Quatrième de couverture : Sur Manderley, superbe demeure de l'ouest de l'Angleterre, aux atours victoriens, planent l'angoisse, le doute : la nouvelle épouse de Maximilien de Winter, frêle et innocente jeune femme, réussira-t-elle à se substituer à l'ancienne madame de Winter, morte noyée quelque temps auparavant ? Daphné du Maurier plonge chaque page de son roman - popularisé par le film d'Hitchcock, tourné en 1940, avec Laurence Olivier et Joan Fontaine - dans une ambiance insoutenable, filigranée par un suspense admirablement distillé, touche après touche, comme pour mieux conserver à chaque nouvelle scène son rythme haletant, pour ne pas dire sa cadence infernale. Un récit d'une étrange rivalité entre une vivante - la nouvelle madame de Winter - et le fantôme d'une défunte, qui hante Maximilien, exerçant sur lui une psychose, dont un analyste aurait bien du mal à dessiner les contours avec certitude. Du grand art que l'écriture de Daphné du Maurier, qui signe là un véritable chef-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle, mi-roman policier, mi-drame psychologique familial bourgeois.
Mon avis : Un beau roman, on s'attache vite à l'héroïne, même si j'ai trouvé qu'elle pensait parfois un peu comme une "petite adolescente" un poil trop trop sentimentale. Son mariage la fait évoluer, et j'ai trouvé très intéressant de la voir partagée entre ses rêves d'une vie idéale et sa lucidité croissante, qui donne lieu à un constat moins brillant de sa vie de couple. L'ombre de la femme défunte, Rebecca, s'impose de façon subtile mais est de plus en plus présente. Le personnage diabolique de Mrs Danvers (la femme de charge qui dirige la maison et adorait Rebecca) fait froid dans le dos et le lecteur a alors d'autant plus envie de soutenir l'héroïne tout timide, qui a bien du mal à s'adapter au milieu codifié et dominé par la peur du qu'en dira-t-on où elle a été jetée (son malaise avec les domestiques notamment est très bien décrit !)
Le rythme du roman change lorsque le mari, Maxim, se décide enfin à lui révéler des choses d'importance au sujet de la fameuse et obsédante Rebecca, et suite aux rebondissements concernant sa mort il y a un certain suspense ; même si j'avais deviné l'une des péripéties, l'essentiel est bien ficelé et captivant. En somme j'ai beaucoup aimé ce roman, séduisant par son intrigue riche en surprises, par le portrait de ses personnages (j'ai particulièrement apprécié le fait que l'héroïne imagine sans cesse d'hypothétiques situations) ; le style m'a peut-être un peu déçue, si l'ensemble m'a paru bien écrit, certaines formules un peu cliché et mélo comme "le soleil était plein de promesses" m'ont semblé maladroites, mais finalement elles sont assez en accord avec la personnalité un peu naïve de la narratrice. A présent, j'aimerais beaucoup voir l'adaptation d'Hitchcock ! (d'autant plus que Laurence Olivier, que j'adore dans les Hauts de Hurlevent de William Wyler, joue le rôle de Maxim ! :p)
Mon avis : Un beau roman, on s'attache vite à l'héroïne, même si j'ai trouvé qu'elle pensait parfois un peu comme une "petite adolescente" un poil trop trop sentimentale. Son mariage la fait évoluer, et j'ai trouvé très intéressant de la voir partagée entre ses rêves d'une vie idéale et sa lucidité croissante, qui donne lieu à un constat moins brillant de sa vie de couple. L'ombre de la femme défunte, Rebecca, s'impose de façon subtile mais est de plus en plus présente. Le personnage diabolique de Mrs Danvers (la femme de charge qui dirige la maison et adorait Rebecca) fait froid dans le dos et le lecteur a alors d'autant plus envie de soutenir l'héroïne tout timide, qui a bien du mal à s'adapter au milieu codifié et dominé par la peur du qu'en dira-t-on où elle a été jetée (son malaise avec les domestiques notamment est très bien décrit !)
Le rythme du roman change lorsque le mari, Maxim, se décide enfin à lui révéler des choses d'importance au sujet de la fameuse et obsédante Rebecca, et suite aux rebondissements concernant sa mort il y a un certain suspense ; même si j'avais deviné l'une des péripéties, l'essentiel est bien ficelé et captivant. En somme j'ai beaucoup aimé ce roman, séduisant par son intrigue riche en surprises, par le portrait de ses personnages (j'ai particulièrement apprécié le fait que l'héroïne imagine sans cesse d'hypothétiques situations) ; le style m'a peut-être un peu déçue, si l'ensemble m'a paru bien écrit, certaines formules un peu cliché et mélo comme "le soleil était plein de promesses" m'ont semblé maladroites, mais finalement elles sont assez en accord avec la personnalité un peu naïve de la narratrice. A présent, j'aimerais beaucoup voir l'adaptation d'Hitchcock ! (d'autant plus que Laurence Olivier, que j'adore dans les Hauts de Hurlevent de William Wyler, joue le rôle de Maxim ! :p)