Lundi 27 août 2007

Résumé : Grâce à son talent de conteur, Pagnol restitue les joies simples de l'enfance, la famille, les bêtises... et la découverte émerveillée des collines entourant Marseille.


Quatrième de couverture : (extrait de la préface)
"Dans ces Souvenirs, je ne dirai de moi ni mal ni bien ; ce n'est pas de moi que je parle, mais de l'enfant que je ne suis plus. C'est un petit personnage que j'ai connu et qui s'est fondu dans l'air du temps, à la manière des moineaux qui disparaissent sans laisser de squelette. D'ailleurs, il n'est pas le sujet de ce livre, mais le témoins de très petits évènements... Ce n'est qu'un témoignage sur une époque disparue, et une petite chanson de piété filiale, qui passera peut-être aujourd'hui pour uen grande nouveauté."


Mon avis : 1er tome des "Souvenirs d'enfance" de Pagnol, nous nous trouvons donc immergés dans une époque passée, ce qui est à la fois dépaysant et amusant. L'admiration naïve que le petit Marcel porte à son père est émouvante, et le style est bien agréable ; cependant certains passages m'ont un peu ennuyée : Marcel espère que son père, chasseur débutant, ne reviendra pas bredouille, et un long passage raconte la préparation de cette journée, l'inspection des fusils etc. Cet épisode, que je n'ai pas trouvé vraiment passionnant, occupe à mon avis une trop grande place dans le livre.

Lundi 27 août 2007




Résumé : Dans ce second volet des souvenirs d'enfance de l'auteur, le récit est consacré à Augustine, la mère de Pagnol. Légèreté, tendresse et amertume de sa jeunesse en Provence.


Mon avis : j'ai nettement préféré ce tome-ci, sans doute parce qu'on y parle moins de chasse ^^ On apprend à mieux connaître le personnage du petit Marcel, et son amitié avec Lili, fils de paysan, est touchante et très bien racontée. Et comme dans le premier tome, Pagnol évoque de façon très juste et sensible la nature et les joies enfantines.












Extrait : [p1] [p2] [p3] [p4]

Lundi 27 août 2007

Quatrième de couverture : Au XVIIIème siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bel et bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car "qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes". C'est son histoire, abominable... et drolatique, qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial.

Mon avis : Un roman original avec un style totu à fait particulier du fait de l'importance que prend l'évocation des odeurs. Le héros, Grenouille, a beau être un être marginal, misanthrope, égoïste (et qui plus est un meurtrier), je n'ai pu m'empêcher de l'admirer (peut-être que je l'admire à cause de tout ça justement...) je le trouve sympathique dans son genre, et émouvant. Et puis c'est tellement bien écrit ! Un roman vraiment fascinant du début à la fin.

(Pas encore vu le film.)

Jeudi 30 août 2007

Quatrième de couverture : Qui, parmi vous, mérite la vie éternelle ?

Mon avis : Difficile de dire ce que j'ai pensé de ce livre au contenu varié. Deux récits s'alternent. D'un côté, un humoriste, Daniel, raconte sa vie, c'est-à-dire sa vie sentimentale et sexuelle essentiellement (il y a pas mal de scènes très crues), et fait au passage des réflexions assez déprimantes du type : La seule chose bien dans la vie c'est le sexe, quand on vieillit on n'est plus désirable, donc au-delà de 50 ans la vie ne vaut plus rien.

D'un autre côté, on a le "commentaire" de la vie de Daniel par Daniel24 puis Daniel25, qui sont des "néo-humains", c'est-à-dire des clones du premier Daniel qui passent leur vie (si on peut appeler leur existence neutre et stérilisée une vie) à disserter sur les moeurs de l'humanité disparue. Il y a des passages drôles (enfin, si on aime l'humour noir), quelques réflexions intéressantes - l'être humain souffre parce qu'il a des sentiments, mais le néo-humain souffre de l' absence de sentiments pourtant prévue pour son bonheur...- , mais j'ai trouvé le tout passablement déprimant, et même parfois un peu ennuyeux (en fait j'ai surtout aimé le début de la vie de Daniel1 et la fin de celle de Daniel25.) Tout ce qui concerne la secte Elohim, qui va créer les néo-humains, m'est un peu passé au-dessus de la tête. La répétition des scènes érotiques est assez chiant à la longue, même si par ailleurs j'ai trouvé Daniel1 attachant. Certains passages dans les récits des néo-humains m'ont paru tout à fait obscurs et incompréhensibles (si quelqu'un pouvait m'expliquer ce que c'est au juste que cette histoire d'"avènement des Futurs" ce serait sympa)

Un avis mitigé donc, mais je dois reconnaître que le mélange des genres (critique de la société/érotisme/science-fiction) n'est pas une mauvaise idée de départ. Mais ce n'est à mon avis vraiment pas le bouquin du siècle, même s'il a eu un prix littéraire...

