Vendredi 5 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/lepeupledutapis2.jpgQuatrième de couverture : Sur tout le Tapis règne la paix de l'Empire Dumii. Aux marges de la civilisation, la tribu des Munrungues coule sous les poils une existence paisible. Mais un jour un terrible cataclysme frappe à proximité du village. Une ville Dumiie est broyée par l'ancien monstre des légendes : le grand Découdre est de retour!
Dans son sillage, des créatures féroces parachèvent son oeuvre de destruction. Cernés, les Munrungues s'engagent dans un périple à travers les poils, sous la conduite des frères Orkson.
Un voyage qui les conduit à la découverte des merveilles de leur monde et changera pour toujours la vie des Fils de la poussière...

Mon avis : alors que ce livre fait 188 pages seulement, j'ai mis énormément de temps à le lire. je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans l'histoire, je ne sais pas trop pourquoi.... je ne me suis pas vraiment ennuyée pourtant, mais je ne me suis pas senti proche des personnages, je crois que j'aurais aimé plus de descriptions, cela m'aurait peut-être permis de mieux me représenter cet univers ? Je pense cependant que c'est un bon livre, qui réunit pas mal d'ingrédients positifs.

Le Tapis a bien des points communs avec notre monde, cette métaphore est une bonne idée, à travers cette histoire on a une critique ludique de la guerre, de la violence, de divers régimes politiques. Il y a une bonne dose d'humour aussi, le côté héroïque des personnages est détourné, certains sont lâches ou ont une intelligence limitée, cela change des héros ordinaires (même si ma connaissance des héros ordinaires de fantasy est assez limitée, mais si je compare ces personnages à certains guerriers du Seigneur des Anneaux par exemple, la différence est visible). C'est une oeuvre que j'aimerais bien voir adaptée en dessin animé, je pense que ça pourrait donner quelque chose de bien.

Et si malgré tous ces bons points je n'ai pas été transportée par cette lecture, je pense que ça vient surtout de ma fatigue (au début j'ai eu du mal à me souvenir de qui était qui, alors qu'en fait ce n'est pas bien compliqué), et du fait que ce n'était pas le genre de livre dont j'avais besoin à ce moment-là, j'avais envie de quelque chose qui s'attache plus en profondeur à la psychologie des personnages peut-être....

Vendredi 5 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/monsieurteste.jpgQuatrième de couverture : Dans La Soirée avec Monsieur Teste, Valéry explique pourquoi, à la recherche du succès littéraire, auquel il aurait pu légitimement aspirer suivant le voeu de ses amis, il a préféré autre chose. La recherche du succès entraîne nécessairement une perte de temps : " Chaque esprit qu'on trouve puissant commence par la faute qui le fait connaître. En échange du pourboire public, il donne le temps qu'il faut pour se rendre perceptible... "
M. Teste est un homme qui a mieux employé son temps : " J'ai fini par croire que M. Teste était arrivé à découvrir des lois de l'esprit que nous ignorons. Sûrement, il avait dû consacrer des années à cette recherche : plus sûrement, des années encore, et beaucoup d'autres années avaient été disposées pour mûrir ses inventions et pour en faire ses instincts. Trouver n'est rien. Le difficile est de s'ajouter ce que l'on trouve. "
Tel était bien sans doute le programme ambitieux que s'était assigné Valéry lui-même à l'époque où il rédigeait cette fameuse Soirée avec Monsieur Teste.  Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1896 dans la Revue Centaure.

Mon avis : Un de mes profs nous a parlé de ce livre, en nous disant que c'était la seule œuvre de Paul Valéry, qui par ailleurs n'aime pas ce genre ; il en avait parlé de telle sorte qu'il m'avait donné envie de me pencher dessus ; selon sa description ce Monsieur Teste me faisait un petit peu penser à mon cher Homme qui dort (un de mes livres fétiches, de Perec), puisqu'il s'agit d'un homme qui se retire du monde en quelque sorte, il a un esprit génial mais ne veut pas l'exploiter pour en faire des œuvres effectives... mais cette lecture a été en fait  difficile et pas aussi agréable que mon prof nous la présentait, cela fait plus penser à un essai plutôt philosophique qu'à un roman. Je n'ai pas l'impression d'avoir tout saisi ; j'ai bien compris que Monsieur Teste avait un esprit fort particulier, mais je n'ai pas compris toutes ses méditations, la majorité m'a semblé bien obscure, il passe son temps à penser certes, mais à quoi exactement, je ne saurais le dire.... 

Ce livre se compose de plusieurs textes différents, tous courts : La Soirée avec Monsieur Teste, qui constitue la première version du texte. La Lettre de madame Emilie Teste complète ce premier texte. Selon mon prof cette partie est moins intéressante puisqu'au lieu de nous livrer le point de vue de Monsieur Teste, elle nous livre celui de sa femme, qui vit auprès de lui tout en étant incapable de le comprendre réellement à cause de la singularité de son esprit. C'est pourtant cette partie-là qui m'a le plus plue, à moi, elle m'a parue bien plus compréhensible... les autres textes, je ne les ai pas vraiments lus, tout juste parcourus : il y a les extraits du Log-Book de Monsieur Teste, Pour un portrait de Monsieur Teste, Quelques pensées de Monsieur Teste (certaines m'ont interpellée tout de même, leur brièveté les rend un peu plus accessibles).... je pense que je reprendrai ce livre plus tard, peut-être qu'une seconde lecture m'éclairera plus, je dois aussi préciser qu'un état de fatigue et des maux de tête que j'ai eus cette semaine ne m'ont pas aidée à apprécier cette lecture pas vraiment faite pour se détendre...

Extraits :

"Je ne suis pas tourné du côté du monde. J'ai le visage vers le MUR. Pas un rien de la surface du mur qui me soit inconnu."

"Il faut entrer en soi-même armé jusqu'aux dents."

(extrait de la lettre de madame Emilie Teste)
"Il n'y a pas de femme au monde nommé comme moi. Vous savez quels noms ridicules échangent les amants : quelles appellations de chiens et de perruches sont les fruits naturels des intimités charnelles. Les paroles du cœur sont enfantines. Les voix de la chair sont élémentaires. M. Teste, d'ailleurs, pense que l'amour consiste à pouvoir être bête ensemble - toute licence de niaiserie et de bestialié. Aussi m'appelle-t-il à sa façon. Il me désigne presque toujours selon ce qu'il veut de moi. A soi seul, le nom qu'il me donne me fait entendre d'un mot ce à quoi je m'attends, ou ce qu'il faut que je fasse. Quand ce n'est rien de particulier qu'il désire, il me dit : Être, ou Chose. Et parfois il m'appelle Oasis, ce qui me plaît.
Mais il ne me dit jamais que je suis bête - ce qui me touche bien profondément."

