Jeudi 24 août 2006

Quatrième de couverture : Par l'auteur des Mémoires d'un vieux dégueulasse, vingt histoires dont la plus longue comporte vingt pages. Charles Bukowski, chroniqueur dans la presse underground des Etats-Unis, viveur impénitent, est aussi un écrivain qui veut faire honneur à la littérature en racontant des choses aussi vraies qu'infectes. Il est donc une sorte de Céline punk, inspiré par le sexisme, la misère du quotidien, la violence (en particulier celle des policiers), etc. Ses Contes de la folie ordinaire, délire narcissique d'un homme qui veut garder son âme malgré les paradis climatisés, sont-ils aussi scandaleux que certains moralisateurs l'affirment ?

Mon avis : un livre étonnant, je n'avais jamais eu l'occasion de lire ce genre de littérature ! Des histoires souvent assez sordides, où le narrateur, un personnage plutôt crade et miséreux, "baise" (expression récurrente !) ou en tout cas y pense beaucoup... Un langage cru, pour des histoires la plupart du temps réalistes - mais d'autres sont plus fantastiques, comme celle où une femme rétrécit un homme au point de le faire entrer dans son vagin... Passé le premier choc, j'ai finalement bien aimé ! C'est plein d'humour, et j'irai même jusqu'à dire que c'est même parfois plutôt poétique ! Mes histoires préférées : La plus jolie fille de la ville, le zoo libéré et peut-être aussi la politique est l'art d'enculer les mouches. Recommandé à un PUBLIC AVERTI.

Info : dans le même esprit, vous trouverez aussi les Nouveaux contes de la folie ordinaire_

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Jeudi 24 août 2006

Quatrième de couverture : Parce que le public de 1666 ne comprend pas Le Misanthrope, Molière doit lui adjoindre une comédie - un chefs-d'½uvre de plus - dont la verve et la finesse nous enchantent encore. Le sujet du Médecin malgré lui vient d'un conte du lointain Moyen Âge. Une femme se venge de son ivrogne de mari en prétendant qu'il est médecin, ce qu'il n'avoue que sous les coups de bâton. Ce mauvais mari contraint de guérir une fausse muette, c'est Sganarelle. Non plus le Sganarelle ridicule des premières farces, mais un paysan rusé, un peu instruit et beau parleur, effronté comme pas un. Sa lâcheté, sa paresse, sa paillardise : on lui pardonne tout. Il est si pittoresque et si drôle ! Lire Molière, c'est rire avec le plus illustre et le plus aimé des génies français.

Mon avis : un comédie courte et très amusante. Pas la plus grande pièce de Molière, mais vraiment agréable et facile à lire (accessible dès le collège je dirais) C'est chouette de constater que l'on rit des mêmes choses en 1666 et en 2006 ^^

Lundi 18 septembre 2006

Résumé : (trouvé sur amazon.fr) Solange Brillat est une jeune secrétaire travaillant dans un cabinet d'expert-comptable du VIe arrondissement. On la dit calme, on la trouve discrète. La jeune femme de 27 ans partage son temps entre des visites au musée, quelques soirées au théâtre et un week-end par-ci par-là dans le Massif central, en famille. En fait, ce quidam qu'est Solange a un pied dans l'abîme. Elle n'intéresse personne, elle se sent dépossédée du rapport à l'autre, se qualifiant elle-même de "relation aléatoire", "suppléante de l'existence". Enfermée dans cette solitude existentielle que peut-il arriver ? Rien. À moins qu'un coup de téléphone...


Mon avis : vraiment, j'adore le style d'Eric Faye, à la fois si simple et si troublant. Roman dans la prolongation des Lumières Fossiles, puisqu'il est encore question de Solange Brillat, jeune femme discrète disparue de façon inexpliquable (l'auteur s'inspire d'un fait réel) Ce genre de personnage, solitaire, rêveur, qui a l'air de "subir son destin" sans pouvoir rien y changer et qui est prêt pourtant à des choses apparemment absurdes pour pimenter sa vie, me fascine (et me fait penser à la trilogie de Marie Brantôme, surtout le tome 3, la Hors-venue, que je vous conseille par ailleurs !) Pas mal de suspense, on a vraiment envie de percer avec Solange le mystère des coups de téléphone anonymes... et puis c'est tellement touchant quand on a lu les Lumières Fossiles, de connaître les pensées de Solange Brillat alors qu'on la recherchait et ne savait rien sur elle... ! Petit bémol : quand le mystère s'est enfin éclairci, j'ai été un peu déçue, le dénouement a un caractère fantastique qui, je trouve, ne "colle" pas trop avec la dimension réaliste du reste du roman. Mais quoi qu'il en soit il se dégage de la destinée de Solange une atmosphère qui me séduit complètement...

