Mercredi 5 septembre 2007

Résumé : Marcel Pagnol laisse parler sa mémoire et c'est un enchantement. Une fête de jeunesse. Autour du personnage de Lagneau, il évoque ainsi le gentil et turbulent monde des collégiens. Classe de cinquième, versions latines, tricheries de toutes sortes pour échapper aux punitions et pour donner meilleure allure au terrible carnet de notes, bataille de boules puantes, sociétés secrètes et amitiés ferventes. Mais, à l'école, on rêve aussi de la guarrigue provençale où l'on peut traquer le lapin et rencontrer un génial "fada" de Marseille, M. Sylvain. Des portraits, on en trouvera beaucoup dans ces pages, de Mond des Parpaillouns, l'illustre braconnier, à la cohorte des camarades de lycée du petit Marcel et à celle des professeurs comme M. Lepelletier dit "Socrate"* ou M. Verdot dit "Funérailles". C'est aussi l'histoire d'un adolescent qui rate son bac pour avoir trop rêvé à la belle Lucette. L'heure des premières amours.

Mon avis : Marcel s'est tout à fait bien adapté à son lycée et c'est maintenant un adolescent plus sûr de lui. Il ne parle presque plus de sa famille, au début cet éloignement m'a un peu attristée, mais il se fait au profit des nouveaux personnages hauts en couleur que sont ses camarades de classe, et de leurs palpitantes frasques !
J'ai bien aimé aussi le récit des "Pestiférés", c'est une digression très émouvante. Un seul regret, ce livre est inachevé : publié après la mort de Pagnol, on sait que le dernier chapitre aurait dû raconter la première véritable histoire d'amour de l'auteur ; mais ce chapitre n'a jamais été écrit... Marcel Pagnol nous laisse cependant une oeuvre formidable, que je vous conseille fortement !


Samedi 8 septembre 2007

Résumé : Le hasard seul pouvait faire qu'ils se rencontrent, elle et lui, Mary et Tim...

Mary qui paraît sans âge et sans grâce dans ses vêtements austères et qui n'a vécu que pour réussir. Aujourd'hui, dans sa belle maison de Sydney, elle a tout. Et elle est seule.

Tim a la beauté d'un dieu grec, un sourire rayonnant de tendresse. Pourtant, dans ses yeux bleu-bleuet, passe parfois un tel désespoir... il a vingt-cinq ans mais, mentalement, il est resté un enfant.

Quand Tim devient le jardinier de Mary, tout change pour l'un et l'autre : une entente immédiate, chaleureuse, des échanges inattendus. Cette étrange tendresse les délivre, les émerveille.
Etrange tendresse, oui... alors, qu'autour d'eux, on se moque bassement, on blâme.
Tim et Mary sauveront-ils leur bonheur ?

Mon avis : ce livre m'a bouleversée et vue l'heure je n'ai pas les idées très claires, mais je vais essayer de vous en parler quand même. J'ai vu le film il y a quelques années et j'avais beaucoup aimé, mais le livre est bien mieux. J'avais peur de trouver ça un peu niais, mais il n'en est rien, je n'ai pu m'empêcher de me sentir "concernée" en le lisant. C'est très bien écrit et puis on sent que l'auteur porte un regard bien particulier sur ses personnages, c'est troublant ; un peu comme si elle aimait sincèrement ses personnages et était capable de nous montrer ce qu'ils ont de meilleur. Cela fait longtemps que je n'ai pas lu un livre aussi tendre, et à la fois simple et beau, il m'a émue aux larmes à plusieurs reprises. Je pense que cette histoire d'amour est l'une des plus belles qui soient.

Mercredi 12 septembre 2007

Résumé : Un village caraïbe au petit matin. Les habitants viennent à peine de quitter la noce d'Angela Vicario et de Bayardo San Roman. Santiago Nasar rentre chez lui. Mais ce soir-là il ne passera pas comme à l'accoutumée par la porte de derrière. Le sort voudra que l'entrée de façade soit barricadée lorsqu'il tentera d'échapper aux couteaux des frères Vicario qui l'attendent pour venger l'honneur de leur soeur : Angela n'était pas vierge au mariage... le mari dupé l'a ramenée la nuit même à ses parents. Sous les coups de la correction maternelle, elle a lâché le nom de Santiago Nasar. Est-ce lui le fautif ? Peut-être même pas... Santiago tombera dans l'engrenage fatal. L'auteur en démonte le mécanisme à travers les entrelacs d'une vie villageoise : petites lâchetés, grandes indifférences. C'est aussi la chronique d'un drame plus vaste, orchestré par la fatalité d'un destin aussi écrasant que le soleil du sud, aussi aveugle que son code d'honneur.

