Lundi 1er septembre 2008

(livre découvert grâce à oh-des-livres, merciiiii)

Quatrième de couverture : Une villa, sur une île, au plus fort de l'été. Un jour, un homme débarque et se présente comme l'ami de Philip. Seulement Philip n'est pas là. Il n'arrivera que demain, après-demain au pire, on ne sait pas. Et c'est là que s'opère un premier tri dans le collège des hommes: ceux qui d'emblée incommodent, et ceux qui s'installent. Celui-là s'installe, il se fond même tellement au décor qu'il s'avère vite le convive parfait, l'élément distrayant. Sur trois générations il n'en finit pas d'asseoir une sorte d'emprise, sinon de charme, au point que certains en viennent à le trouver irrésistible, et d'autres indispensable. Seul André-Pierre a décidé de se méfier. Il n'aime pas ce genre de type, balnéaire et bronzé, André-Pierre qui ne cesse de ressasser cette question: mais pourquoi Philip n'arrive-t-il pas? Pour lui tout alimente l'inquiétude, jusqu'à cette canicule qui entête, qui échauffe les corps avant les esprits. Jamais il n'a fait aussi chaud, jamais la mer n'est apparue aussi souhaitable et haute, juste là, en bas des marches, par où Philip arrivera.

Mon avis : Ne vous forcez par à lire le résumé moi je ne l'avais pas lu. UV est un livre fort étrange qui se définit surtout à mon avis par un style qui instaure une atmosphère tout à fait particulière... au début de la phrase, du paragraphe, du chapitre, du livre, tous ces mots semblent un peu abstraits, bien jolis certes, mais on se demande où l'auteur veut en venir, où ce soleil paresseux et cet inconnu injustifié vont nous mener, et progressivement, tout s'installe, on n'est pas plus avancé, mais on est intrigué, on ne sait quel parti prendre, que penser de tel et tel personnage... objectivement il y a "peu" d'action et pourtant cette histoire bizarre est pleine d'intérêt, on se sent concerné, on se demande comment cela va finir... et la fin justement, est à la hauteur du livre, bizarre et inattendue, sur le coup j'ai regretté que cela ne soit pas plus explicite, mais maintenant je trouve cela mieux, tout à fait dans l'esprit du livre, et... je viens d'apprendre que le film est sorti l'an dernier, j'aimerais bien le voir même si à moins avis il ne peut rendre le style si spécial de ce roman que je vous conseille si vous voulez lire un bouquin court et original !

Lundi 1er septembre 2008

Quatrième de couverture / extrait : « Nous nous approchâmes de la valise. Elle était ficelée par une grosse corde de paille tressée, nouée en croix. Nous la débarrassâmes de ses liens, et l'ouvrîmes silencieusement. À l'intérieur, des piles de livres s'illuminèrent sous notre torche électrique; les grands écrivains occidentaux nous accueillirent à bras ouverts: à leur tête, se tenait notre vieil ami Balzac, avec cinq ou six romans, suivi de Victor Hugo, Stendhal, Dumas, Flaubert, Baudelaire, Romain Rolland, Rousseau, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, et quelques Anglais : Dickens, Kipling, Emily Brontë... - Quel éblouissement! - Il referma la valise et, posant une main dessus, comme un chrétien prêtant serment, il me déclara : Avec ces livres, je vais transformer la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde. »

Mon avis : une très belle histoire, et qui nous apprend bien des choses sur l'histoire de la Chine, j'ignorais tout à fait que dans les années 70, les jeunes "intellectuels" (càd les adolescents qui étaient allés à l'école) étaient séparés de leur famille pour être "rééduqués" à la campagne où ils devaient travailler durement. Dans de tels conditions, le moindre évènement, la moindre rencontre chanceuse se transforme en projet, en instant de bonheur ; le moindre livre devient un trésor inestimable et dangereux... le personnage du narrateur notamment m'a émue : amoureux de la Petite Tailleuse Chinoise, il agit en ami et frère avec elle par respect pour son ami qu'elle aime, leur relation est très intéressante et touchante ! La fin m'a vraiment beaucoup étonnée, mais je ne voudrais rien dévoiler, et je ne vous dirais donc pas si elle est triste ou joyeuse...

Film : Réalisé par l'auteur lui-même. L'avez-vous vu ? Vos avis ?