Vendredi 22 septembre 2006

Quatrième de couverture : Comment s'en sortir lorsqu'on a quatorze ans, dans un monde où l'adolescent-roi semble plus incompris que jamais ? Avec une surprenante maturité, Ariane Forma raconte son univers quotidien. Douée d'un irrésistible sens de l'humour (noir), elle dresse un impitoyable inventaire : le collège de province où sévit la compétition du look, l'apprentissage de la guerre des sexes, l'horreur des cours de maths, la frénésie de consommation, la carrière politique d'un père député... Portée par une intelligence précoce, cette chronique évoque les grandes et petites aliénations du cobaye adolescent d'aujourd'hui, des fast-foods aux jeux vidéo en passant par les stars du petit écran et... la quête d'un sens à la vie. Un livre décapant pour tous les parents désespérés d'abriter à domicile ce monstre de cynisme qu'est l'adolescent. Et pour tous les adolescents désespérés de découvrir la férocité du monde.

Mon avis : j'ai bien aimé ^^ J'ai trouvé l'auteur trop "dure" dans ses jugements à plusieurs reprises, mais je me suis aussi souvent reconnue dans ce qu'elle dit ! Et même lorsque je ne suis pas d'accord avec elle, je trouve qu'elle a une façon à la fois marrante et lucide de présenter les choses, et ça me plaît. Les passages où elle parle de son père député qui la traîne le week-end dans des animations de campagne plus ou moins pourries m'ont franchement ennuyée, dommage. En tout cas je trouve que c'est un livre très accessible sans être trop léger, et il ne vous laissera pas indifférent.


Vendredi 22 septembre 2006

Résumé : Quatre-vingt-neuf pages de dialogues à trois. C'est l'hiver pendant la guerre, il fait très froid dans une bibliothèque ; un professeur, un étudiant et sa petite amie discutent sur les livres à brûler pour se réchauffer.




Mon avis : Mitigé. J'aime beaucoup l'idée, mais comme lorsque j'ai lu Mercure, il m'est venu à l'esprit la réflexion : "Cela aurait pu être mieux exploité." Le rythme est trop lent à mon goût, surtout au début, Amélie Nothomb a tendance à se répéter un peu, je trouve qu'on sait trop peu de choses sur les personnages qui ne m'ont pas tellement touchée, et je regrette que les livres cités soient imaginaires. Plusieurs réflexions intéressantes sur le rapport à la littérature cependant, un épisode ou deux interpellent le lecteur qui enfin commence à s'intéresser, mais c'est déjà la fin, excellente par ailleurs ! Cela n'est pas un mauvais livre, mais il ne m'a pas vraiment convaincue. Mais comme il est très très court, vous pouvez tout de même le lire, je n'irai pas le déconseiller !








Vendredi 13 octobre 2006

Quatrième de couverture : Quelque part, loin, très loin, se trouve une île que ses habitants appellent Aeden. Là, perchée sur un haut plateau, une ville : Olympie. Dans son c½ur, une étrange institution, l'Ecole des Dieux, et ses professeurs : les douze dieux de la mythologie grecque, chargés d'enseigner l'art de gérer les foules d'humains pour leur donner l'envie de survivre, de bâtir des cités, de faire la guerre, d'inventer des religions ou d'élever le niveau de leur conscience.
La nouvelle promotion ? Cent quarante-quatre élèves dieux qui vont devoir s'affronter à travers leurs peuples, leurs prophètes, chacun avec son style de divinité. Mais la vie sur Aeden n'est pas le paradis. Un élève essaie de tuer ses congénères, un autre est tombé fou amoureux du plus séduisant des professeurs, Aphrodite, déesse de l'amour, et tous se demandent quelle est cette lumière là-haut sur la montagne qui semble les surveiller...