Vendredi 31 août 2007

Quatrième de couverture :
"Jour après jour, les petits garçons grandissent. Ils en sont très fiers : je ne sais pas s'ils ont raison, mais enfin c'est comme ça, on ne peut rien y changer.
Ils commencent à vivre leur propre vie. A l'école, ils jouent un nouveau personnage, bien différent de celui qui rentre le soir à la maison.
Ils ont de nouveaux amis, que leurs parents ne connaissent pas, et ils gardent jalousement leurs petits secrets.
C'est cette époque de notre vie que j'ai voulu décrire dans ce livre. Elle est très importante, car c'est comme une seconde naissance ; c'est à ce moment que nous commençons à apprendre que rien n'est facile, et qu'il ne suffit pas d'aller pleurer sur l'épaule de sa mère pour obtenir ce que l'on veut."
Marcel Pagnol

Mon avis :
J'aime de plus en plus les aventures de Marcel, ce livre est assez différent des deux premiers tomes des Souvenirs d'enfance, car Marcel entre dans ce qu'on appellerait aujourd'hui la pré-adolescence, et alors qu'il était très proche de sa famille dans la Gloire de mon père et le Château de ma mère, il commence à s'en éloigner dans ce tome-ci. Du coup il commence à vivre ses propres aventures et on apprend à mieux le connaître, sa personnalité s'affirme peu à peu. Toujours très agréable à lire !

Info : Le Temps des Secrets a été adapté en téléfilm, je l'ai vu et il était bien sympa :) on retrouve assez bien l'esprit du livre. (+ d'infos sur ce téléfilm)
IDEM pour la suite, Le Temps des Amours (cf article ci-dessous)

Mercredi 5 septembre 2007

Résumé : Marcel Pagnol laisse parler sa mémoire et c'est un enchantement. Une fête de jeunesse. Autour du personnage de Lagneau, il évoque ainsi le gentil et turbulent monde des collégiens. Classe de cinquième, versions latines, tricheries de toutes sortes pour échapper aux punitions et pour donner meilleure allure au terrible carnet de notes, bataille de boules puantes, sociétés secrètes et amitiés ferventes. Mais, à l'école, on rêve aussi de la guarrigue provençale où l'on peut traquer le lapin et rencontrer un génial "fada" de Marseille, M. Sylvain. Des portraits, on en trouvera beaucoup dans ces pages, de Mond des Parpaillouns, l'illustre braconnier, à la cohorte des camarades de lycée du petit Marcel et à celle des professeurs comme M. Lepelletier dit "Socrate"* ou M. Verdot dit "Funérailles". C'est aussi l'histoire d'un adolescent qui rate son bac pour avoir trop rêvé à la belle Lucette. L'heure des premières amours.

Mon avis : Marcel s'est tout à fait bien adapté à son lycée et c'est maintenant un adolescent plus sûr de lui. Il ne parle presque plus de sa famille, au début cet éloignement m'a un peu attristée, mais il se fait au profit des nouveaux personnages hauts en couleur que sont ses camarades de classe, et de leurs palpitantes frasques !
J'ai bien aimé aussi le récit des "Pestiférés", c'est une digression très émouvante. Un seul regret, ce livre est inachevé : publié après la mort de Pagnol, on sait que le dernier chapitre aurait dû raconter la première véritable histoire d'amour de l'auteur ; mais ce chapitre n'a jamais été écrit... Marcel Pagnol nous laisse cependant une oeuvre formidable, que je vous conseille fortement !


Samedi 8 septembre 2007

Résumé : Le hasard seul pouvait faire qu'ils se rencontrent, elle et lui, Mary et Tim...

Mary qui paraît sans âge et sans grâce dans ses vêtements austères et qui n'a vécu que pour réussir. Aujourd'hui, dans sa belle maison de Sydney, elle a tout. Et elle est seule.