 
Lire Monsieur Teste en ligne ICI.

Dimanche 7 février 2010

http://4.bp.blogspot.com/_G9-Db4dQvE8/S3x0_4iK-hI/AAAAAAAAAMs/i0iukepbFqw/s320/challenge+caprice.JPG

J'ai découvert il y a quelque temps sur le blog de
Cocola qu'un nouveau challenge se préparait : le Challenge Caprice. Je m'y suis inscrite, mais avais oublié d'en parler ici, je répare donc mon oubli à présent.

Le concept : chaque participant(e) aura une challengée et une challengeuse.
La challengeuse choisit un seul roman, que la challengée devra lire avant la fin 2010. Ce sera le challenge Caprice, car il faudra donc se plier aux désirs les plus fous de votre challengeuse ! Et en tant que challengeuse, vous pouvez être conciliante et imposer un titre qui intéresse déjà votre challengée, pédagogue en l'invitant à découvrir un de vos coups de cœur, ou cruelle en l'obligeant à lire un livre terrible ! Votre seule obligation : cela doit être un livre que votre challengée n'a jamais lu.

Il s'agit donc de faire lire un livre de notre choix à une blogueuse, et inversement, de lire un livre choisi pour nous par quelqu'un d'autre...

Les inscriptions se terminent le 15 février, si vous êtes intéressée, il donc est encore temps !
Pour vous inscrire rendez-vous
ici !



[Edit du 19 février] C'est parti, la liste qui permet de savoir qui va torturer qui est à présent en ligne
ici ! J'ai donc découvert que l'Ogresse (que j'ai déjà croisé sur Livraddict) sera ma challengeuse, et Elizabeth-Bennet ma challengée !
J'ignore encore quel livre l'Ogresse va m'imposer, j'espère que malgré son pseudo son choix ne sera pas trop terrible... ;) Pour ma part je propose à Elizabeth-Bennet de lire La Vie devant soi de Romain Gary, qui a été un de mes gros coups de cœur de l'an dernier ! :D




[Edit du 21 février]
L'Ogresse m'impose de lire Le Cosmonaute, de Philippe Jaenada, un livre qui m'est totalement inconnu mais qui a priori ne me rebute pas, on dirait que j'ai de la chance :)




[Edit du 2 juillet]
Voilà, j'ai lu Le Cosmonaute de Philippe Jaenada, challenge réussi ! Et un gros coup de coeur pour moi, donc vraiment contente ! :p (mon article
ici)

Samedi 13 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/lescontesduchatperche.jpgQuatrième de couverture : "Et comme le loup protestait de ses bonnes intentions, elle lui jeta par le nez :
- Et l'agneau, alors ?... Oui, l'agneau que vous avez mangé ?
Le loup n'en fut pas démonté.
- L'agneau que j'ai mangé, dit-il. Lequel ?
- Comment, vous en avez donc mangé plusieurs ! s'écria Delphine. Eh bien ! C'est du joli !
- Mais naturellement que j'en ai mangé plusieurs. Je ne vois pas où est le mal... Vous en mangez bien, vous !"

Mon avis : (hum, j'avais écrit mon avis sur un cahier que j'ai oublié loin de chez moi, je suis contrariée !) J'ai lu ce recueil, qui rassemble les Contes Bleus et Les Contes Rouges du Chat Perché, pour mon cours de littérature pour la jeunesse. J'avais lu certains de ces contes quand j'étais gamine, mais je ne m'en souvenais quasiment plus. Comme tous ces contes se situent dans le cadre d'une ferme, j'avais peur que les intrigues soient triviales, banales, et il est vrai que je préfère le merveilleux caractéristique des contes de fées traditionnels, mais ceux-ci sont quand même très bien faits, l'auteur a réussi à créer un imaginaire rural qui lui est particulier, où les animaux parlent ; ils sont solidaires des deux petites filles, les aident à réparer leurs bêtises afin qu'elles échappent aux punitions des parents, qui ne sont pas du tout individualisés et incarnent une autorité maussade et qui confine parfois à la cruauté... (le conte "l'Âne et le Cheval" surtout m'a frappée, les parents y sont carrément odieux !) !

Les intrigues sont assez bien ficelées pour qu'on ne devine pas la fin dès le début, même si on s'aperçoit vite que les mêmes schémas se retrouvent plus ou moins d'un conte à l'autre (il y a pas mal de métamorphoses qui s'annulent au dernier moment par exemple...) L'humour est aussi très présent dans ces contes, et il n'est peut-être pas complètement perceptible par les enfants, c'est peut-être cet aspect qui leur donne un charme supplémentaire, et qui en fait une lecture aussi agréable pour les adultes.

Lundi 15 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/deuxjoursatuer.jpgChallenge ABC 2010, 6ème livre lu ♦

Quatrième de couverture :
Rien à dire sur la vie d'Antoine Méliot. Il a une femme ravissante, trois enfants magnifiques, des amis fidèles, une maison dans les Yvelines meublée avec goût, une cuisine équipée et un métier bien payé. Tout ça vous pose un quadragénaire en début de quarantaine. Rien à dire sur la vie d'Antoine Méliot, sinon qu'en ce mois d'octobre, il s'est donné un week-end pour saboter son bonheur : non seulement l'amour fou qui l'unit à sa femme et à ses enfants, mais aussi les liens sacrés qu'il entretient de longue date avec ses meilleurs amis. Deux jours, en vérité, pour détruire une existence. On se demande quelle part peut avoir Marion, ancien amour de lycée, dans ce comportement dément; quelle part, aussi, revient à "l'araignée noire" qu'il nourrit en lui depuis l'enfance et dont il sait qu'un choc violent peut la réveiller.

Ce roman dérangeant, au style aiguisé, brosse avec lucidité le portrait d'un homme qui va au bout de ce qu'il est.