Mon avis : je m'attendais à être déçue par ce livre, et en fait pas du tout ! Je le trouve certes moins révolutionnaire que les Thanatonautes ou les Fourmis, mais il est très bien quand même, c'est assez culotté d'évoquer des dieux qui traitent des humains un peu comme de l'élevage, et qui parfois n'hésitent pas à leur faire du mal... les parties encyclopédiques, qui comportent beaucoup de biographies de dieux de la mythologie grecque, sont vraiment pas mal, et c'est sympa aussi qu'il y ait comme personnages des célébrités comme Marylin Monroe, Edith Piaf ou Mata Hari... (et bien sûr on retrouve Mickael Pinson et Edmond Wells !) et à la fin de ce livre on n'a qu'une seule envie : lire la suite...

Mercredi 1er novembre 2006

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Petit blog deviendra grand... =)
... aujourd'hui b0uquins a 1 an !


1 an et...
35 pages
174 articles
1994 commentaires
8667 visites
1 place dans les favoris de 73 skyblogs

Merci infiniment de votre présence continue et régulière
(vous êtes là plus souvent que moi en ce moment, je m'en excuse)

Longue vie à b0uquins !

Comme cadeau d'anniversaire tu peux voter pour moi ^^,
mais cela me ferait bien plus plaisir encore
si tu laissais un petit mot dans mon Livre d'Or... =)



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Mardi 21 novembre 2006

Quatrième de couverture : 451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif.
Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.

Mon avis : WoW... génial ! un peu dans le même genre que 1984 (la société décrite là est l'image d'un futur plausible et inquiétant), la poésie en plus :p On y parle de livres donc, mais aussi des relations avec les autres, des médias, du bonheur... les personnages sont tous touchants (même les méchants et même les très secondaires je trouve ^^), l'histoire a pas mal de rebondissements... et le style est vraiment magnifique, on s'identifie complètement à la situation des personnages, lorsque le héros est poursuivi par exemple, j'avais vraiment l'impression que quelqu'un était à mes trousses. Tout cela pour dire que j'ai adoré ! =)

Info : J'ai vu et aimé l'adaptation cinématographique de François Truffaut_, très fidèle à l'esprit du livre, fantaisiste, loufoque... Bravo !



Lundi 18 décembre 2006

Quatrième de couverture : Et vous, à la place de Dieu, comment referiez-vous l'Histoire ?

Résumé / mon avis : suite de Nous, les dieux, on retrouve Mickaël Pinson, élève-dieu qui s'efforce de faire évoluer son peuple des hommes-dauphins pacifiques et intellectuels ^^. Mickaël Pinson qui n'a toujours pas résolu l'énigme posée par Aphrodite dont il est amoureux, et qui toujours, toujours, cherche à explorer la dimension supérieure... comme dans tous les livres de Werber, nous voici face à un récit riche et varié mêlant vie de l'élève-dieu, de son peule, de ses anciens clients mortels réincarnés, et passages encyclopédiques (surtout à propos de la mythologie grecque ici) On ne s'ennuie pas une seconde, il y a de nombreux rebondissements, j'avais peur que cela soit toujours un peu la même chose et pourtant Werber réussit encore et toujours à éveiller mon intérêt et à me donner envie de lire la suite, bref, j'aime beaucoup beaucoup beaucoup :p et j'ai hâte de lire le Mystère des dieux...

Mercredi 20 décembre 2006

Résumé : Jeune épousée de monsieur de Clèves, la princesse s'est engagée à un mariage de raison, obéissant aux recommandations sévères de sa mère, madame de Chartres. Quand soudain, au cours d'un bal, le duc de Nemours parait... Leurs yeux se rencontrent, la passion naît. Mais la princesse de Clèves se doit à son rang, à son éducation, à l'image qu'elle a d'elle-même. Elle ne cédera pas au désir. Jalousie, douleur, frustration, les romans d'amour soufflent des souffrances exquises... pour le lecteur.