Tim a la beauté d'un dieu grec, un sourire rayonnant de tendresse. Pourtant, dans ses yeux bleu-bleuet, passe parfois un tel désespoir... il a vingt-cinq ans mais, mentalement, il est resté un enfant.

Quand Tim devient le jardinier de Mary, tout change pour l'un et l'autre : une entente immédiate, chaleureuse, des échanges inattendus. Cette étrange tendresse les délivre, les émerveille.
Etrange tendresse, oui... alors, qu'autour d'eux, on se moque bassement, on blâme.
Tim et Mary sauveront-ils leur bonheur ?

Mon avis : ce livre m'a bouleversée et vue l'heure je n'ai pas les idées très claires, mais je vais essayer de vous en parler quand même. J'ai vu le film il y a quelques années et j'avais beaucoup aimé, mais le livre est bien mieux. J'avais peur de trouver ça un peu niais, mais il n'en est rien, je n'ai pu m'empêcher de me sentir "concernée" en le lisant. C'est très bien écrit et puis on sent que l'auteur porte un regard bien particulier sur ses personnages, c'est troublant ; un peu comme si elle aimait sincèrement ses personnages et était capable de nous montrer ce qu'ils ont de meilleur. Cela fait longtemps que je n'ai pas lu un livre aussi tendre, et à la fois simple et beau, il m'a émue aux larmes à plusieurs reprises. Je pense que cette histoire d'amour est l'une des plus belles qui soient.

Mercredi 12 septembre 2007

Résumé : Un village caraïbe au petit matin. Les habitants viennent à peine de quitter la noce d'Angela Vicario et de Bayardo San Roman. Santiago Nasar rentre chez lui. Mais ce soir-là il ne passera pas comme à l'accoutumée par la porte de derrière. Le sort voudra que l'entrée de façade soit barricadée lorsqu'il tentera d'échapper aux couteaux des frères Vicario qui l'attendent pour venger l'honneur de leur soeur : Angela n'était pas vierge au mariage... le mari dupé l'a ramenée la nuit même à ses parents. Sous les coups de la correction maternelle, elle a lâché le nom de Santiago Nasar. Est-ce lui le fautif ? Peut-être même pas... Santiago tombera dans l'engrenage fatal. L'auteur en démonte le mécanisme à travers les entrelacs d'une vie villageoise : petites lâchetés, grandes indifférences. C'est aussi la chronique d'un drame plus vaste, orchestré par la fatalité d'un destin aussi écrasant que le soleil du sud, aussi aveugle que son code d'honneur.

Mon avis : un livre bizarre mais qui m'a bien plu. Le style m'a troublée surtout : l'histoire est tout à fait tragique, mais il n'y a pas de passages pathétiques comme on aurait pu s'y attendre. Au contraire l'auteur décrit tout, même les détails sanglants, de façon réaliste et froide, on se demande quelquefois quelles sont ses intentions au juste : le ton fait assez penser à celui d'un détective ou d'un journaliste (cf le titre "chronique"). Il y a un décalage entre ce qui se passe et la façon dont c'est raconté, et cet humour noir colle tout à fait à l'intrigue : il était improbable que Santiago meure sachant que tout le monde était au courant de ce qui se tramait et pourtant il n'a pu être protégé... ironie du destin.

Samedi 22 septembre 2007

Quatrième de couverture : Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féerique et déchirant. Dans cette ½uvre d'une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d'un nénuphar, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir. Seuls deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des Noirs américains...

Mon avis : Enorme coup de coeur, Boris VIAN est un génie ! Ce livre est plein de fantaisie et tellement poétique ! Il nous emporte dans un monde étrange ou des individus meurent sans que cela ne gêne personne, un monde où il existe des pianocktails et où votre appartement rétrécit en même temps que votre fortune... tous les personnages sont attachants, qu'il s'agisse de Colin qui rêve d'être amoureux, de son ami Chick fan de Jean-Sol Partre, du cuisinier Nicolas, des belles Alise et Chloé ou même de la souris aux moustaches noires ! Le style est très ludique, VIAN mélange néologismes, mots familiers et soutenus pour notre plus grand plaisir, le tout nous émeut, nous captive et se révèle en plus très divertissant ! Il me paraissait incroyable que tant de bonheur et tant de malheur puissent coexister dans un même roman, et pourtant Vian l'a fait !

