Quatrième de couverture : Medellin, capitale colombienne de la drogue : un univers de violence quotidienne où des adolescents gagnent leur vie en se faisant tueurs professionnels pour le " cartel "... ou pour leur propre compte. C'est de l'un d'entre eux - un nommé Alexis, beau comme un dieu - que s'éprend le narrateur, un grammairien vieillissant, déboussolé dans le chaos qu'est devenue sa ville. Fasciné par ce jeune barbare auquel il voue une passion partagée, il va se laisser entraîner dans une descente aux enfers, dans les rues et les quartiers pauvres de Medellin, où une population misérable et sans repères ne connaît plus d'autre langage que celui du revolver et du couteau... Roman visionnaire, enflammé, apocalyptique,
La Vierge des tueurs a été un événement dans les Lettres sud-américaines. Aux antipodes du " réalisme magique " de García Márquez et de ses émules, Vallejo, natif lui-même de Medellin, nous introduit dans l'univers désenchanté, désespérant, hideux, de la violence nue. Son inoubliable Alexis nous montre ce que peut devenir - chez nous aussi - un adolescent livré de bonne heure à la rue, à la drogue, à l'argent, à la loi du plus fort.
Mon avis : un grand livre, le style est extraordinaire par sa force, j'ai lu ce roman d'une traite alors que j'avais quatre partiels à réviser pour le lendemain, on peut donc dire que j'ai été "happée" (et que je n'avais pas envie de travailler, aussi, mais c'est une autre histoire)... le narrateur bouillonne de colère, ses propos sont cyniques, extrêmes, voire extrémistes, il ne nous cache rien de la violence, de la haine qui habite la ville, cette agressivité se mêle à son amour insensé pour Alexis, et tout cela nous donne un livre très intense dont on ne ressort pas indemne !
Le film : fidèle au livre du point de vue de l'intrigue, mais pas à la hauteur en ce qui concerne l'expression du désespoir
_________________________________________profond de l'écrivain... (
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