Mon avis : J'admets qu'au début on a tendance à se perdre en confondant un peu tous les personnages, et à trouver la narration un peu longue, mais une fois qu'on est pris dans l'histoire on ne peut plus en décrocher et on se met à vraiment apprécier le style précieux où tout est exprimé de façon hyperbolique (on devrait compter les occurences de "jamais", ce serait rigolo)... ainsi, on suit avec les personnages, à travers leurs commérages amusants et quiproquos, leurs histoires d'amour qui sont quasiment toujours des "passions violentes" on se perd un peu, on finit par se passionner pour l'amour impossible de madame de Clèves et du duc de Nemours, on espère, on est déçu, on espère encore...et la fin est tellement... ah ah lisez ce livre ! Le cadre est complètement dépaysant, sans rapport aucun avec notre vie de Français du 21ème siècle, mais cela ne nous empêche pas de nous identifier aux personnages, et puis c'est aussi une bonne façon de se rendre compte de l'hypocrisie qui régnait à la Cour et de l'importance de la "galanterie"... en un mot, j'adore !

[EDIT] A la fac j'ai étudié ce livre en 2008, et maintenant j'en suis vraiment amoureuse *_* Je vous conseille aussi l'excellent film de Christophe Honoré, La Belle Personne (transposition à notre époque dans un lycée)

Samedi 23 décembre 2006

Résumé : Antigone est la fille d'Oedipe et de Jocaste, tous deux morts, la soeur de la belle Ismène, la fiancée de Hémon, fils de Créon, son oncle et le nouveau roi de Thèbes. Ses deux frères, Etéocle et Polynice, se sont entretués : Etéocle a eu droit à des funérailles grandioses tandis que le cadavre de Polynice, considéré comme un traître, est laissé aux charognards. Quiconque osera lui rendre les hommages funèbres sera puni de mort. Or la jeune Antigone est bien décidée à honorer la mémoire de Polynice...

Mon avis : un chef d'oeuvre. C'est très facile à lire, et cependant quelle force ! Le style est épuré, intense. Antigone est vraiment un personnage génial, elle est têtue, c'est la rebelle, et elle a quelque chose qui me fait un peu penser au Petit Prince, dans sa façon claire et tranchée d'exprimer ses idées. C'est tragique au possible, mais au début, la scène avec la nourrice m'a fait beaucoup rire =) une pièce de théâtre courte à lire d'urgence, si ce n'est pas encore fait !

Dimanche 24 décembre 2006

Quatrième de couverture : " Lui un peu voyou, elle un peu bêcheuse, ces deux bambins qui totalisent moins de vingt-trois printemps vont se rencontrer, se flairer, se reconnaître et vivre dans l'incompréhension générale ce qu'il est légitime d'appeler un grand amour. J'aime dans le roman de Patrick Cauvin - outre toutes les qualités de fraîcheur, de légèreté, d'invention qu'il faut pour faire l'enfant sans faire la bête - j'aime ce qu'il dit sans avoir l'air d'y toucher et qui va beaucoup plus loin que son joli récit. " François Nourissier


Mon avis : étranges, mes relations avec ce livre. Pendant à peu près les 3/4 du bouquin, je me suis partagée entre l'ennui et l'agacement à l'égard de ces deux petits surdoués qui m'étaient antipathiques. Et puis le principe de la voix narrative alternée (un chapitre, c'est Daniel le narrateur, le suivant, c'est Laurel et ainsi de suite) je n'aime pas trop. J'ai vraiment failli abandonner ma lecture à plusieurs reprises, un blocage, un style que je n'accrochais vraiment pas. Et puis à partir du moment où ils fuguent, j'ai pris pitié d'eux, je les ai finalement trouvé attachants, et la fin a failli m'arracher des larmes... alors je ne sais pas trop que conclure. Je n'ai pas vraiment aimé, mais au bout du compte ce livre ne m'a pas laissé indifférente, c'est le principal, et je crois même que je serai tentée par la suite si un jour je tombe dessus (Pythagore je t'adore_).