Mardi 25 septembre 2007

Quatrième de couverture : " Cette planète est notre berceau mais nous l'avons saccagée. Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant. Quand la maison s'effondre, il faut partir. Recommencer tout, ailleurs et autrement. Le Dernier Espoir, c'est la Fuite. "

Mon avis : moins révolutionnaire que d'autres livres du même auteur on retrouve toujours un peu les mêmes idées : Werber lance un message écolo et cherche comment la société humaine peut être améliorée, en s'inspirant notamment de la société des fourmis. Je ne me suis pourtant pas ennuyée: cette histoire délirante de conquête de l'espace pour implanter une nouvelle (et meilleure) humanité ailleurs est tout à fait attirante et peut donner lieu à bien des péripéties possibles. J'ai beaucoup aimé le personnage dElisabeth Malory, la skipper handicappée. Et même si je n'ai pas ressenti d'émerveillement comparable à ce que j'ai eu face aux Fourmis ou aux Thanatonautes, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman !

Mercredi 26 septembre 2007

Quatrième de couverture : Paradoxalement, le XXe siècle, ce grand siècle tissé de nos drames, de nos plaisirs et de nos rêves, est encore peu étudié dans les classes, mal dessiné dans ses époques et ses équilibres. Des centaines d'écrivains, des milliers d'½uvres l'ont illustré. Impossible de les évoquer tous, même en se limitant aux ½uvres qui enchanteront encore le XXIe siècle. Ce volume en propose une vue panoramique et dynamique, pour aider les étudiants à tracer des itinéraires interprétatifs cohérents à travers les "vivants piliers" du monument. L'auteur avance des hypothèses de périodisation, confronte les grands courants d'inspiration, met en lumière les chefs-d'½uvre et enfin rend compte du foisonnement des créations.

Mon avis : un livre un peu "technique" que j'ai eu à lire pour la fac. Certains passages m'ont un peu ennuyée mais ce livre est globalement très intéressant, il permet de comprendre les liens entre Histoire et littérature, on voit quels ont été au cours du siècle les différents mouvements littéraires, comment il sont nés... on y parle aussi de l'engagement politique des écrivains. Ce bouquin est truffé de références, et il y a vraiment énormément d'auteurs que je ne connais pas... un livre assez court (128 pages, d'où le nom de la collection) et facile à lire, que je conseille à ceux qui comme moi sont en première année de Lettres Modernes.

Samedi 13 octobre 2007

Alcools est un recueil de poèmes publié en 1913 que vous pouvez lire en ligne ici. (ce lien est pratique mais la mise en page des poèmes n'est pas du tout respectée ! si vous en connaissez un meilleur faites-moi signe)

J'aime ce recueil parce qu'il contient des poèmes variés. Certains font plusieurs pages ; le plus court est constitué d'un seul vers. On croise des poèmes écrits avec des vers libres ; d'autres sont plus traditionnels, mais tout aussi intéressants.

En lisant Alcools, on se retrouve immergé dans une atmosphère particulière. Ivresse, automne, amours déçues, voyages, rêveries se mêlent. Certains éléments plus ou moins mystérieux sont récurrents : les cyprès, les oiseaux, les citronniers, le vent... dire que j'ai bien compris tous les poèmes serait un mensonge. Cependant, même le poème le plus hermétique peut plaire par sa musicalité ; et puis cela stimule l'imagination du lecteur ! En relisant les poèmes, et en me renseignant sur Apollinaire, j'ai l'impression de les comprendre de mieux en mieux ; j'en viens même à penser que dans la plupart des poèmes, Apollinaire ne fait rien d'autre que raconter sa vie en la magnfiant... et je trouve cette transformation superbe.

Je vous conseille de voir, si vous en avez l'occasion, le documentaire de Jean-Claude Bringuier sur la vie d'Apollinaire, je l'ai trouvé vraiment très éclairant.

Cette critique est très brouillonne, mais je n'ai pas l'habitude de lire et de donner mon avis sur de la poésie, et je pense qu'on ne peut décidement pas juger un recueil de poèmes comme on juge un roman !