Mon avis : Au début, je n'étais pas très convaincue par le style, je trouvais que l'auteur s'attardait un peu trop sur certains passages (le moment où il rentre chez lui par exemple, quand il n'ose pas encore parler à sa femme), qu'on s'apitoyait un peu trop sur le narrateur... on sent que quelque chose de terrible couve, on ne sait pas encore exactement quoi, on attend que tout explose, et ça met un peu de temps à venir à mon goût. L'explosion survient, et s'étire, la majeure partie du livre est bien flippante, on se demande jusqu'où il va aller, comment ça va finir, comme les autres personnages, nous sommes les spectateurs impuissants de la violence déchaînée du héros, physique et verbale. Les spectateurs, et les victimes aussi, on se sent agressé, il y a une atmosphère malsaine, qui inspire le dégoût, et qui rappelle au lecteur les mauvais moments de ce genre qu'il a pu vivre, vous savez bien, ces moments où des relations s'écroulent, à cause de disputes violentes et imprévisibles, et qui vous laissent exsangues. Et le pire c'est qu'au bout d'un moment, la première surprise passée, on en vient à prendre goût à ce déferlement de haine, à trouver ça jouissif, de voir un homme succomber à toutes ses pulsions, aller trop loin, commettre l'irréparable... on se demande si toute cette cruauté est complètement gratuite, s'il pense tout ce qu'il dit, ou si quelque chose d'inconnu et de plus profond se cache derrière ce comportement incompréhensible.

Le livre est presque fini, le paroxysme du mal a eu lieu, on s'attend à une résolution quelconque, à ce moment-là de ma lecture je ne savais plus trop ce que je pensais du héros : avais-je envie de le maudire, comme je le ferais si j'étais à la place d'un de ses proches dans la réalité, ou d'applaudir la grandeur de son geste ignoble, en me mettant à sa place ? Pas le temps de méditer ces questions, car la fin brutale remet tout en question ; pour essayer de démêler les fils, il faudrait tout relire, tout relire d'un autre œil. Ce que je n'ai ni le temps, ni l'envie de faire pour le moment ; cette fin est peut-être une trouvaille, elle choque le lecteur alors même qu'il pensait ne plus pouvoir être choqué, après tout ce qui s'est passé, et pourtant je crois qu'elle m'a un petit peu déçue, essayer d'expliquer de façon si claire tout le déroulement du week-end, me semble vain. Je ne peux accepter sans la discuter la solution proposée par l'auteur, j'aurais peut-être préféré une fin plus ouverte, ici le dénouement s'impose de telle façon qu'il nous donne l'impression que toute notre lecture a été fausse, et cela me semble un peu facile, et peu crédible, de dire d'un coup qu'on s'est simplement "fait avoir". La réaction de Cécile (sa femme) à la dernière page est cependant à la hauteur du livre, absurde, et elle permet de clore le livre en nous laissant un peu dans le flou, un flou qui me semble plus logique que l'explication rationnelle apportée au moment du dénouement...

(mon avis est peut-être un peu confus, mais la fin m'a vraiment déstabilisée et ce n'est pas évident de la commenter sans la dire...)

Mardi 16 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/disgrace.jpgQuatrième de couverture : Âgé de 52 ans et deux fois divorcé, David Lurie enseigne la poésie romantique et la communication à l’université du Cap. Encore jeune de corps et de cœur, ce Don Juan du campus se laisse aller à un dernier élan de désir, d’amour peut-être. Mais la petite étudiante se moque bien de Wordworth et de Byron et l’aventure tourne mal. Convaincu de harcèlement sexuel, David Lurie démissionne.
Réfugié auprès de sa fille Lucy, dans une ferme isolée, il tente de retrouver un sens au seul lien qui compte encore à ses yeux. Mais les temps ont changé. La fracture sociale est arrivée jusqu’au cœur de ce pays et la violence n’épargne pas les campagnes. L’idylle pastorale tourne au cauchemar.
Aussi sombre que magnifique, l’élégie cynique de J. M. Coetzee jette une lumière glacée et crépusculaire sur la nation arc-en-ciel et consigne l’avènement d’un nouvel âge de fer.

Mon avis : une très agréable surprise, ouaiis ! J'ai eu envie de lire ce livre pour découvrir une oeuvre d'un écrivain d'Afrique du Sud (cf mon challenge Tour du Monde), et aussi parce que j'ai vu qu'il était adapté au ciné (mais comme souvent je ne pourrai finalement pas le voir, peut-être en DVD...), mais la quatrième de couv' ne m'attirait que médiocrement. Mon a priori négatif s'est envolé dès les premières pages, je crois que j'aime assez le personnage du prof d'âge mûr perdu qui dérape (le seul exemple qui me vienne en tête, c'est le Humbert Humbert de Lolita, mais j'ai dû en connaître d'autres qui ne me viennent pas à l'esprit là), et le style m'a comblée, parce que sans qu'on ait une narration à la première personne, on se sent très proche du héros, et on ne se limite pas à  une seule chose, c'est très riche : tout n'est pas dit, et pourtant toute la vie, tout ce qui concerne David Lurie est là : ses désirs, intimes et autres, son ex-femme, son opéra en cours d'écriture, ses conflits avec sa fille, son dégoût de la vie qui guette, la conscience de sa vieillesse qui arrive... On le voit humilié, pris au piège de la société et de lui-même, de façon progressive et toujours croissante ; on sent totalement le décalage entre sa vision des choses à lui, et ce que ces choses signifient pour le reste du monde ; accusé d'avoir abusé d'une de ses étudiantes, Mélanie (whouhou ! je dis whouhou parce que c'est mon prénom et j'ai pas l'habitude de le lire, mais on s'en fout en fait hahem fin de la parenthèse), on sait ce qui s'est réellement passé ; notre héros n'est pas innocent, mais impossible de le diaboliser, d'accepter la vision que les autres personnages ont de lui.

Ses problèmes avec sa fille m'ont aussi beaucoup touchée, car malgré son amour pour elle, il ne la comprend pas, ne comprend pas la vie qu'elle s'est choisie ; il ne cesse de tenter de se rapprocher d'elle, il se remet en question en adoptant un nouveau style de vie  tente de l'aider, de résoudre ses propres problèmes, d'avancer, et on ne peut que l'encourager silencieusement, espérer avec lui, même si on a l'impression qu'il s'engage dans une voie sans issue... le personnage de Lucy est lui aussi passionnant, elle reste toujours assez mystérieuse finalement, j'adorerais que le même livre existe avec Lucy comme narrateur ^^

J'ai beaucoup, beaucoup de sympathie pour David Lurie. Lire ce roman revient quelque part à endosser sa vie pour quelques heures, et quand j'ai vu qu'il ne me restait plus que 4 pages je me suis sentie triste et perdue, ce qui est loin d'être une réaction systématique chez moi. La fin m'a glacée. David Lurie est loin d'être un ange, mais il est tellement humain, un pauvre humain façonné par des tas de choses pas bien gaies qui lui sont arrivées... mais ça, c'est la conclusion qu'on tire une fois le livre fini, pas ce que l'auteur cherche à nous asséner de façon lourde comme ça arrive trop souvent (j'ai horreur des livres où on nous dit "regarde mon pauvre héros, plains-le !"), et cette impartialité de l'auteur est aussi une des subtilités qui fait que ce livre vaut vraiment le coup à mes yeux !

