Mardi 30 octobre 2007

Quatrième de couverture : Cette nouvelle conduira le lecteur au centre d'une Afrique encore inexplorée, où la civilisation n'imprime une trace précaire et dérisoire que par la sauvagerie routinière de l'exploitation coloniale. Au terme de ce périple, il y a M.Kurtz, continent inconnu au coeur de l'Afrique inconnue, et qui, au fond de lui-même, n'a découvert que l'horreur. M.Kurtz, ange exterminateur et prophète sanglant, instrument ambigu de sa propre barbarie, en qui T.S. Eliot voyait l'archétype de l'homme du XX siècle.

Mon avis : Voilà un récit qui, comme son titre l'indique, est très obscur : le cadre spatio-temporel reste toujours très flou. Il s'agit de l'histoire étrange de Marlow (un marin dont on ne sait pas grand-chose) qui, à la fin du XIX siècle, veut se rendre au coeur du Congo (mais ce pays n'est jamais nommé). Pendant son voyage il entend parler de M.Kurtz, un colon que tout le monde décrit comme "génial". Ce personnage va le fasciner, et on se rend compte peu à peu qu'il est très ambigu. Le lecteur manque de repères auxquels se rattacher, il ne se passe presque rien, mais le tout est vraiment très bien écrit et il se dégage de ce récit une atmosphère surprenante, qui nous mène à une réflexion pessimiste.
Conseil : pour mieux comprendre ce récit je vous conseille de lire le chapitre 9 qui s'intitule "Connaissance du vide : Au coeur des ténèbres" extrait de l'essai Poétique de la prose de TODOROV. Ce chapitre de 12 pages expose de façon synthétique l'intérêt de ce récit.
Film : le film Apocalypse now (que je n'ai pas vu) s'inspire de ce récit. Attention cependant, il y a une transposition, tout se déroule pendant le guerre du Vietnam, et non plus au Congo.

Extrait : "Il était écrit que je resterais fidèle au cauchemar de mon choix."

Vendredi 2 novembre 2007

Quatrième de couverture : " Bien fait. Le menteur est mort comme il a vécu. Mais il serait capable de tricher même avec sa propre mort. Appeler le 15 ? Prudence, attente... La mort n'est pas une urgence. Je fais le tour de sa carcasse allongée sur la carpette usée qu'il trimbale avec lui depuis des lustres. Un tapis tissé par une cousine paysanne d'un bled de son pays de sauvages. Je le crois capable d'avoir choisi exprès ce linceul en laine rude de nostalgie. "

Écrivain français d'origine yougoslave, le narrateur se complaît dans l'évocation de son enfance à Novi Sad et à Belgrade, sous l'½il moqueur de son chat ; mais sa quiétude de célibataire va bientôt être troublée par l'irruption de Solange, son ancien amour, en partance pour le Monténégro. C'est le début d'un étonnant roman construit comme autant de poupées gigognes, ode nostalgique au pays perdu de l'auteur, histoire d'amour sans espoir, roman historique dans le Monténégro du XIXe siècle, des tsars et des guerriers, fable enfin dans laquelle le mot de la fin revient à un chat mutant, lecteur passionné de Chateaubriand.

Mon avis : Roman lu tout à fait par hasard, style très beau, fluide et ironique. On commence d'abord par avoir le point de vue de l'écrivain, qui raconte sa vie amoureuse et son voyage en Yougoslavie, cette partie qui occupe les deux tiers du livre pourrait bien passer pour une autobiographie. Et brusquement, changement de narrateur : le chat du personnage se met à nous raconter la vraie vie de son maître, et démonte du même coup tout ce qui a été raconté précédemment ! Certains passages au milieu sont longs, mais alors que je commençais à me lasser un peu de ma lecture, le chat est apparu et tout mon intérêt pour ce bouquin est revenu. Très original et sympathique !

Samedi 3 novembre 2007



La farce de maître Pathelin

Résumé : Maître Pathelin, avocat désargenté, se frotte les mains d'aise. Il a rondement mené son affaire : ayant acheté l'étoffe du sieur Guillaume "à crédit", il abuse si bien le marchand que sa dette n'est finalement jamais acquittée. Mais sa ruse semble en avoir inspiré d'autres, et l'aventure prendra un tour pour le moins inattendu... Pièce anonyme du XVème siècle, La farce de maître Pathelin, première véritable comédie du Moyen Age, met en scène un des ressorts comques par excellence : le retournement de situation.

