Lundi 18 septembre 2006

Résumé : (trouvé sur amazon.fr) Solange Brillat est une jeune secrétaire travaillant dans un cabinet d'expert-comptable du VIe arrondissement. On la dit calme, on la trouve discrète. La jeune femme de 27 ans partage son temps entre des visites au musée, quelques soirées au théâtre et un week-end par-ci par-là dans le Massif central, en famille. En fait, ce quidam qu'est Solange a un pied dans l'abîme. Elle n'intéresse personne, elle se sent dépossédée du rapport à l'autre, se qualifiant elle-même de "relation aléatoire", "suppléante de l'existence". Enfermée dans cette solitude existentielle que peut-il arriver ? Rien. À moins qu'un coup de téléphone...


Mon avis : vraiment, j'adore le style d'Eric Faye, à la fois si simple et si troublant. Roman dans la prolongation des Lumières Fossiles, puisqu'il est encore question de Solange Brillat, jeune femme discrète disparue de façon inexpliquable (l'auteur s'inspire d'un fait réel) Ce genre de personnage, solitaire, rêveur, qui a l'air de "subir son destin" sans pouvoir rien y changer et qui est prêt pourtant à des choses apparemment absurdes pour pimenter sa vie, me fascine (et me fait penser à la trilogie de Marie Brantôme, surtout le tome 3, la Hors-venue, que je vous conseille par ailleurs !) Pas mal de suspense, on a vraiment envie de percer avec Solange le mystère des coups de téléphone anonymes... et puis c'est tellement touchant quand on a lu les Lumières Fossiles, de connaître les pensées de Solange Brillat alors qu'on la recherchait et ne savait rien sur elle... ! Petit bémol : quand le mystère s'est enfin éclairci, j'ai été un peu déçue, le dénouement a un caractère fantastique qui, je trouve, ne "colle" pas trop avec la dimension réaliste du reste du roman. Mais quoi qu'il en soit il se dégage de la destinée de Solange une atmosphère qui me séduit complètement...

Vendredi 22 septembre 2006

Quatrième de couverture : Comment s'en sortir lorsqu'on a quatorze ans, dans un monde où l'adolescent-roi semble plus incompris que jamais ? Avec une surprenante maturité, Ariane Forma raconte son univers quotidien. Douée d'un irrésistible sens de l'humour (noir), elle dresse un impitoyable inventaire : le collège de province où sévit la compétition du look, l'apprentissage de la guerre des sexes, l'horreur des cours de maths, la frénésie de consommation, la carrière politique d'un père député... Portée par une intelligence précoce, cette chronique évoque les grandes et petites aliénations du cobaye adolescent d'aujourd'hui, des fast-foods aux jeux vidéo en passant par les stars du petit écran et... la quête d'un sens à la vie. Un livre décapant pour tous les parents désespérés d'abriter à domicile ce monstre de cynisme qu'est l'adolescent. Et pour tous les adolescents désespérés de découvrir la férocité du monde.

Mon avis : j'ai bien aimé ^^ J'ai trouvé l'auteur trop "dure" dans ses jugements à plusieurs reprises, mais je me suis aussi souvent reconnue dans ce qu'elle dit ! Et même lorsque je ne suis pas d'accord avec elle, je trouve qu'elle a une façon à la fois marrante et lucide de présenter les choses, et ça me plaît. Les passages où elle parle de son père député qui la traîne le week-end dans des animations de campagne plus ou moins pourries m'ont franchement ennuyée, dommage. En tout cas je trouve que c'est un livre très accessible sans être trop léger, et il ne vous laissera pas indifférent.


Vendredi 22 septembre 2006

Résumé : Quatre-vingt-neuf pages de dialogues à trois. C'est l'hiver pendant la guerre, il fait très froid dans une bibliothèque ; un professeur, un étudiant et sa petite amie discutent sur les livres à brûler pour se réchauffer.




Mon avis : Mitigé. J'aime beaucoup l'idée, mais comme lorsque j'ai lu Mercure, il m'est venu à l'esprit la réflexion : "Cela aurait pu être mieux exploité." Le rythme est trop lent à mon goût, surtout au début, Amélie Nothomb a tendance à se répéter un peu, je trouve qu'on sait trop peu de choses sur les personnages qui ne m'ont pas tellement touchée, et je regrette que les livres cités soient imaginaires. Plusieurs réflexions intéressantes sur le rapport à la littérature cependant, un épisode ou deux interpellent le lecteur qui enfin commence à s'intéresser, mais c'est déjà la fin, excellente par ailleurs ! Cela n'est pas un mauvais livre, mais il ne m'a pas vraiment convaincue. Mais comme il est très très court, vous pouvez tout de même le lire, je n'irai pas le déconseiller !








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"Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé.", Montesquieu

Un livre au hasard

Il ne se passait rien...
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