Mercredi 17 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/lapoursuitedubonheur.jpgQuatrième de couverture : Dans l'Amérique de l'après-guerre minée par ses contradictions, des années noires du maccarthysme à nos jours, La Poursuite du bonheur nous plonge au coeur d'une magnifique histoire d'amour.

Manhattan, Thanksgiving 1945. Artistes, écrivains, musiciens... tout Greenwich Village se presse à la fête organisée par Eric Smythe, dandy et dramaturge engagé. Ce soir-là, sa soeur Sara, fraîchement débarquée à New York, croise le regard de Jack Malone, journaliste de l'armée américaine. Amour d'une nuit, passion d'une vie, l'histoire de Sara et Jack va bouleverser plusieurs générations.

Un demi-siècle plus tard, à l'enterrement de sa mère, Kate Malone remarque une vieille dame qui ne la quitte pas des yeux. Coups de téléphone, lettres incessantes... Commence alors un harcèlement de tous les instants. Jusqu'au jour où Kate reçoit un album de photos... La jeune femme prend peur : qui est cette inconnue? Que lui veut-elle ?

Douglas Kennedy nous livre ici un roman ambitieux où, à travers d'inoubliables portraits de femmes, résonnent les thèmes qui lui sont chers : la quête inlassable du bonheur, la responsabilité individuelle, la trahison.

Mon avis : depuis quelques années, j'avais noté ce livre dans ma LAL, et sur Livraddict il y a quelques temps Pimprenelle a proposé aux Livraddictiens de l'accompagner dans sa découverte de Douglas Kennedy... c'était l'occasion pour moi de découvrir enfin cet auteur. Le but était d'être plusieurs à lire des oeuvres de cet auteur, et de publier nos avis de lecture le 17 février. J'ai pensé un moment me désister car La Poursuite du Bonheur est un pavé (plus de 750 pages en poche), et je l'ai commencé hier en fin de matinée seulement... mais finalement, j'ai réussi à finir ce roman aujourd'hui, ce qui prouve bien qu'il a réussi à me captiver :)

La quatrième de couverture me faisait un peu peur, j'ai tendance à me méfier des bouquins qui nous promettent d'emblée "une magnifique histoire d'amour", au final ça donne souvent des trucs bien mièvres... mais j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre pendant deux jours la destinée de Sara. Cela se lit très bien, très vite, le style est vraiment fluide ; sans l'admirer vraiment (on cherche à avancer dans l'histoire sans s'attarder sur la beauté des phrases, je pense que vous voyez ce que je veux dire), il ne m'a pas horripilée non plus. Quelques tournures bateau du genre "Il déposa un rapide baiser sur ma joue", et puis quelques passages un peu niais avec des chapitres qui se ferment sur des "je t'aime moi aussi", mais l'ensemble m'a paru beaucoup plus agréable à lire que le seul Musso que j'ai eu l'occasion de lire par exemple (un Musso de 750 pages je n'aurais pas tenu !). Un peu trop de dialogues et de descriptions matérialistes à mon goût aussi. Mais quand l'héroine se laisse aller à un peu trop de sentimentalité, on voit en souriant qu'elle se reprend elle-même, et pendant tout le long on ne sait trop que penser de ce Jack plutôt lâche, mais qui tente de faire au mieux pour concilier femme et maîtresse... le personnage du frère de Sara, Eric, est tour à tour drôle et touchant.

En somme je dirais que ce roman procure un état d'évasion très satisfaisant, et que c'est un divertissement de bonne qualité, mais ce n'est pas le genre de livres que je porte le plus dans mon coeur non plus ; j'ai grandement apprécie les moments que j'ai passé à lire cette histoire mais je doute qu'elle me marque fortement ; je ne sais pas si je lirai d'autres œuvres de Douglas Kennedy, j'ai lu pas mal que ce livre était considéré comme son meilleur livre, et même si ça a été une bonne lecture, je ne deviendrai pas une groupie de cet auteur non plus... je ne voudrais pas gâcher ma bonne impression en découvrant que ses autres livres se répètent, ce que je crains un peu.

D'autres avis sur ce livre et d'autres du même auteur réunis ici.
Des citations extraites de ce roman .

Jeudi 18 février 2010

http://storage.canalblog.com/46/10/675433/49862010_p.jpgSoukee et Hilde proposent à la blogosphère un challenge autour de la littérature indienne (cliquez sur leurs pseudos pour voir leurs billets de présentation du Challenge et vous y inscrire !).

Il s'agit de lire en 2010 un livre sur l'Inde/d'auteur indien. Ce challenge peut aussi être élargi puisqu'on peut choisir en plus de s'intéresser à l'Inde en regardant des films, en écoutant de la musique de ce pays... (perso j'ai une amie qui m'en a déjà fait écouter et j'aime bien, même si j'écoute plus de musique tamoule ^^ !)

Ce défi recoupe pour moi mon challenge sans limite de temps World Books Challenge/Tour du monde, puisque j'avais déjà prévu de lire pour l'Inde Le dieu des petits riens, d'Arundhati Roy. Ce challenge-ci me permettra donc de ne pas laisser cette lecture de côté trop longtemps !

Je suis aussi curieuse de voir la bibliographie liée à l'Inde qui sera proposée pour ce challenge, j'y puiserai peut-être d'autres idées pour plus tard !

[EDIT, août 2010] Challenge réussi ! J'ai lu Le Dieu des Petits Riens, mon avis ici :)

Samedi 20 février 2010

http://idata.over-blog.com/2/90/59/74//Photo0067.jpg

Le Read-A-Thon, c'est un marathon de lecture dont je vous avais parlé il y a quelque temps remember.... et c'est aujourd'hui !
Le top départ est à 10h, et comme j'ai pris la version "mini", (il existe aussi une version Big RAT de 24h pour les plus aguerris), je vais passer une journée intensive de lecture, qui se finira à 22h !

