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Quatrième de couverture :
Dans un restaurant bondé de Tel-Aviv, une femme fait exploser une bombe qu'elle dissimulait sous sa robe de grossesse. Toute la journée, le docteur Amine, Israélien d'origine arabe opère à la chaîne les innombrables victimes de cet attentat atroce. Au milieu de la nuit, on le rappelle d'urgence à l'hôpital pour lui apprendre sans ménagement que la kamikaze est sa propre femme. Il faudra l'audace rare de Yasmina Khadra pour oser aborder un tel sujet. Dans ce roman extraordinaire, on retrouve toute la générosité d'un écrivain qui n'en finit pas d'étonner par son imaginaire et son humanisme.

Mon avis : l'histoire est bouleversante, on s'attache très vite au mari et on prend plaisir à l'accompagner dans sa quête de vérité désespérée, mais j'ai été assez déçue cependant ; je n'ai pas trop aimé le style, je l'ai trouvé un peu artificiel : certains passages constituent de très beaux textes, mais j'ai trouvé ces fort beaux passages parfois trop sophistiqués pour passer réellement pour du dialogue, je veux dire par là que j'ai senti un décalage entre la situation décrite, très douloureuse et qui fait que les personnages auraient dû réagir avec violence, spontanéité, et l'éloquence qu'on sent dans leur propos ; c'est joli mais ça ne sonne pas toujours très juste, j'ai même trouvé certains passages un peu mièvres, et à la fin, on n'a pas de réelle réponse aux questions que se pose le narrateur, qui ne parvient jamais à vraiment se sortir de sa douleur. Un livre qui plaira sans doute à ceux qui recherchent un livre triste, plein d'émotions, car cet aspect constitue le point fort de ce roman ; mais personnellement je reste un peu sur ma faim.

Citations : "Qui regarde la mer tourne le dos aux infortunes du monde."

"Je ne comprendrai jamais pourquoi les survivants d'un drame se sentent obligés de faire croire qu'ils sont plus à plaindre que ceux qui y ont laissé leur peau."