Mardi 30 janvier 2007

(équarrissage : Action de dépouiller et dépecer un animal impropre à la consommation. Mais si vous ne le savez pas vous comprendrez quand même la pièce pas d'inquiétude ;o)

Une pièce assez indescriptible... Le lecteur se retrouve chez l'équarisseur et sa famille le jour du débarquement des Alliés. C'est absurde, drôle, un peu cruel parfois et ... oui, drôle ^^ ! Soldats américains et allemands jouent aux cartes ensemble et échangent leur uniforme, les filles s'appellent (presque) toutes Marie, on utilise un fer à repasser pour traire les vaches, ça n'a l'air de déranger personne etc... et ça n'arrête pas une seconde ! Se lit très vite. Très conseillé.

Mercredi 31 janvier 2007

Résumé (proposé par Amazon) : Garcin, révolutionnaire lâche et mari cruel : douze balles dans la peau ; Inès, femme démoniaque qui rendra folle de douleur sa jeune amante : asphyxie par le gaz ; Estelle, coquette sans coeur qui noie son enfant adultérin : pneumonie fulgurante. Morts, tous les trois. Mais le plus dur reste à faire. Ils ne se connaissent pas, et pourtant, ils se retrouvent dans un hideux salon dont on ne part jamais. Ils ont l'éternité pour faire connaissance : quelques heures leur suffiront pour comprendre qu'ils sont leurs bourreaux respectifs. "L'enfer, c'est les autres".

Quatrième de couverture / extrait :
Garcin : - Le bronze... (Il le caresse.) Eh bien, voici le moment. Le bronze est là, je le contemple et je comprends que je suis en enfer. Je vous dis que tout était prévu. Ils avaient prévu que je me tiendrais devant cette cheminée, pressant ma main sur ce bronze, avec tous ces regards sur moi. Tous ces regards qui me mangent... (Il se retourne brusquement.) Ha ! vous n'êtes que deux ? Je vous croyais beaucoup plus nombreuses. (Il rit.) Alors, c'est ça l'enfer. Je n'aurais jamais cru... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril... Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres.

Mon avis :
oh là là... un style clair et agréable, pour une pièce captivante qui m'a vraiment épouvantée... pour l'anecdote, Sartre a été inspiré par son expérience de ménage à trois (avec Simone de Beauvoir et... une inconnue vraisemblablement). Ceux qui font de la philo (geeenre) reconnaîtront les bases de l'existentialisme, les autres ne les reconnaîtront pas mais aimeront quand même parce que c'est génial, je suis tout à fait convaincue par cette vision de l'Enfer !

Mercredi 31 janvier 2007

Quatrième de couverture / extrait : "Beaucoup pourront s'étonner de ce qu'on parle ici d'humanisme. [...] Nous entendons par existentialisme une doctrine qui rend la vie humaine possible et qui, par ailleurs, déclare que toute vérité et toute action impliquent un milieu et une subjectivité humaine. [...]L'existentialisme n'est pas autre chose qu'un effort pour tirer toutes les conséquences d'une position athée cohérente. Elle ne cherche pas du tout à plonger l'homme dans le désespoir. Mais si l'on appelle, comme les chrétiens, désespoir toute attitude d'incroyance, elle part du désespoir originel. L'existentialisme, n'est pas tellement un athéisme au sens où il s'épuiserait à démontrer que Dieu n'existe pas. Il déclare plutôt : même si Dieu existait, ça ne changerait rien ; voilà notre point de vue. Non pas que nous croyions que Dieu existe, mais nous pensons que le problème n'est pas celui de son existence ; il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action."

Mon avis : Ah ! Mon ami Sartre. A vrai dire la lecture de ce (petit) ouvrage - retranscription d'une conférence - n'a d'abord pas été vraiment facile, loin de là. Ce qui est d'autant plus honteux quand on apprend ensuite qu'il s'agit de la thèse de Sartre très simplifiée, une espèce de "Sartre pour les nuls" (pour les terminales, en fait ^^) Je ne suis donc de toute évidence pas prête à lire L'Etre et Le Néant, mais qui sait cela viendra, peut-être, un jour, sûrement (?)
Mais après moult explications de ma bien-aimée Mme Floc'h, tout (!) s'éclaire. J'aime les idées de Sartre. La dureté optimiste. L'homme est "seul et sans excuse", "condamné à être libre", il n'est "rien d'autre que sa vie" Ce qui nous laisse beaucoup de possibilités donc, c'est chouette... =D Vive Sartre

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"La lecture, charmant oubli de vous-mêmes et de la vie." Rivarol

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