Voici ma liste de livres pour ce défi (elle est bien trop longue mais c'est normal, je préfère prévoir large !) :
- Tobie Lolness, de Timothée de Fombelle (que je dois finir avant tout)
- L'Etrange Vie de Nobody Owens, de Neil Gaiman
- La Quête d'Ewilan, tome 1 : d'un monde à l'autre, de Pierre Bottero
- La Quête d'Ewilan, tome 2 : les frontières de glace, de Pierre Bottero
- La Quête d'Ewilan, tome 3 : l'île du destin, de Pierre Bottero
- Kitchen, de Banana Yoshimoto
- Soudain dans la forêt profonde, d'Amos Oz
- Mourir, d'Arthur Schnitzler

Comme vous le voyez cette liste est plutôt axée "jeunesse". La Quête d'Ewilan, cela fait un moment que j'ai envie de la découvrir, et elle est dans le Challenge Livraddict ; Kitchen et Soudain dans la forêt profonde font partie de mon Challenge ABC ; Soudain dans la forêt profonde me permettra aussi de découvrir un auteur israélien, pour le Challenge Tour du monde.

Toutes les heures sur le blog officiel du Read-A-Thon des petits quizzs rigolos seront proposés afin de détendre les participants, je ne sais pas encore si j'y participerai régulièrement ou pas, cela dépendra de mon humeur : si j'ai besoin de pause je les ferai sûrement, si je suis pleinement absorbée par mes bouquins, non.
J'ignore aussi si j'écrirai mes articles ici au fur à mesure pour faire des pauses ou si je ferai tout ça après le Read-A-Thon (je précise que tous les livres de la liste sont des découvertes pour moi et pas des relectures).
Je donnerai peut-être de mes nouvelles ici dans la journée, we'll see... et de toute façon un questionnaire de fin fera le bilan ;)

Bonne journée à tous les valeureux participants !!! (et aux autres aussi après tout ^^)

MeL

 
P.S : Faire le Read-A-Thon pour la page 100 de ce blog, si c'est pas la classe ça... ;)

Samedi 20 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/tobielolness.jpg
Fini à 11h10 pendant le Read-A-Thon
(394 pages - 97 pages lues pour le RAT)

Quatrième de couverture : Courant parmi les branches, épuisé, les pieds en sang, Tobie fuit, traqué par les siens...Tobie Lolness ne mesure pas plus d'un millimètre et demi. Son peuple habite le grand chêne depuis la nuit des temps. Parce que son père a refusé de livrer le secret d'une invention révolutionnaire, sa famille a été exilée, emprisonnée. Seul Tobie a pu s'échapper. Mais pour combien de temps ? Au cœur d'un inoubliable monde miniature, un grand roman d'aventure, d'amitié et d'amour. Le premier tome de l'histoire de Tobie.

Mon avis : Ce roman pour enfants qui met en scène des personnages évoluant dans un monde extrêmement petit m'a un peu fait songer au Peuple du Tapis de Terry Pratchett... à la différence que la psychologie des personnages est bien plus développée dans le roman de Timothée de Fombelle ; le monde de Tobie Lolness est moins microscopique que l'univers du Peuple du Tapis, et plus de parallèles peuvent être faits entre notre propre monde et le monde fictif du roman. On s'attache vite au héros, et le style, tout en restant simple, est assez poétique par moments ; l'auteur n'a pas cédé à la facilité qui consiste à mettre des dialogues partout sans s'attacher aux descriptions. On trouve au contraire plein de détails pittoresques qui nous permettent vraiment d'imaginer un monde à part, avec ses propres expressions, ses propres objets, ses propres coutumes... mais il y a sans cesse des échos à notre propre monde, ce qui fait qu'on peut quasi considérer ce roman comme une parabole, assez explicite pour que le message soit compris même par les plus jeunes, mais assez subtile pour que le tout reste une fiction intéressante avec ses propres aventures, et pas seulement un reflet romancé et moralisateur de la réalité ; on comprend bien que l'arbre, lieu de vie peu à peu dégradé par ses habitants, est une allégorie de la Terre, ce roman nous livre un beau message écologique. Jo Mitch représente une figure dictatoriale, qui utilise la peur pour gouverner, la peur des Pelés, peuple étranger présenté comme un bouc émissaire...

Les relations que Tobie Lolness entretient avec les autres personnages le rend très humain et attachant : pas de manichéisme puisque on se rend compte au fur et à mesure que les personnages ont des personnalités complexes, Tobie doit apprendre à se méfier de ses amis, mais aussi à pardonner, à comprendre le comportement des personnages qu'il croise... ce premier tome raconte l'histoire de la fuite de Tobie ; cette fuite se fait selon un parcours prévu dès le départ, afin de maintenir éveillé l'intérêt du lecteur ce récit est donc entrecoupé de nombreux flash-back qui nous permettent de connaître progressivement tout le passé du héros et les raisons de sa fuite. Notre héros se retrouve souvent confronté à la solitude, solitude qu'il essaie toujours de rompre, ou en tout cas de vivre le mieux qu'il peut : dans ce roman on a un véritable éloge de l'amitié, de la famille, mais aussi de l'art et de l'imagination qui l'empêchent de devenir fou dans les moments les plus durs.

Une ou deux péripéties m'ont paru peu crédibles, mais il faut se souvenir qu'il s'agit d'un roman pour enfants fantastique, voire même empreint de merveilleux, il faut donc jouer le jeu ; et l'ensemble est très bien ficelé, cohérent et non dénué d'humour, j'aimerais lire le deuxième tome, Les Yeux d'Elisha, quand j'en aurai l'occasion, afin de suivre encore Tobie dans ses aventures...

Ce roman m'a été offert dans le cadre d'un partenariat (mon tout premier partenariat !), je tiens donc à remercier Les éditions Gallimard Jeunesse et Livraddict !!!
 
http://www.livraddict.com/images/parte8.jpg           http://bouquins.cowblog.fr/images/divers/livraddictlogosmall.png

Citations : "Un enfant solitaire parviendra toujours à s'inventer de la compagnie."

"Un compliment, dit par un salopard, fait aussi plaisir qu'une bonne crème servie dans un cendrier sale."

