Mardi 30 janvier 2007

(équarrissage : Action de dépouiller et dépecer un animal impropre à la consommation. Mais si vous ne le savez pas vous comprendrez quand même la pièce pas d'inquiétude ;o)

Une pièce assez indescriptible... Le lecteur se retrouve chez l'équarisseur et sa famille le jour du débarquement des Alliés. C'est absurde, drôle, un peu cruel parfois et ... oui, drôle ^^ ! Soldats américains et allemands jouent aux cartes ensemble et échangent leur uniforme, les filles s'appellent (presque) toutes Marie, on utilise un fer à repasser pour traire les vaches, ça n'a l'air de déranger personne etc... et ça n'arrête pas une seconde ! Se lit très vite. Très conseillé.

Mercredi 31 janvier 2007

Résumé (proposé par Amazon) : Garcin, révolutionnaire lâche et mari cruel : douze balles dans la peau ; Inès, femme démoniaque qui rendra folle de douleur sa jeune amante : asphyxie par le gaz ; Estelle, coquette sans coeur qui noie son enfant adultérin : pneumonie fulgurante. Morts, tous les trois. Mais le plus dur reste à faire. Ils ne se connaissent pas, et pourtant, ils se retrouvent dans un hideux salon dont on ne part jamais. Ils ont l'éternité pour faire connaissance : quelques heures leur suffiront pour comprendre qu'ils sont leurs bourreaux respectifs. "L'enfer, c'est les autres".

Quatrième de couverture / extrait :
Garcin : - Le bronze... (Il le caresse.) Eh bien, voici le moment. Le bronze est là, je le contemple et je comprends que je suis en enfer. Je vous dis que tout était prévu. Ils avaient prévu que je me tiendrais devant cette cheminée, pressant ma main sur ce bronze, avec tous ces regards sur moi. Tous ces regards qui me mangent... (Il se retourne brusquement.) Ha ! vous n'êtes que deux ? Je vous croyais beaucoup plus nombreuses. (Il rit.) Alors, c'est ça l'enfer. Je n'aurais jamais cru... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril... Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres.

Mon avis :
oh là là... un style clair et agréable, pour une pièce captivante qui m'a vraiment épouvantée... pour l'anecdote, Sartre a été inspiré par son expérience de ménage à trois (avec Simone de Beauvoir et... une inconnue vraisemblablement). Ceux qui font de la philo (geeenre) reconnaîtront les bases de l'existentialisme, les autres ne les reconnaîtront pas mais aimeront quand même parce que c'est génial, je suis tout à fait convaincue par cette vision de l'Enfer !

Mercredi 31 janvier 2007

Quatrième de couverture / extrait : "Beaucoup pourront s'étonner de ce qu'on parle ici d'humanisme. [...] Nous entendons par existentialisme une doctrine qui rend la vie humaine possible et qui, par ailleurs, déclare que toute vérité et toute action impliquent un milieu et une subjectivité humaine. [...]L'existentialisme n'est pas autre chose qu'un effort pour tirer toutes les conséquences d'une position athée cohérente. Elle ne cherche pas du tout à plonger l'homme dans le désespoir. Mais si l'on appelle, comme les chrétiens, désespoir toute attitude d'incroyance, elle part du désespoir originel. L'existentialisme, n'est pas tellement un athéisme au sens où il s'épuiserait à démontrer que Dieu n'existe pas. Il déclare plutôt : même si Dieu existait, ça ne changerait rien ; voilà notre point de vue. Non pas que nous croyions que Dieu existe, mais nous pensons que le problème n'est pas celui de son existence ; il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action."

Mon avis : Ah ! Mon ami Sartre. A vrai dire la lecture de ce (petit) ouvrage - retranscription d'une conférence - n'a d'abord pas été vraiment facile, loin de là. Ce qui est d'autant plus honteux quand on apprend ensuite qu'il s'agit de la thèse de Sartre très simplifiée, une espèce de "Sartre pour les nuls" (pour les terminales, en fait ^^) Je ne suis donc de toute évidence pas prête à lire L'Etre et Le Néant, mais qui sait cela viendra, peut-être, un jour, sûrement (?)
Mais après moult explications de ma bien-aimée Mme Floc'h, tout (!) s'éclaire. J'aime les idées de Sartre. La dureté optimiste. L'homme est "seul et sans excuse", "condamné à être libre", il n'est "rien d'autre que sa vie" Ce qui nous laisse beaucoup de possibilités donc, c'est chouette... =D Vive Sartre

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"Qui que vous soyez qui voulez cultiver, vivifier, édifier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout." Victor Hugo

Un livre au hasard

Il ne se passait rien...
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