Mon avis : lire une pièce médiévale constitue une expérience originale, c'est une toute autre façon de s'exprimer ! J'aime bien cette pièce qui est très distrayante. Je l'avais étudié en cours de français en cinquième et déjà à cette époque elle m'avait plue.


La farce du cuvier

Résumé : La farce du cuvier, écrite quelques années auparavant, est une mise en scène alerte, spirituelle et finement menée des conflits conjugaux.

Mon avis : une farce bien trop courte à mon goût (une quinzaine de pages) qui fait sourire mais sans plus. C'est intéressant de voir que déjà au Moyen Age les scènes de ménage faisaient rire, mais selon moi ce n'est pas du tout du même niveau que la farce de maître Pathelin.

Samedi 3 novembre 2007

Quatrième de couverture / extrait : "C'est une histoire d'amour dont les épisodes ont été mélangés par un fou."

Mon avis : j'avais entendu pas mal de critiques négatives au sujet de ce livre, et je ne les comprends pas : j'ai vraiment trouvé cette histoire magnifique ! J'aime beaucoup Nothomb mais avant de lire un de ses livres j'ai toujours peur d'être face à du "déjà-lu", Nothomb, comme Werber, a un style particulier et des idées très intéressantes, mais récurrentes. Pourtant en lisant ce roman je n'ai pas eu cette impression ! Cette histoire de tueur à gages est émouvante, originale, et remarquablement bien écrite. Certains idées sont exprimées de façon un peu crue voire gore, ce qui en fait un livre fort bien loin d'une histoire d'amour "gentillette." Hâte de connaître vos avis sur ce livre, et s'ils sont négatifs, expliquez-moi donc ce qui vous a tant déplu !

Jeudi 8 novembre 2007

Quatrième de couverture / extrait :
«Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...
- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta :
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
- Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...»

Mon avis : C'est loin d'être le premier livre que je lis sur la Shoah, mais c'est la première fois qu'on a le point de vue non pas d'une victime, mais d'un bourreau. Même si commettre de tels crimes reste toujours incompréhensible à mes yeux, ce livre écrit à la première personne censé traduire les pensées de Rudolf Hoess, commandant d'Auschwitz (Rudolf Lang dans le texte), tente de nous montrer comment un homme a pu en arriver là, et retrace ainsi toute la vie de Lang depuis son enfance jusqu'à sa condamnation à mort. Certains passages sont assez durs, il faut une certaine force psychologique, mais c'est un roman stupéfiant qu'il faut absolument lire. Il a en plus le mérite d'être écrit de manière très claire, le style, fait de phrases brèves et saccadées, traduit bien l'esprit du personnage. Je vais sans doute choisir cette oeuvre pour une dissertation sur le problème du Mal que je dois faire pour les cours.

Préface : elle a le mérite d'être courte et je la trouve très éclairante sur les intentions de l'auteur : [p1] [p2]

Mardi 20 novembre 2007







J'ai déjà lu ce dernier tome en VO, alors je ne vais pas recommencer ma critique... mais voilà j'ai fini de lire la version française ! Cette fin est géniale, je crois que ce tome restera mon préféré. Harry Potter est la saga qui m'a suivi toute mon adolescence, et même si comme mes profs aiment le répéter, "ce n'est pas de la grande littérature", il n'empêche que je la porte vraiment dans mon coeur et je suis fière de faire partie de la première génération de lecteurs de Harry Potter ! J'ai des amies qui n'ont pas lu la saga et ont une forte tendance à la mépriser, et je le regrette. Je conseille à tous de la lire, au moins d'essayer, et de ne pas juger sans l'avoir lue ! Beaucoup de romans fantastiques dans la veine de Harry Potter sont parus depuis quelques années, et ils sont de qualité inégale, mais ce n'est pas pour cela que la saga Harry Potter doit être rabaissée, elle reste à mon avis inégalée dans son genre.

Mercredi 21 novembre 2007

Quatrième de couverture : Roman, théâtre et cinéma ont rendu cette oeuvre très célèbre. Harold, jeune homme riche, a une imagination délirante. Ses passe-temps favoris : rouler en corbillard et mettre en scène de faux suicides. Maude, elle, aime les cimetières mais adore la vie. Elle pose nue pour un sculpteur qui travaille sur un bloc de glace, conduit sans permis, vole des voitures. Elle est pour Harold la femme idéale. Il y a un mais... Lui a dix-neuf ans, et elle soixante-dix-neuf !