Samedi 20 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/nobodyowens.jpgLivre fini à 15h50 pendant le Read-A-Thon
311 pages

Quatrième de couverture : Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s'il n'avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d'une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu'un va attirer Nobody au-delà de l'enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l'éliminer depuis qu'il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux...

L'Étrange Vie de Nobody Owens est un roman enchanteur, noir, magique, tendre et profond. La grâce absolue de Neil Gaiman, de retour après son livre-culte, Coraline.

Mon avis : j'avais beaucoup aimé Coraline il y a quelques années, et j'avais donc envie de lire un autre livre de cet auteur pour voir si je serais séduite une deuxième fois... et ça a été le cas ! J'aime les histoires fantastiques un peu sombres, et avec ce roman j'ai été servie ! A travers ce roman on découvre un nouveau monde, une sorte de monde parallèle caché à l'intérieur de notre propre monde, et dont l'existence serait tout à fait cohérente et plausible, puisqu'il s'agit d'un monde de morts inaccessible aux vivants, sauf à Nobody Owens, dont la vie a été sauvée grâce à un couple de fantômes... on découvre donc l'enfance exceptionnel de ce petit garçon élevé dans un cimetière...

Je me demandais quelle intrigue allait être développée dans un lieu censé être morne et clos, j'avais aussi peur que le côté "policier" de l'histoire (puisqu'on ignore qui est le meurtrier de la famille de Bod - diminutif de Nobody Owens, quel est son mobile....) soit développé au détriment de son côté fantastique mais il n'en est rien ! Neil Gaiman a réussi à créer tout un monde dans son cimetière, avec ses règles, ses légendes... on y croit complètement ! Les illustrations sont très nombreuses, elles nous suggèrent une ambiance brumeuse sans pour autant brider notre imagination, et ici le noir et blanc est parfaitement approprié. On s'aperçoit rapidement que le monde des défunts est plein d'aventures et de personnages hauts en couleur, on rencontre ainsi sorcières, loup-garous, goules, et autres créatures étranges comme le mystérieux Silas... l'incursion dans le monde des vivants, vu du point de vue d'un enfant plus habitué à celui des morts, rend notre propre monde étrange, hors du commun. J'ai aussi été impressionnée par le style, je n'ai pas eu à me dire "attention tolère la simplicité du style, c'est un livre pour enfants", j'ai vraiment savouré la plume de Neil Gaiman ! J'ai trouvé l'émotion de la fin parfaitement bien distillée.... vraiment un très bonne lecture pour moi, j'ai eu du mal à m'arracher de cet univers pour me glisser dans le livre suivant, le cimetière de la colline m'est resté en tête un moment, j'adorerais qu'une adaptation en film soit faite !

Samedi 20 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/laquetede.jpgLivre fini à 20h pendant le Read-A-Thon
276 pages

Challenge Livraddict 2010, 2/6 ♦
 
Quatrième de couverture : "Quand Camille vit le poids lourd qui fonçait droit sur elle, elle se figea au milieu de la chaussée. Son irrépressible curiosité l'empêcha de fermer les yeux et elle n'eut pas le temps de crier... Non, elle se retrouva couchée à plat ventre dans une forêt inconnue plantée d'arbres immenses. Te voici donc, Ewilan. Nous t'avons longtemps cherchée, mes frères et moi, afin d'achever ce qui avait été commencé, mais tu étais introuvable... "

Résumé : En pénétrant accidentellement dans l'univers de Gwendalavir, Camille découvre qu'elle est l'élue sur qui repose la survie de tout un peuple. Après avoir réussi à maîtriser le Don du dessin et terrassé de nombreux ennemis, Camille devient Ewilan... Sa quête lui permet de faire la lumière sur son identité, ses responsabilités, ses aspirations et sa place dans le monde.

Mon avis : j'avais entendu énormément de bien de cette trilogie, et j'ai été assez déçue. Etait-ce parce que j'avais déjà fait trop d'escapades livresques dans des mondes différents aujourd'hui ? Je ne sais pas trop, mais c'est surtout le style qui m'a gênée. Peut-être l'auteur avait-il simplement l'intention de sublimer ses personnages et de rendre la moindre de leur action héroïque, mais j'ai eu l'impression que l'auteur en faisait trop ; la réaction des personnages surtout m'a sans arrêt paru façon exagérée, dès que le moindre rebondissement survient, on a droit à des formules décrivant des états extrêmes du genre "un flot d'angoisse l'envahit", "des larmes lui montèrent aux yeux", "elle ne put retenir un cri de joie"... et au bout d'un moment ça m'a sérieusement exaspérée. Peut-être que je suis trop tatillonne, mais rien que dans la quatrième de couverture, préciser que sa curiosité est "irrépressible" me semble un peu superflu, maladroit. J'ai eu le sentiment que l'auteur cherchait à enrichir son style en collant trop souvent des adverbes pas forcément nécessaires, et qui ne font que rendre son texte artificiel. Toutes ces impressions sont tout à fait subjectives bien sûr, mais les réticences que j'ai eu sur la forme m'ont pas mal gâché la lecture.

En-dehors de ces remarques formelles, j'ai apprécié l'intrigue et le monde que nous fait découvrir Pierre Bottero : un monde nouveau, peuplé de différentes ethnies étranges et où les choses qu'on imagine peuvent devenir réelles, c'est tout à fait séduisant... certains personnages, comme Salim et Bjorn, sont très attachants. Ellana la marchombre m'est aussi très sympathique. L'amitié ambiguë entre Ewilan et Salim est plutôt bien décrite, et de façon amusante. Quand un peu avant la fin du premier tome Ewilan apprend l'existence d'un personnage important qui va peut-être venir bouleverser l'histoire, j'ai eu un vrai regain d'intérêt... hélas cette piste n'est pas développée de la manière dont je l'aurais souhaité, tant pis !

Un avis mitigé pour ma part donc : vers le milieu, j'en avais marre, et j'ai pensé que je ne lirai pas les tomes suivants. J'ai fini le premier tome, je suis allée dîner... et je me suis rendue compte finalement que j'avais quand même envie de commencer le deuxième pour connaître la suite ! Malgré les points négatifs que j'ai soulevés, je suis curieuse de savoir ce qui va se passer... peut-être que mon avis va évoluer favorablement par la suite ?

Samedi 20 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/divers/P1000145Copie.jpgLe mini-RAT s'est terminé à 22h00, il est temps de faire le bilan !  