Lundi 1er septembre 2008

Résumé : Dans la lignée des romans inspirés du monde paysan, La Mare au diable est le parcours de Germain et Marie qui, déçus par les choix qu'ils ont faits, retournent dans leur village où ils s'avouent leurs sentiments. C'est un roman champêtre et social par l'intermédiaire duquel George Sand exalte l'amour de son Berry natal et son idéal de réconciliation des classes à travers la peinture du milieu paysan dont elle décrit la noblesse et les valeurs, face à une société capitaliste pervertie.

Mon avis : Un beau roman au style soigné, chantant, pittoresque et dépaysant (et qui pourtant nous replonge dans notre pays d'une certaine façon ^^), qui peut nous sembler parfois un peu naïf, mais qui montre une vision bien positive de la campagne française et des m½urs de ses paysans... on comprend bien vite quelle va être la fin, mais cela ne m'a pas empêchée d'être enchantée par cette très agréable lecture.

Samedi 13 septembre 2008

Résumé : Perceval vit à l'écart du monde, ignorant de tout, et même de son nom. Un jour dans la forêt, il croise, émerveillé, cinq chevaliers revêtus de leur armure et décide de rejoindre la cour du roi Arthur pour se faire à son tour armer chevalier. Ainsi débutent les aventures de Perceval qui affrontera cent ennemis, rencontrera l'amour et tentera de percer le mystère du graal.
Comment un enfant rustre et naïf va-t-il devenir un parfait chevalier ? C'est toute l'histoire de ce roman d'apprentissage avant la lettre. Car Perceval ne parviendra au plein épanouissement de sa personnalité qu'à condition de connaître les codes en vigueur. Et même alors, il lui restera à s'en détacher pour accéder à une plus haute vérité.

Mon avis : un conte agréable, facile à lire, le style nous change de ce à quoi on a l'habitude... Ce conte est hélas inachevé, c'est assez frustrant... :s Autres détails regrettables : l'excès de superlatifs ! Chaque château est plus riche que le précédent, toutes les jeunes filles sont plus belles les unes que les autres, et les chevaliers qui vont les secourir, toujours plus vaillants... les mêmes adjectifs reviennent toujours, et c'est fort peu crédible... de même, les chevaliers sont assez bornés, se lançant avec enthousiasme dans des aventures qui, ils le savent par avance, leur seront préjudiciables, mais auxquels ils ne renoncent pas par peur d'être accusés de lâcheté ! Enfin toute chose est ramenée à Dieu, ce qui est un peu lassant à la longue...
Cela dit, ne vous arrêtez pas à ces "défauts", qui en sont si on lit cet ouvrage avec notre sens critique et nos m½urs du 21ème siècle, mais qui font toute l'originalité et le charme de l'½uvre si on accepte de jouer le jeu et de se laisser transporter par cette histoire.... car je pense que le conte de Perceval est un classique qu'il faut lire, faut-il rappeler que Chrétien de Troyes est l'un des premiers romanciers de notre Histoire ?

Samedi 20 septembre 2008

Quatrième de couverture : La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux.
La visite d'une femme de c½ur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare.
C'était l'été 1954. On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d'un " charmant petit monstre " qui allait faire scandale. La seconde moitié du XXe siècle commençait. Elle serait à l'image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir.

Mon avis : un très beau livre, émouvant, où nous découvrons les pensées d'une jeune fille ambiguë, légère mais réfléchie, sûre d'elle, libre, et en même temps fascinée par Anne au point de se soumettre à elle quelquefois... c'est très bien écrit, c'est le premier livre que je lis de cet auteur et j'ai bien envie de continuer, le style mêle simplicité, beauté et... sincérité je dirais, tous les sentiments décrits ici sont tellement vraisemblables ! Il n'y a pas énormément d'action, mais on se demande vraiment comment les choses vont finir, et en effet, la fin est brutale, imprévisible. J'adore !

Jeudi 25 septembre 2008

Quatrième de couverture : « Cher monsieur Balsan,
Je n'écris jamais car, si j'ai de l'orthographe, je n'ai pas de poésie. Or, il me faudrait beaucoup de poésie pour vous raconter l'importance que vous avez pour moi. En fait, je vous dois la vie. Sans vous, je me serais tuée vingt fois. Odette »

La vie a tout offert à l'écrivain Balthazar Balsan et rien à Odette Toulemonde. Pourtant, c'est elle qui est heureuse. Lui pas. Leur rencontre fortuite va bouleverser leurs existences. Huit récits, huit femmes, huit histoires d'amour. De la petite vendeuse à la milliardaire implacable, de la trentenaire désabusée à une mystérieuse princesse aux pieds nus en passant par des maris ambigus, des amants lâches et des mères en mal de filles, c'est une galerie de personnages inoubliables qu'Eric-Emmanuel Schmitt poursuit avec tendresse dans leur quête du bonheur.

