la parole aux femmes, à leurs fantasmes et craintes les plus intimes. Qui lit ce texte ne regarde plus le corps d'une femme de la même manière.

Mon avis : un livre tendre en effet, et drôle aussi, j'avais un peu peur de ce que j'allais y trouver, et ça a été une très bonne surprise ! Il ne s'agit pas d'une histoire avec des personnages, une intrigue et tout, mais une succession de témoignages, d'anecdotes, articulés, liés par la voix de l'auteur, pour explorer tous les aspects de cette chose si naturelle mais pourtant méconnue et taboue : le vagin. Un livre pour se réconcilier avec son corps et sa féminité, j'ai apprécié la diversité des témoignages, on a vraiment les voix de femmes de tout âge, de tous pays... savoureux, et il y a vraiment des réflexions qui font mouche dans le tas, comme l'extrait ci-dessous qui m'a laissé bouche bée... merci en passant à jailu grâce à qui j'ai découvert cette pièce tout à fait originale !

Extrait : "La vente des vibromasseurs est interdite par la loi dans les Etats suivants : Texas, Georgie, Ohio et Arkansas. Si vous vous faites prendre, vous risquez une amende de 10 000 dollars et un an de travaux forcés. En revanche, dans ces mêmes Etats, la vente des armes est parfaitement légale. Et pourtant, on n'a jamais vu un massacre collectif causé par un vibromasseur"

Samedi 7 février 2009

Quatrième de couverture : April et Frank Wheeler forment un jeune ménage américain comme il y en a tant : ils s'efforcent de voir la vie à travers la fenêtre panoramique du pavillon qu'ils ont fait construire dans la banlieue new-yorkaise. Frank prend chaque jour le train pour aller travailler à New York dans le service de publicité d'une grande entreprise de machines électroniques mais, comme April, il se persuade qu'il est différent de tous ces petits-bourgeois au milieu desquels ils sont obligés de vivre, certains qu'un jour, leur vie changera... Pourtant les années passent sans leur apporter les satisfactions d'orgueil qu'ils espéraient. S'aiment-ils vraiment ? Jouent-ils à s'aimer ? Se haïssent-ils sans se l'avouer ?... Quand leur échec social devient évident, le drame éclate.

Mon avis : L'histoire de ce couple d'américains qui se croient exceptionnels, "romanesques" j'ai envie de dire, et qui vont peu à peu réaliser qu'ils sont en réalité aussi médiocres que tous ceux qu'ils méprisent, m'a personnellement beaucoup touchée, comment ne pas se sentir touchée en effet par une histoire d'amour si réaliste (enfin ! à 2000 lieues des impossibles Fascination et cie!), et assez intéressante cependant pour faire l'objet d'un roman passionnant ! Ce roman, c'est l'histoire d'une gigantesque désillusion, le style est très vivant, la narration est entrecoupée de flash-back qui concernent tous les personnages, nos héros bien sûr mais aussi les personnages secondaires c'est-à-dire leurs voisins, ainsi chacun des personnages est vraiment fouillé, l'auteur a bien su saisir l'essence de chacun d'entre eux (voyez comme je suis tentée d'en parler : comme s'il s'agissait de personnes réelles !), le lecteur a toutes les clés en main pour comprendre à fond la situation, qui est tragique, bouleversante, et si réelle, ce roman est paru en 1960 et se déroule aux Etats-Unis mais il est si proche de nous cependant, nous vivons dans un monde d'apparences où les seuls personnes lucides sont considérées comme folles par le reste de la société... un livre excellent, à méditer longuement. Je ne suis pas prête d'oublier l'histoire terrible de Franck et d'April Wheeler !