   1. Combien de pages lues au total ?

787 pages. (ce qui est un résultat médiocre comparé à certaines... je suis donc très normale ! ^^)

   2. Ca représente combien de livres ?
4, mais pas 4 livres entiers.

   3. Liste des livres lus, avec précision du genre (roman/nouvelles adultes, roman/nouvelles jeunesse, manga, album jeunesse, BD, etc..) et du nombre de pages lues pour chacun d'entre eux.

- Tobie Lolness, de Timothée de Fombelle ~> 97 pages lues pour le RAT (je l'avais commencé avant)
- L'Etrange Vie de Nobody Owens, de Neil Gaiman  ~> 311 pages
- La Quête d'Ewilan, tome 1 : D'un monde à l'autre, de Pierre Bottero ~> 276 pages
- La Quête d'Ewilan, tome 2 : Les frontières de glace, de Pierre Bottero ~> 103 pages lues pour le RAT

Ce sont tous des romans pour la jeunesse.

   4. Avez-vous participé à des mini-défis ? Si oui, lesquels et avec quels livres ?
Le mini-challenge jeunesse, pour tous les livres lus. Et j'avais sélectionné le tome 1 de la Quête d'Ewilan pour mon Challenge Livraddict, mais je sais pas si ça compte pour le Read-A-Thon ?

   5. Quel est le meilleur livre que vous ayez lu ?
Indubitablement, L'Etrange Vie de Nobody Owens, de Neil Gaiman ! *_*

   6. Quel livre avez-vous abandonné pendant le marathon (quitte à le reprendre tranquillement la semaine prochaine) et pourquoi ? Ou quel est celui qui vous a le moins plu ?
Le premier tome de La Quête d'Ewilan m'a déçue. Je m'attendais vraiment à quelque chose de formidable, or le style ne m'a pas conquise et je me suis même assez ennuyée au milieu... mais je ne l'ai pas abandonné car je sais que je n'aurais pas pu reprendre un autre livre en n'ayant pas fini le précédent, ça m'aurait perturbée... et puis j'avais quand même envie de connaître la suite malgré mes franches réticences à un moment donné !

   7. Tenir 12h, finalement c'était dur ou pas ? Un petit regret de ne pas vous être inscrite pour le BIG Read-A-Thon ?
Un petit regret, oui. Quand je me suis arrêtée pour dîner à 20h00, et que j'ai pris conscience que le Read-A-Thon se finissait dans deux heures, j'étais triste qu'il reste si peu de temps. Mais je me sens quand même un peu étourdie, et je ne sais pas si j'aurais tenu encore autant de temps... mais j'aimerais bien tenter une fois au moins le Big RAT !!!

   8. Quelle a été l'heure la plus décourageante, celle où vous avez eu envie de tout laisser tomber ?
Vers 18h00 je dirais, je devais être à un peu plus de la moitié du premier tome de la Quête d'Ewilan et je n'arrêtais pas de commenter intérieurement et avec mauvaise humeur les tournures qui m'agaçaient... mais bon je n'aurais pas laissé tomber pour autant !

   9. La plus enthousiasmante ?
Vers 15h00, j'étais en plein dans L'Etrange Vie de Nobody Owens, je prenais vraiment mon temps pour savourer et à la fin d'un chapitre je me suis souvenue du cadre de ma lecture... j'avais oublié que c'était le Read-A-Thon, c'est tout juste si je me souvenais où j'étais ! ^^

  10. Votre meilleur ami pendant ces 12 heures ?
Neil Gaiman :p ? Et la lumière du jour, ma chambre était très lumineuse, et ce matin il a neigé à gros flocons pendant un moment, c'était vraiment très joli comme ambiance !

  11. Votre pire ennemi ?
Pas vraiment de pire ennemi, j'étais assez à l'aise, personne n'est venu me déranger... mon dos peut-être craquait un peu et m'obligeait à changer de position de temps en temps, mais bon, rien de très différent de d'habitude !

  12. Rendez-vous à la prochaine édition ?
Oui j'aimerais bien, en espérant que je n'aurai pas d'empêchement et que les conditions soient optimales, pour peut-être tenter le Big-RAT ;)

  13. Avez-vous des suggestions / améliorations à apporter pour la prochaine édition ?
Euuh non ça me vient pas là... le côté interactif du jeu avec les quizzs et les messages d'encouragements des cheerleaders est bien sympa même si j'avoue que j'ai pas mal négligé cet aspect du jeu, j'ai un peu fait mon insociable en restant dans mon coin avec mes bouquins (comme d'hab' quoi ! ^^) mais c'était quand même bien sympa de voir la progression des autres participants de temps en temps !

  14. Vos conseils pour les prochains participants ?
Pas tellement... bien dormir la nuit avant, j'étais un peu dans le cirage ce matin... ne pas sauter les repas, ça permet de faire des pauses "utiles" sans culpabiliser (moi j'ai vraiment eu de la chance, mes pauses déjeuner-goûter-dîner étaient tout à fait au moment où je changeais de livre ! Je digérais donc le livre que je venais de terminer en mangeant avant d'en attaquer un nouveau !)

  15. Le mot de la fin ?
J'ai bien aimé, même pas dur héhé, pour que ça soit vraiment un défi je pense qu'il faut prendre la version de 24 heures... là c'était vraiment tranquillou, je ne pensais pas au côté "compétition" du truc, j'ai vraiment passé un chouette moment, même si tous les livres lus ne m'ont pas exaltée, ça a été la meilleure journée de ma semaine ! En fait je me dis que je devrais m'organiser des journées comme ça toute seule parfois, je me sens apaisée et je n'ai pas perdu mon temps ! Je vais peut-être même encore lire un peu avant d'aller dormir je pense.

Samedi 27 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/ewilant2.jpgLa Quête d'Ewilan, tome 2 : Les Frontières de glace

Quatrième de couverture / extrait : " Les bras de la goule se refermèrent sur Camille qui poussa un cri de détresse. Un froid terrible la saisissait, figeant ses membres et menaçant de faire exploser son cœur. Camille avait si froid qu'elle aurait hurlé si elle en avait été encore capable. Elle ne sentit pas des bras la saisir, l'envelopper dans des couvertures, la frotter, la masser. Il faisait froid. Vraiment trop froid. "

Résumé (qui en dit trop je trouve !) En Gwendalavir, Ewilan et Salim partent avec leurs compagnons aux abords des Frontières de Glace pour libérer les Sentinelles garantes de la paix. Ils repoussent en chemin les attaques de guerriers cochons, d'ogres et de mercenaires du Chaos, résolus avec les Ts'liches à tuer Ewilan, mais se découvrent un peuple allié : les Faëls.
Salim se lie d'amitié avec une marchombre aux pouvoirs fascinants, tandis qu'Ewilan assoit son autorité et affermit son Don. Mais pour prétendre délivrer les Sentinelles, elle devra d'abord percer le secret du Dragon.