Mercredi 17 octobre 2007

Résumé : Dans un bourg d'Amsterdam où se croisent matelots de toutes nations, souteneurs, prostituées et voleurs, un homme que le hasard a mis sur le chemin de l'un de ses compatriotes, se raconte. Qui est-il ? C'est la source de cet admirable monologue, où Jean-Baptiste Clamence retrace le parcours autrefois brillant de son existence. Jusqu'au jour où différents évènements ruinent les derniers vestiges de sa normalité existentielle. Il fuit dans la débauche ce qu'il découvre tous les jours un peu plus. Fuir l'hypocrisie des coeurs, de la charité, de la solidarité, l'hypocrisie du monde, fuir cette existence fausse où le plaisir personnel décide des actes les plus beaux. Il part alors pour la cosmopolite Amsterdam et s'y institue " juge pénitent " pour dénoncer l'ignominie humaine.

Mon avis : un livre insolite et captivant qu'il vaut mieux lire d'une traite (il est asez court) ! J'y ai trouvé un tas de réflexions très pertinentes, mais qui sont toutefois déprimantes : l'homme est incapable d'accomplir une bonne action de façon désintéressée, tout acte généreux cache de l'amour-propre par exemple... ce n'est qu'à la fin que l'on comprend quelques sont les intentions de Clamence quand il se confesse ainsi et c'est un choc pour le lecteur ! Le style est vivant, et c'est bien agréable à lire en plus d'être intelligent.

Mercredi 17 octobre 2007

Résumé : A la suite d'un pari avec les membres de son club, Phileas Fogg, accompagné de son domestique Passe-Partout, s'embarque pour un tour du monde en 80 jours. Nous sommes en 1872... Gagnera-t-il son pari ?

Mon avis : très amusant à lire. J'ai aimé suivre les aventures de ce duo étonnant, Phileas Fogg l'Anglais imperturbable et Passepartout, le Français joyeux qui s'emporte pour un rien ! Les descriptions des pays traversés sont ludiques et pittoresques, et jusqu'au bout l'auteur arrive à maintenir un certain suspense. Le style est impeccable. Lire ce roman en 2007 est délicieusement décalé, la vision du monde que nous livre ici Jules VERNE est complètement dépassée : les moyens de transport sont aujourd'hui différents et bien plus rapides, et les pays traversés, qui étaient pour beaucoup des colonies anglaises à l'époque, sont aujourd'hui indépendants, et la vision qu'on a de leurs habitants dans le livre ne nous paraîtrait pas très correcte aujourd'hui, ils sont par exemple appelés "indigènes"... je ne pense pas cependant que Jules Verne soit raciste pour le moins du monde, car il montre les richesses des cultures étrangères. En résumé un livre très bien, et qui peut être lu par des enfants assez facilement !

Dimanche 28 octobre 2007

Résumé : Kalachnikov en bandoulière, Biharima tue des gens pour gagner sa vie. Pas plus haut que le stick d'un officier, cet enfant-soldat du Liberia raconte. L'errance, la guerre, les pillages, les massacres, les copains qui tombent sous les balles... Témoin lucide et fataliste, il nous offre l'image terrifiante d'une Afrique qui sacrifie ses enfants.

Extrait : "Maintenant, après m'être présenté, je vais vraiment, vraiment conter ma vie de merde de damné."

Mon avis : Tout à fait étonnant. Le style est particulier, le narrateur s'exprime en p'tit nègre, et à chaque fois qu'il introduit dans son discours un nouveau mot un peu compliqué, il en donne la définition dans une parenthèse, ce qui nous donne un style assez redondant et lourd. Mais au bout d'un moment on s'habitue, et puis ce style spécial rend l'ouvrage plus authentique : c'est un enfant qui parle. Certains passages concernant la politiques de différents pays africains m'ont un peu ennuyée. Mais à part ces points négatifs, le récit est vraiment vivant, et bluffant. D'habitude quand on entend parler d'enfants-soldats, on se figure des victimes innocentes, et ce livre détruit complètement ces clichés, montrant que les enfants peuvent se montrer cruels et tuer de leur plein gré... le personnage de l'adulte qui accompagne Biharima, un marabout escroc, est lui aussi intéressant. Le ton est très souvent ironique, ce qui renforce l'horreur de la situation. Un livre pas toujours très agréable à lire, mais original et qui traite d'un sujet finalement peu connu.

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"La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas." Fernando Pessoa

Un livre au hasard

Il ne se passait rien...
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