Mon avis : Des nouvelles agréables à lire, mais j'ai été un peu déçue cependant ; j'avais déjà lu un autre recueil du même auteur, La rêveuse d'Ostende_, qui m'avait entièrement ravie. Dans ce recueil-ci, seule la nouvelle "l'intruse" m'a véritablement épatée, (et peut-être la "princesse aux pieds nus" aussi) ce qui ne veut pas dire que les autres sont mauvaises, mais qu'il leur manque un petit quelque chose pour que je sois complètement séduite. J'ai trouvé le ton parfois un peu banal, j'aurais aimé un soupçon de fantaisie, d'humour ou d'originalité en plus, je ne sais pas... la nouvelle qui donne son titre à l'ouvrage, "Odette Toulemonde", est fidèle au film, j'aurais aimé qu'elle soit plus développée. Et j'ai trouvé la fin de Wanda Winneberg un peu trop abrupte, même si l'histoire est très intéressante. Un bon recueil donc, mais de qualité légèrement inférieure à la Rêveuse d'Ostende, enfin selon mon humble avis :)

Dimanche 28 septembre 2008

Résumé : L' herbe rouge raconte les aventures d'un savant qui crée une machine capable de lui faire revivre son passé. Dans ce roman écrit dans un style inimitable mêlant l'absurde et la fantaisie, ce sont ses propres angoisses et interrogations que Boris Vian met en scène.

Mon avis : Une fois de plus Boris Vian nous plonge dans son univers si particulier, merveilleux et poétique, mais aussi violent et pessimiste (que dire de la fin...) le style est toujours aussi original et bon, on savoure les trouvailles de l'auteur, ses néologismes sont délectables. Ce roman, qui est le troisième que je lis de Boris Vian, confirme mon admiration à l'égard de ce génie littéraire.

Extraits : "Le ciel, assez bas, luisait sans bruit. Pour le moment, on pouvait le toucher du doigt en montant sur une chaise ; mais il suffisait d'une risée, d'une saute de vent, pour qu'il se rétracte et s'élève à l'infini..."

"Voyez-vous, monsieur Brul, mon point de vue est simple : aussi longtemps qu'il existe un endroit où il y a de l'air, du soleil et de l'herbe, on doit avoir le regret de ne point y être."

Mardi 30 septembre 2008

Quatrième de couverture : « Il y a un instant, entre la quinzième et la seizième gorgée de champagne, où tout homme est un aristocrate. »

Mon avis : ayant lu moult avis négatifs sur ce livre je m'étais psychologiquement préparée à être déçue ; préparation ô combien inutile ! J'ai beaucoup aimé ce roman, j'y ai retrouvé le souffle nothombien, mélange de grâce, d'humour, de désinvolture et de beauté ; et en même temps j'ai assisté à une aventure originale, intéressante et mystérieuse, superbe idée de départ ! La fin a frustrée beaucoup de lecteurs apparemment ; mais en même temps, je ne voyais pas quelque chose de différent, c'est tout à fait en accord avec l'esprit du livre, c'est une fin ouverte, qui permet de réfléchir, de continuer à imaginer, toute fin définitive m'aurait parue bâclée, alors que celle-ci est toute en finesse. J'aime. Amélie Nothomb a la classe, tout simplement. (j'oublais de vous dire qu'en plus le style est fluide, juste, élégant... que demande le peuple ?)

Extrait : "Nous n'avions plus le choix. Cette dernière phrase me rassura. Aussi longtemps que je crois à une possibilité de salut, je m'énerve, je m'angoisse. Quand je comprends qu'il n'y en a pas, je deviens zen et charmant. Puisque nous courions à la catastrophe, autant jouir de la vie."

"Existe-t-il vacances plus profondes que de prendre congé de soi-même ?"

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"Aimer à lire, c'est faire un échange des heures d'ennui que l'on doit avoir en sa vie, contre des heures délicieuses." Montesquieu

Un livre au hasard

Il ne se passait rien...
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