Le film : (Les Noces Rebelles) excellent, à la hauteur du livre, je dirais même qu'il le sublime, qu'il éclaire certains passages qui ne m'avaient pas frappée à la lecture. Kate Winslet interprète le rôle d'April avec une justesse incroyable, j'ai eu l'impression que ce personnage avait été créé pour elle, je la trouve géniale ! J'ai lu le livre parce que j'avais l'intention de voir le film, je n'ai cessé de comparer les deux quand je l'ai enfin vu, et je n'ai pas été déçue ! Les deux ½uvres se complètent véritablement très bien, mais mon dieu lisez le livre avant !

Lundi 9 février 2009

Quatrième de couverture : Dès sa naissance, loin d'être un beau poupon joufflu, Benjamin Button ressemble à un vieillard voûté et barbu ! Ses parents découvrent peu à peu qu'il rajeunit chaque jour : de vieillard il devient un homme mûr, un jeune homme, un enfant... Bénédiction ou malédiction ?
Sous la fantaisie et la légèreté perce une ironie désenchantée qui place Fitzgerald au rang des plus grands écrivains américains.

Mon avis : l'idée de départ est étonnante, originale, et même si on comprend assez vite comment cela va finir, on lit avec plaisir cette nouvelle fantastique de 60 pages qui retrace une vie à l'envers, et cette inversion change tout le rapport au temps du personnage, et nous propose de considérer la vie autrement. J'ai été un peu déçue de la brièveté de la nouvelle, je pense que c'est un thème qui aurait pu être plus développé, j'ai hâte de voir le film, qui je pense va ajouter plein de détails et de péripéties...

Le film (fiche allociné) : est une adaptation très très (vraiment très) libre de la nouvelle, un beau film, un peu trop triste à mon goût mais qui vaut le coup...

Vendredi 13 février 2009

Quatrième de couverture : Le narrateur, cadre technique délocalisé en province à la suite d'un plan social, tente de s'intégrer à la vie de ses collègues d'entreprise. En vain... Son défaut ? Celui d'être seul, étrange et rempli de prévenances. Car dans ce monde dominé par les rapports de force et les stéréotypes, où même la féminité a perdu de son mystère, l'être doué de sensibilité ne peut que se sentir dépassé. Mais il ne renonce pas pour autant à partir à la rencontre des autres et de leur humanité enfouie. De sorte qu'aux instants de pure paranoïa vécue au contact de leur société vulgaire et agressive, succèdent des plages d'exploration onirique.
Une fable coupée au cordeau, à mi-chemin entre la parodie et le désenchantement, qui séduira par son ton à la fois poétique et décalé.
Par l'auteur de Le Beau Désordre (Autrement, 2000) et La Maison du faune (Phébus, 2006).

Mon avis : M. Poccioni a été mon professeur de français et mon professeur principal en classe de troisième. Je n'ai pas lu ses deux précédents livres mais ai été agréablement surprise par celui-ci, qui m'a rappelé Un homme qui dort_ de PEREC, mais ici on a un héros plus "réveillé" et qui cherche à s'intégrer tant bien que mal dans la société... J'ai retrouvé dans ce roman des réflexions de mon prof à propos des libraires, des chasseurs, des vendeurs... j'ai eu ainsi un peu l'impression de le reconnaître à travers son narrateur et j'ai trouvé ça touchant et amusant, étant donné en plus que je suis assez d'accord en général avec lui... le style n'est pas trop tarabusté (je ne sais pas pourquoi, j'avais peur de me retrouver face à un style pédant, alors qu'en fait ce n'est pas du tout le cas !), assez imagé, plein de sensations, agréable enfin :o) un très bon livre donc, court (90 pages), assez simple mais qui fait réfléchir, je l'ai d'ailleurs trouvé assez triste en fin de compte....

Extrait : "Je suis un homme du self-service et pratique une méfiance têtue pour toutes les races de vendeurs. Un bon vendeur est un vendeur si discret et si pâle qu'il est presque impossible de deviner qu'il est présent."