Mon avis : cela faisait longtemps que je voulais lire ce roman et je n'ai pas été déçue, il est merveilleux ! Maude est vraiment un personnage qui profite de la vie à fond, ce roman se lit à toute vitesse, et on ne s'ennuie pas une seconde. Harold et Maude sont insouciants, drôles, anticonformistes, ils vont jusqu'à l'absurde, et tout cela rend ce livre très poétique. Malgré la fin qui est déstabilisante (mais logique quand on y réfléchit), ce livre met son lecteur de bonne humeur et nous fait dédramatiser nos petits problèmes. Plein d'optimisme et de joie de vivre, je vous le recommande ! J'ai hâte de voir le film.

Samedi 24 novembre 2007

(titre en entier : Knock, ou le triomphe de la médecine)

Quatrième de couverture / extrait :
LE TAMBOUR : Quand j'ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. Ça me chatouille, ou plutôt ça me gratouille.
KNOCK : Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille ?
LE TAMBOUR : Ça me gratouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi...
KNOCK : Est-ce que ça ne vous gratouille pas davantage quand vous avec mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?
LE TAMBOUR : Je n'en mange jamais. Mais il me semble que si j'en mangeais, effectivement, ça me gratouillerait plus.

Mon avis : une pièce de théâtre datant de 1924, facile à lire et plutôt rigolote qui montre un médecin escroc qui parvient à rendre à moitié hypocondriaque toute une population ! Pas indispensable mais agréable =)

Samedi 24 novembre 2007

Quatrième de couverture : Le directeur a été très gentil avec moi le jour de mon embauche. J'ai eu la permission de gérer ma parfumerie toute seule. Ca marchait bien. Seulement, quand les premiers symptômes sont apparus, j'ai dû quitter la parfumerie. Ce n'était pas une histoire de décence ni rien : c'est juste que tout devenait trop compliqué. Heureusement, j'ai rencontré Edgar, et Edgar, comme vous le savez, est devenu président de la République. C'était moi, l'égérie d'Edgar. Mais personne ne m'a reconnue. J'avais trop changé. Est-ce que j'avais raté la chance de ma vie ? En tout cas, je ne comprenais toujours pas très bien ce qui m'arrivait. C'était surtout ce bleu sous le sein droit qui m'inquiétait...

Mon avis : la quatrième de couverture est très énigmatique, et je ne savais pas du tout à quoi m'attendre quand j'ai commencé ce livre... et j'ai été assez choquée ! Il s'agit en fait de l'histoire d'une femme paumée qui se prostitue (même si elle ne présente pas les choses comme ça) et qui progressivement se transforme en truie. Le roman est écrit à la 1ère personne et l'héroïne est terriblement naïve, mais au bout d'un moment le lecteur s'y attache, tout en la détestant à la fois... il y a des passages très crus, très gores, et tout cela est décrit de façon si peu humaine (c'est le cas de le dire) que parfois c'en est aberrant. Par ailleurs j'ai beaucoup aimé le style (quand l'héroïne sous forme de truie décrit un gland c'est limite si le lecteur n'en a pas aussi l'eau à la bouche lol). Cette lecture ne peut laisser personne indifférent je pense, on est à la fois dégoûté et captivé ! J'ai du interrompre ma lecture pour manger (une côte de porc en plus ^^) sans appétit et en ayant hâte de la reprendre... un livre donc décidément très inattendu qui m'a séduite par son originalité et son style.

Rencontre avec Marie Darrieussecq prévue à la fac de lettres d'Orléans mardi 27 novembre.

Samedi 24 novembre 2007

Quatrième de couverture : " Un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris en 1831. Il avait avec lui une fille qui était sa maîtresse et un enfant de cette fille... Il était capable, habile, intelligent, fort mal traité par l'éducation, fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire mais sachant penser. Un hiver, l'ouvrage manqua. L'homme, la fille et l'enfant eurent froid et faim. L'homme vola. Il en résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l'enfant et cinq ans de prison pour l'homme. Il fut envoyé faire son temps à la Maison Centrale de Clairvaux. On va voir ce que la Société en a fait. "
Relation allégorique d'un drame individuel, cet ardent plaidoyer contre la peine de mort et contre la prison met à nu le mécanisme de la brutalité sociale qui ne sait répondre à la détresse que par la répression. Avec Claude Gueux, Victor Hugo n'est plus simplement romancier ou poète. Il conquiert une place éminente auprès des plus grands orateurs de la Liberté.