Mon avis : je n'avais pas été très emballée par le premier tome, et pourtant je me suis surprise à avoir envie malgré tout d'enchaîner avec le deuxième tome... dont la lecture a été plus agréable pour moi ! Est-ce que le style est moins artificiel ou bien est-ce moi qui m'y suis habituée ? Peut-être un peu des deux, en tout cas je n'ai pas été exaspérée comme ça a été le cas pendant ma lecture du 1er tome, et je ne me suis pas ennuyée non plus... la résolution positive de toutes les péripéties est assez prévisible, ce tome n'apporte pas vraiment de surprise, mais je dirais que c'est une bonne lecture pour se détendre (et que j'ai réussi à faire malgré un mal de tête ^^), l'atmosphère de camaraderie qui règne dans la petite troupe (et qui m'a pas mal rappelé l'ambiance de certains passages du Seigneur des Anneaux) est souriante, plutôt mignonne. Je trouve finalement l'ensemble des personnages attachants !

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/ewilant3.jpg

La Quête d'Ewilan, tome 3 : l'île du destin

Quatrième de couverture / extrait : Il s'agissait d'un loup assez jeune, au torse puissant et aux crocs impressionnants. Assis sur ses pattes arrière, il les observait avec curiosité, sans une once de crainte. Camille marcha dans sa direction. Il ne lui prêta pas une attention particulière, mais, quand elle ne fut plus qu'à deux mètres de lui, il montra les dents et se mit à grogner. Elle s'immobilisa. Recule, lui ordonna Edwin à mi-voix. Sans tenir compte de ses paroles, Camille s'accroupit lentement, regardant le loup dans les yeux.

Résumé : Les Sentinelles libérées, Ewilan et Salim rejoignent la Citadelle des Frontaliers avec leurs compagnons. Là, Ewilan découvre la retraite du légendaire Merwyn, le plus grand des dessinateurs. Il leur conseille de regagner l'autre monde et de convaincre Mathieu, le frère d'Ewilan, de les suivre en Gwendalavir. A leur retour avec lui, la troupe embarque pour les îles Alines où les parents d'Ewilan sont détenus par la traîtresse Eléa Ril' Morienval. Mais des pirates les pourchassent. Ewilan parviendra-t-elle à mener sa quête jusqu'au bout ?

Mon avis : ce tome est plus riche en actions et surtout, ces actions sont plus surprenantes, le dénouement heureux ne va pas de soi, il y a un peu plus de suspense, les personnages se retrouvent vraiment en danger. La rencontre avec un des personnages les plus importants du monde m'a beaucoup plu, c'est je pense le passage que j'ai préféré dans toute la trilogie ! Les personnages deviennent aussi plus complexes, tout ce qui concerne l'identité ambiguë de Salim m'a aussi intéressée. Enfin j'ai été ravie du retour d'un des personnages qu'on avait à peine entrevus dans le premier tome ! Tous ces éléments positifs font que ce dernier tome est mon préféré, et que mon avis général sur l'ensemble de la trilogie est plutôt positif ; je pense que cette trilogie m'aurait véritablement charmée si je l'avais lue plus jeune...

Ces deux livres sont dans la liste du Big Challenge Livraddict,
il s'agit donc pour moi de lectures-bonus pour ce challenge.

Samedi 27 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/contesdepluieetdelune.jpgChallenge ABC 2010, 7ème livre lu ♦

Quatrième de couverture : Le meilleur ouvrage de l'écrivain classique japonais Ueda Akinari (1734-1809) est ce recueil des Contes de pluie et de lune. Dans ces histoires fantastiques, le lecteur verra se lever, agir et disparaître toutes les variétés de fantômes. Un mélange savoureux de magie, de poésie et de réalité fait revivre d'un seul coup l'univers familier et enchanté des Japonais d'autrefois.

Liste des contes : Shiramine - Le rendez-vous aux chrysanthèmes - la maison dans les roseaux - carpes telles qu'en songe... - Buppôsô - le chaudron de Kibitsu - l'impure passion d'un serpent - le capuchon bleu - controverse sur la misère et la fortune

Mon avis : comme l'indique la quatrième de couverture, ce recueil de neuf contes fantastiques est assez varié ; c'est surtout une immersion complète dans l'imaginaire du Japon du XVIIIème siècle, immersion qui serait assez difficile sans la préface (courte et intéressante, elle présente le contexte politique et littéraire du recueil, l'auteur et le genre des contes fantastiques japonais), les notes et les commentaires qui enrichissent cette édition. Les commentaires (deux-trois pages pour chaque conte) expliquent en détail les références culturelles dont regorgent les contes (références politiques, religieuses, littéraires...)

Je suis restée assez imperméable à trois de ces contes : "Shiramine", "Buppôsô" et "Controverse sur la misère et la fortune", les références à des personnages historiques et des théories philosophiques et religieuses sont très nombreuses, ces contes ont dû charmer les lecteurs de l'époque mais aujourd'hui c'est assez obscur pour un lecteur ignorant de toutes ces choses, les notes sont là pour nous aider à nous repérer mais du coup on doit sans cesse stopper notre lecture pour s'y reporter et c'est assez fastidieux ; dans ces trois contes l'auteur développe des réflexions au détriment de l'intrigue fantastique en elle-même, qui est du coup très réduite.

Je vous conseille cependant tous les autres contes ! On y trouve des fantômes de femmes démoniaques qui cherchent à se venger de l'inconstance des hommes, des moines devenus fous ou changés en poissons, des hommes capables de mourir au nom de l'honneur et de l'amitié... j'ai surtout apprécié les contes qui mettent en scène des femmes, mi-soumises, mi-diaboliques, j'ai trouvé ces contes fascinants... et il s'agit vraiment d'un genre fantastique différent de celui qu'on connaît en occident, les fantômes ne sont pas toujours forcément sources de terreur, les personnages croient souvent qu'il s'agit de farces de renards ou de blaireaux, ces contes nous donnent un bel aperçu des superstitions et des coutumes du Japon ancien... le dépaysement est à la fois spatial et temporel !

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