Manhattan, Thanksgiving 1945. Artistes, écrivains, musiciens... tout Greenwich Village se presse à la fête organisée par Eric Smythe, dandy et dramaturge engagé. Ce soir-là, sa soeur Sara, fraîchement débarquée à New York, croise le regard de Jack Malone, journaliste de l'armée américaine. Amour d'une nuit, passion d'une vie, l'histoire de Sara et Jack va bouleverser plusieurs générations.
Un demi-siècle plus tard, à l'enterrement de sa mère, Kate Malone remarque une vieille dame qui ne la quitte pas des yeux. Coups de téléphone, lettres incessantes... Commence alors un harcèlement de tous les instants. Jusqu'au jour où Kate reçoit un album de photos... La jeune femme prend peur : qui est cette inconnue? Que lui veut-elle ?
Douglas Kennedy nous livre ici un roman ambitieux où, à travers d'inoubliables portraits de femmes, résonnent les thèmes qui lui sont chers : la quête inlassable du bonheur, la responsabilité individuelle, la trahison.
Mon avis : depuis quelques années, j'avais noté ce livre dans ma LAL, et sur Livraddict il y a quelques temps Pimprenelle a proposé aux Livraddictiens de l'accompagner dans sa découverte de Douglas Kennedy... c'était l'occasion pour moi de découvrir enfin cet auteur. Le but était d'être plusieurs à lire des oeuvres de cet auteur, et de publier nos avis de lecture le 17 février. J'ai pensé un moment me désister car La Poursuite du Bonheur est un pavé (plus de 750 pages en poche), et je l'ai commencé hier en fin de matinée seulement... mais finalement, j'ai réussi à finir ce roman aujourd'hui, ce qui prouve bien qu'il a réussi à me captiver :)
La quatrième de couverture me faisait un peu peur, j'ai tendance à me méfier des bouquins qui nous promettent d'emblée "une magnifique histoire d'amour", au final ça donne souvent des trucs bien mièvres... mais j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre pendant deux jours la destinée de Sara. Cela se lit très bien, très vite, le style est vraiment fluide ; sans l'admirer vraiment (on cherche à avancer dans l'histoire sans s'attarder sur la beauté des phrases, je pense que vous voyez ce que je veux dire), il ne m'a pas horripilée non plus. Quelques tournures bateau du genre "Il déposa un rapide baiser sur ma joue", et puis quelques passages un peu niais avec des chapitres qui se ferment sur des "je t'aime moi aussi", mais l'ensemble m'a paru beaucoup plus agréable à lire que le seul Musso que j'ai eu l'occasion de lire par exemple (un Musso de 750 pages je n'aurais pas tenu !). Un peu trop de dialogues et de descriptions matérialistes à mon goût aussi. Mais quand l'héroine se laisse aller à un peu trop de sentimentalité, on voit en souriant qu'elle se reprend elle-même, et pendant tout le long on ne sait trop que penser de ce Jack plutôt lâche, mais qui tente de faire au mieux pour concilier femme et maîtresse... le personnage du frère de Sara, Eric, est tour à tour drôle et touchant.
En somme je dirais que ce roman procure un état d'évasion très satisfaisant, et que c'est un divertissement de bonne qualité, mais ce n'est pas le genre de livres que je porte le plus dans mon coeur non plus ; j'ai grandement apprécie les moments que j'ai passé à lire cette histoire mais je doute qu'elle me marque fortement ; je ne sais pas si je lirai d'autres œuvres de Douglas Kennedy, j'ai lu pas mal que ce livre était considéré comme son meilleur livre, et même si ça a été une bonne lecture, je ne deviendrai pas une groupie de cet auteur non plus... je ne voudrais pas gâcher ma bonne impression en découvrant que ses autres livres se répètent, ce que je crains un peu.
D'autres avis sur ce livre et d'autres du même auteur réunis ici.
Des citations extraites de ce roman là.
Pour ma part, je n'ai jamais lu de Musso donc je ne pourrais pas comparer, mais il me semble quand même que Kennedy se place un peu au dessus, non?...