Mon avis : une oeuvre très courte (une quarantaine de pages) initialement publiée dans une revue. On voit ici l'engagement politique de Victor HUGO, et ça a été une occasion pour moi de découvrir un peu plus son style (je n'ai pas encore lu d'oeuvres de Victor HUGO autres que des extraits ou des poèmes) qui est superbe. Ici nous sommes face à une histoire pathétique (les faits sont réels !) qui est racontée de façon claire, HUGO argumente son point de vue et on aurait vraiment du mal à ne pas être d'accord avec lui.

Samedi 24 novembre 2007

/!\ POUR LECTEURS AVERTIS !

Quatrième de couverture : Melissa a quinze ans et confie sa soif d'amour à son journal intime. Mais les hommes ne savent pas aimer. Alors elle offre son corps à ceux qui le demandent, subit toutes les humiliations avec l'espoir qu'un jour quelqu'un reconnaîtra la petite étincelle au fond de son âme.

Extrait : C'est si difficile que ça de se faire aimer ? Je pensais que ça ne suffisait pas de boire sa potion pour être sûre de son amour, que je devais forcément me donner à lui toute entière. Maintenant que j'en ai envie, il se moque de moi et me vire. Qu'est-ce que je dois faire ? Il ne faut surtout pas que je lui avoue que je l'aime. Je peux encore lui prouver que je suis capable de faire des trucs auxquels il ne s'attend pas. Je suis persévérante et j'y arriverai.

Mon avis : ma première pensée en fermant ce livre : c'est beau. Et pourtant, ce livre est plein de sexe, il raconte les nombreuses expériences perverses d'une jeune fille paumée (et il est autobiographique). Et comme ce livre se présente comme son journal intime, les choses sont décrites de façon très crues, certains passages sont assez choquants (quoique, je ne sais plus si j'arrive vraiment à être choquée maintenant, j'ai lu truismes il y a 2 jours lol) Mélissa est tellement touchante, elle m'est extrêmement sympathique, j'ai l'impression de bien comprendre pourquoi elle a fait tout cela, ce qui en fait pour moi un livre tendre et non pas vulgaire. En plus c'est très bien écrit. J'ai vraiment adoré !

Un film adapté de ce livre est sorti il n'y a pas longtemps, Melissa P.. Des avis ?

Mercredi 28 novembre 2007

(2nde partie du 1er tome de A la recherche du temps perdu)

Quatrième de couverture / extrait : "Swann, lui, ne cherchait pas à trouver jolies les femmes avec qui il passait son temps, mais à passer son temps avec les femmes qu'il avait d'abord trouvées jolies (...) Quand un jour au théâtre il fut présenté à Odette de Crécy par un de ses amis d'autrefois, qui lui avait parlé d'elle comme d'une femme ravissante avec qui il pourrait peut-être arriver à quelque chose, mais en la lui donnant pour plus difficile qu'elle n'était en réalité afin de paraître lui-même avoir fait quelque chose de plus aimable en la lui faisant connaître, elle était apparue à Swann non pas certes sans beauté, mais d'un genre de beauté qui lui était indifférent, qui ne lui inspirait aucun désir, lui causait même une sorte de répulsion physique, de ces femmes comme tout le monde a les siennes, différentes pour chacun, et qui sont l'opposé du type que nos sens réclament."

Mon avis : comme son titre l'indique ce livre raconte l'histoire d'amour de Swann, un jeune homme riche, et Odette de Crécy, une demi-mondaine aux moeurs un peu légères. Le style de Proust est un peu tordu, les phrases sont loongues et il faut souvent s'accrocher (c.à.d relire plusieurs fois la même phrase pour comprendre ^^) mais je crois que ce style spécial sert très bien le contenu, puisqu'ici l'auteur fait une analyse psychologique complexe de l'amour et ses consééquences. C'est très intéressant de voir comment Swann devient progressivement amoureux, souffre dans les affres de la jalousie etc... c'est un personnage attachant, et on se reconnaît dans bien des situations et des comportements évoqués dans ce roman ! Pas facile à lire donc mais très beau, même si l'image que donne ce livre de l'amour n'est guère optimiste...

Lundi 3 décembre 2007

Quatrième de couverture : Dans la solitude de sa maison, près de Trieste, une femme âgée décide d'écrire une longue lettre à sa petite-fille, sous forme de journal intime. Elle sait que le temps lui est compté et veut, par cette lettre d'amour, renouer une relation rendue difficile non seulement par la crise de l'adolescence, mais aussi par la mort tragique de sa propre fille. Et c'est donc toute sa vie qu'elle est amenée a revisiter, son éducation rigide et bourgeoise, son mariage de convenance avec un homme gentil mais ennuyeux, sa relation clandestine avec le père de sa fille. Parcourant ainsi l'histoire de plusieurs générations de femmes, sans fausse pudeur, sans rhétorique, elle se raconte à sa petite-fille et l'invite à accomplir le même " voyage " qu'elle : un voyage à la recherche de soi, loin des fausses valeurs et des clichés, et en écoutant avant tout la voix du coeur. Publié en Italie en 1994, ce livre - traduit en 34 langues - a remporté un succès mondial. Va où ton coeur de porte a été porté à l'écran par Cristina Comencini.