Samedi 14 février 2009

Quatrième de couverture : Héros à l'esprit guerrier jusque dans son discours amoureux, séducteur, maniant à la perfection le paradoxe et jouant à merveille sur l'ambiguïté des mots, Othello, Maure de Venise, se sert du langage comme d'une épée. Sa gloire suscite diverses réactions : Roderigo méprise "l'homme aux grosses lèvres", Désdémone est séduite par le récit de ses exploits en terres lointaines, qui fourmille d'évocations exotiques. Iago, lui, hait Othello. Que cette haine soit gratuite ou qu'elle soit le résultat d'une lucidité pragmatique, elle pousse Iago à tout détruire sur son passage. Metteur en scène machiavélique, manipulateur de l'ombre, il bat Othello sur son propre terrain, puisque c'est par le discours qu'il l'entraîne vers le meurtre. Le Maure, jaloux, boira les mots de son ennemi comme un poison pervers.

Mon avis : une pièce que je devais lire pour les cours, du coup j'ai eu du mal à me décider à la commencer, j'avais peur de trouver ça chiant, trop compliqué, ou de confondre les personnages (ma grande peur dès que je lis une pièce de théâtre !) Que de préliminaires inutiles puisqu'en vérité j'ai trouvé cette pièce supra-cool, pleine de vie, de violence, de mots qui cassent et qui ont la classe, vraiment ça déchire ^^ Iago est THE personnage, j'en suis quasi à me demander pourquoi la pièce s'appelle Othello, puisque c'est Iago qui manipule tout, et quelle ordure vraiment !!! J'ai très nettement préféré cette pièce à Roméo et Juliette _ par exemple.

En plus : je vais en voir une représentation le 20 février ! =D

Samedi 28 février 2009

Quatrième de couverture : "... Bien que je n'aie pas encore réussi à comprendre quel est le lien qui unit la vie que nous vivons et les livres que nous écrivons, je ne peux pas nier que Le jeu de l'envers ait une résonance autobiographique. Théâtre, Paradis céleste et Voix sont au contraire des histoires qui me furent racontées par d'autres. Ce qui m'appartient, c'est la façon de les raconter, qui fait que ces récits sont ces récits-là précisément et pas d'autres. Enfin, les autres récits sont nés spontanément en moi sans aucun lien apparent avec ce que je connaissais ou avais vécu. Mais tous, les uns comme les autres, sont liés à une découverte : le fait de m'être un jour aperçu, à cause des imprévisibles événements qui régissent notre vie, que quelque chose qui était "ainsi" était pourtant autrement. Ce fut une découverte qui me troubla. A la rigueur, on pourrait dire que ce livre a été dicté par l'étonnement. Par la peur, serait-il peut-être plus juste de dire. Le respect dû à la peur m'empêche de croire que l'illusion de la domestiquer par l'écriture éteigne la conscience, enfouie au fond de l'âme, qu'à la première occasion elle mordra à nouveau, suivant ainsi sa nature. "

Mon avis : Chacune de ces nouvelles nous plonge dans une ambiance, une culture particulière (quand ce n'est pas au Portugal, c'est en Italie, ou bien en Amérique du Sud) et toutes sont très énigmatiques, pleines de non-dits, avec à la fin des révélations fracassantes, qui remettent tout en question, mais en même temps très floues, peu explicites, ce qui fait qu'on a à peine terminé notre lecture qu'il nous semblerait intéressant de relire chaque nouvelle pour mieux la comprendre ; de plus certaines sont vraiment émouvantes. J'ai eu un véritable coup de foudre pour la nouvelle "Voix", j'ai également adoré "Les samedis après-midi" et "Lettre de Casablanca". Ce recueil m'a permis de découvrir Tabucchi, j'aimerais lire d'autres ½uvres de cet auteur !

Dimanche 1er mars 2009

Résumé : Malgré l'amour qu'il porte à son épouse, la belle Laudine, le chevalier Yvain s'en va combattre aux côtés du roi Arthur. Il a fait le serment de revenir au bout d'un an. Mais il manque à sa promesse et perd l'amour de Laudine... Désespéré, Yvain erre alors d'aventure en aventure, suivi par un lion à qui il a sauvé la vie. Saura-t-il gagner, par l'éclat de ses prouesses, le pardon de celle qu'il aime ?

