~> CHALLENGE ABC 2009, lettre G - 8ème livre lu <~
Quatrième de couverture : Une épopée vaste et multiple, un mythe haut en couleur plein de rêve et de réel. Histoire à la fois minutieuse et délirante d'une dynastie: la fondation, par l'ancêtre, d'un village sud-américain isolé du reste du monde ; les grandes heures marquées par la magie et l'alchimie ; la décadence ; le déluge et la mort des animaux. Ce roman proliférant, merveilleux et doré comme une enluminure, est à sa façon un Quichotte sud-américain: même sens de la parodie, même rage d'écrire, même fête cyclique des soleils et des mots.
Cent Ans de solitude compte parmi les chefs d'oeuvre de la littérature mondiale du XXe siècle. L'auteur a obtenu le prix Nobel de littérature en 1982.
Mon avis : Whaouuh ! J'ai passé la journée avec ce bouquin et j'ai bien du mal à m'en sortir, tellement il nous plonge dans un univers différent du nôtre, et extrêmement riche, il se passe tellement de choses ! On suit la vie d'une famille pendant plus d'un siècle, on suit leur quotidien terrible et merveilleux dans ce village perdu qui ne cesse d'évoluer, j'ai été complètement fascinée par toutes ces histoires d'amour, de jalousie, de douleur... et tout comme les personnages, on a tendance à se perdre au milieu de tous ces gens qui ont des relations complexes et oublient eux-mêmes l'histoire de leurs ancêtres qui devient progressivement légendaire (et le fait qu'ils portent quasiment toujours les mêmes prénoms ne nous aide guère...)
Un livre qui décrit magnifiquement (c'est le style de Garcia Marquez, je vous rappelle, et ce sacré monsieur est en passe de devenir une de mes idoles !) l'influence de la marche du monde sur un groupe d'individus, qui montre que le temps détruit tout, ce livre est plein de morts, de vieux, d'oubli... Mon attention s'est un peu relâchée au moment où la guerre éclate, mais de nouveaux évènements m'ont vite happée de nouveau ! Mon avis va sans doute encore sembler excessif aux yeux de certains mais je tiens à me souvenir de mes impressions immédiates et là, plus d'une heure après l'avoir fini, je reste bouleversée et sans voix !
Extrait : "Etourdi par deux nostalgies qui se faisaient face comme des miroirs parallèles, il perdit son merveilleux sens de l'irréalité, au point qu'il finit par leur recommander à tous de quitter Macondo, d'oublier tout ce qu'il leur avait enseigné sur le monde et sur le coeur humain, d'envoyer chier Horace, et, en quelque endroit qu'il fussent, de toujours se rappeler que le passé n'était que mensonge, que la mémoire ne comportait pas de chemins de retour, que tout printemps révolu était irrécupérable et que l'amour le plus fou, le plus persistant, n'était de toute manière qu'une vérité de passade."
Meli