Mon avis : un livre bizarre mais qui m'a bien plu. Le style m'a troublée surtout : l'histoire est tout à fait tragique, mais il n'y a pas de passages pathétiques comme on aurait pu s'y attendre. Au contraire l'auteur décrit tout, même les détails sanglants, de façon réaliste et froide, on se demande quelquefois quelles sont ses intentions au juste : le ton fait assez penser à celui d'un détective ou d'un journaliste (cf le titre "chronique"). Il y a un décalage entre ce qui se passe et la façon dont c'est raconté, et cet humour noir colle tout à fait à l'intrigue : il était improbable que Santiago meure sachant que tout le monde était au courant de ce qui se tramait et pourtant il n'a pu être protégé... ironie du destin.

Samedi 22 septembre 2007

Quatrième de couverture : Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féerique et déchirant. Dans cette ½uvre d'une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d'un nénuphar, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir. Seuls deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des Noirs américains...

Mon avis : Enorme coup de coeur, Boris VIAN est un génie ! Ce livre est plein de fantaisie et tellement poétique ! Il nous emporte dans un monde étrange ou des individus meurent sans que cela ne gêne personne, un monde où il existe des pianocktails et où votre appartement rétrécit en même temps que votre fortune... tous les personnages sont attachants, qu'il s'agisse de Colin qui rêve d'être amoureux, de son ami Chick fan de Jean-Sol Partre, du cuisinier Nicolas, des belles Alise et Chloé ou même de la souris aux moustaches noires ! Le style est très ludique, VIAN mélange néologismes, mots familiers et soutenus pour notre plus grand plaisir, le tout nous émeut, nous captive et se révèle en plus très divertissant ! Il me paraissait incroyable que tant de bonheur et tant de malheur puissent coexister dans un même roman, et pourtant Vian l'a fait !

Mardi 25 septembre 2007

Quatrième de couverture : " Cette planète est notre berceau mais nous l'avons saccagée. Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant. Quand la maison s'effondre, il faut partir. Recommencer tout, ailleurs et autrement. Le Dernier Espoir, c'est la Fuite. "

Mon avis : moins révolutionnaire que d'autres livres du même auteur on retrouve toujours un peu les mêmes idées : Werber lance un message écolo et cherche comment la société humaine peut être améliorée, en s'inspirant notamment de la société des fourmis. Je ne me suis pourtant pas ennuyée: cette histoire délirante de conquête de l'espace pour implanter une nouvelle (et meilleure) humanité ailleurs est tout à fait attirante et peut donner lieu à bien des péripéties possibles. J'ai beaucoup aimé le personnage dElisabeth Malory, la skipper handicappée. Et même si je n'ai pas ressenti d'émerveillement comparable à ce que j'ai eu face aux Fourmis ou aux Thanatonautes, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman !

Mercredi 26 septembre 2007

Quatrième de couverture : Paradoxalement, le XXe siècle, ce grand siècle tissé de nos drames, de nos plaisirs et de nos rêves, est encore peu étudié dans les classes, mal dessiné dans ses époques et ses équilibres. Des centaines d'écrivains, des milliers d'½uvres l'ont illustré. Impossible de les évoquer tous, même en se limitant aux ½uvres qui enchanteront encore le XXIe siècle. Ce volume en propose une vue panoramique et dynamique, pour aider les étudiants à tracer des itinéraires interprétatifs cohérents à travers les "vivants piliers" du monument. L'auteur avance des hypothèses de périodisation, confronte les grands courants d'inspiration, met en lumière les chefs-d'½uvre et enfin rend compte du foisonnement des créations.

Mon avis : un livre un peu "technique" que j'ai eu à lire pour la fac. Certains passages m'ont un peu ennuyée mais ce livre est globalement très intéressant, il permet de comprendre les liens entre Histoire et littérature, on voit quels ont été au cours du siècle les différents mouvements littéraires, comment il sont nés... on y parle aussi de l'engagement politique des écrivains. Ce bouquin est truffé de références, et il y a vraiment énormément d'auteurs que je ne connais pas... un livre assez court (128 pages, d'où le nom de la collection) et facile à lire, que je conseille à ceux qui comme moi sont en première année de Lettres Modernes.

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"La solitude, ça veut dire aussi : ou la mort, ou le livre." Marguerite Duras

Un livre au hasard

Il ne se passait rien...
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