Mon avis : un livre tendre qui m'a beaucoup plu, on y voit bien l'amour qu'une grand-mère peut porter à sa petite-fille et les conflits qui peuvent exister, il y a des passages qui m'ont fait penser à ma propre relation avec ma grand-mère. Le style est fluide, c'est bien écrit, j'ai particulièrement apprécié les images métaphoriques utilisées par la narratrice pour expliquer son point de vue. Très joli.

Film : pas vu.

Vendredi 7 décembre 2007

Quatrième de couverture : Des nombreux problèmes qui exercèrent la téméraire perspicacité de Lönnrot, aucun ne fut aussi étrange - aussi rigoureusement étrange, dirons-nous - que la série périodique de meurtres qui culminèrent dans la propriété de Triste-le-Roy, parmi l'interminable odeur des eucalyptus. Il est vrai qu'Eric Lönnrot ne réussit pas à empêcher le dernier crime, mais il est indiscutable qu'il l'avait prévu...

"Jorge Luis Borges est l'un des dix, peut-être des cinq, auteurs modernes qu'il est essentiel d'avoir lus. Après l'avoir approché, nous ne sommes plus les mêmes. Notre vision des êtres et des choses a changé. Nous sommes plus intelligents. Sans doute même avons-nous plus de coeur."
(Claude Mauriac)

Liste des nouvelles : Tlön Uqbar Orbis Tertius / L'approche d'Almotasim / Pierre Ménard, auteur du Quichotte / Les ruines circulaires / la loterie à Babylone / la bibliothèque de Babel / examen de l'oeuvre d'Herbert Quain / le jardin aux sentiers qui bifurquent / Funes ou la mémoire / la forme de l'épée / Thème du traître et du héros / la mort et la boussole / le miracle secret / trois versions de Judas / la fin / la secte du phénix / le Sud

Mon avis : une lecture difficile, ces nouvelles fantastiques ou policières sont inrésumables car souvent chaque détail compte dans toute l'intrigue ! Borges nous montre le pouvoir du langage et de l'imagination, il y a des nouvelles très inattendues, comme lorsqu'il fait l'analyse d'un livre qui n'existe pas... certaines nouvelles sont très étonnantes et m'ont beaucoup plu comme "le miracle secret", "la forme de l'épée" ou "les ruines circulaires". Dans ces nouvelles singulières l'auteur pose des questions philosophiques et tout cela est très abstrait, mais très intéressant. Il faudrait que je relise tout plusieurs fois pour mieux le comprendre je pense !

Vendredi 7 décembre 2007

Quatrième de couverture : " Il était une fois un prince beau comme le jour. Il vivait entre son chien et son cheval, à l'orée d'un bois, dans un château aux murs gris et au toit mauve... " C'est pour sa femme Michelle, convalescente, que Boris VIAN rédigea en 1943 ce conte de fées où abondent les sorcières, les cavernes, les îles fantastiques, comme dans les romans de chevalerie médiévaux. Mais n'attendons pas, bien sûr, du futur romancier de L'Ecume des jours qu'il prenne au sérieux les mille et une péripéties qui jaillissent sous sa plume. Dès cette oeuvre de jeunesse, son jeu consiste à piéger le récit à coups de calembours, de clins d'oeil, de dérision et de burlesque. Il y excelle, et nous amuse autant qu'il s'amuse.

Mon avis : très drôle, j'ai beaucoup aimé, c'est très court mais on retrouve bien l'esprit de l'Ecume des Jours, il y a un mélange des genres, des registres de langue, c'est assez théâtral, il y a des passages complètement farfelus. Un vrai plaisir ! A la fin il y a une deuxième version, qui est modifiée, raccourcie (et inachevée), mais je préfère de loin la version originale. On a aussi des illustrations en couleur faites par Boris BIAN lui-même, qui sont assez simples mais bien sympas quand même !

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"La lecture suffit pour arrêter l'intelligence, la nourrir, l'élever, la purifier ; quoique peu fatigante, elle suffit pour éloigner l'oisiveté." Henri Lacordaire

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