Résumé : Étudiant désargenté, Eugène de Rastignac est monté à Paris pour y faire son droit et y acquérir gloire et pouvoir. Il loge dans une pension miteuse et rencontre le père Goriot. Ancien négociant, il s'est ruiné pour ses filles qui, après leur mariage, ne lui témoignent qu'indifférence et mépris. Rastignac est alors confronté aux calculs sordides et à la noirceur du coeur humain. Il tire de cette expérience un sentiment de fatalité mais aussi une formidable volonté de conquête.
Mon avis : une superbe surprise ! Jusqu'ici, je n'avais lu de Balzac que le Colonel Chabert, oeuvre qui m'avait si peu touchée à l'époque où je l'avais lue (un peu avant la création de ce blog) que je ne l'ai jamais évoquée ici ; et la nouvelle Le Chef d'oeuvre inconnu, qui m'avait plu, mais j'avais trouvé que le style de Balzac rendait la lecture un peu difficile.... mon avis a bien changé à ce sujet à présent ! Les seules descriptions vraiment détaillées et un peu longues se situent au début, et elles sont bien utiles, puisqu'elles nous présentent tous les personnages de la Maison-Vauquer... ensuite, je ne me suis plus du tout demandé si les descriptions étaient longues ou pas, tellement j'ai été emportée par cette histoire terrible ! Dans ce roman, Balzac nous montre à la fois tout l'amour (paternel, en l'occurrence), dont un homme peut être capable, et toute la cruauté de la société parisienne... et de l'âme humaine en général. Je n'ai pas pu lire ce livre d'une traite, et tout le temps où je suis restée sans lire, j'y pensais et j'avais hâte de reprendre ma lecture ! Un roman qui m'a vraiment bouleversée, qui m'a réconciliée avec Balzac, et pour vous donner une idée, dites-vous qu'il m'a fait à peu près le même effet que l'Assommoir que j'ai lu l'été dernier... bref, je vous le conseille absolument !