Mon avis : Roman de chevalerie exemplaire, aventures et amour courtois se mêlent, dans le style très particulier de Chrétien de Troyes, c'est-à-dire empreint des valeurs de l'époque... c'est tout de même extraordinaire de pouvoir lire des ½uvres si anciennes et de voir qu'elles peuvent toujours nous intéresser et nous émouvoir !
J'ai préféré le personnage d'Yvain à celui de Perceval (héros du Conte du Graal_, une autre oeuvre de Chrétien de Troyes que j'ai lue récemment). Malgré son extraordinaire courage, je trouve qu'Yvain est un héros bien imparfait, au lendemain de son mariage il préfère suivre son pote Gauvain plutôt que rester auprès de sa dame... pour plusieurs raisons sa loyauté me semble très relative... au fond il n'est pas si différent des hommes d'aujourd'hui, ce constat me rassure, les idéaux démesurés des auteurs du Moyen Âge ne les empêchaient pas d'avoir quand même un peu de lucidité !

Mercredi 4 mars 2009

Quatrième de couverture : Dans un lieu qui pourrait s'appeler cabaret ou théâtre, où le sérieux et la légèreté, la gravité et la dérision pour un soir ne s'opposeraient plus, quelques spécimens de l'humanité viennent se raconter ou se chercher une vérité sous la conduite d'un présentateur plutôt déconcertant. N'ayant d'autre principe que de faire spectacle de tout et d'échapper aux limites entre le bon et le mauvais goût, le vrai et le faux, ce lieu se voudrait un miroir, ce même miroir des contes dans lequel on vient s'interroger ou se dévoiler.

Mon avis : Une pièce de théâtre atypique, tournée vers le public, les personnages viennent l'un après l'autre nous raconter des bribes de leur vie, de leur vérité, certains de ces personnages sont complètement farfelus, comme "l'homme vampire" et "l'homme qui n'existe pas", les rapports qui unissent les personnages sont assez flous parfois, tout ne semble pas toujours très cohérent au premier abord, et ce n'est que très progressivement que, grâce au "présentateur" et à sa propre vie, ses propres problèmes, on fait le lien entre toutes ces histoires, et j'ai trouvé la fin vraiment frappante, dérangeante même. Mon avis est un peu confus, mais j'ai trouvé cette pièce vraiment étrange... je la relirai je pense, je vous la conseille en tout cas, elle vaut vraiment le coup !

Jeudi 12 mars 2009

Quatrième de couverture : Dans ce roman aux résonances autobiographiques, Mishima a peint un personnage qui se bat continuellement contre ses penchants homosexuels. Il cherche à les dissimuler aux autres et à lui-même. Le récit de son amour pour la s½ur d'un de ses camarades nous conduit, à travers les années d'enfance et d'adolescence, vers un dénouement désespéré.

Mon avis : le premier livre que je lis de cet auteur, très bien écrit, mais assez triste. Tout le long du roman, le narrateur se livre à une fine introspection, mais jamais il n'envisage son homosexualité de façon directe, et il la considère toujours comme une perversion... c'est un personnage plutôt déprimant, il est extrêmement seul, et cherche sans arrêt (mais en vain) à essayer de se conformer aux convenances sociales, c'est à la fois passionnant et effrayant... la fin est un peu floue, et m'a un peu déçue, j'aurais à la limite préféré une fin plus nette, plus brutale, le livre s'achève en laissant le lecteur assez inquiet sur le sort du héros ! (ce qui fait que j'aimerais bien lire d'autres livres du même auteur ^^)

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"A quoi servent les livres s'ils ne ramènent pas vers la vie, s'ils ne parviennent pas à nous y faire boire avec plus d'avidité ?" Henry Miller

Un livre au hasard

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