Samedi 26 avril 2008

Quatrième de couverture : Medellin, capitale colombienne de la drogue : un univers de violence quotidienne où des adolescents gagnent leur vie en se faisant tueurs professionnels pour le " cartel "... ou pour leur propre compte. C'est de l'un d'entre eux - un nommé Alexis, beau comme un dieu - que s'éprend le narrateur, un grammairien vieillissant, déboussolé dans le chaos qu'est devenue sa ville. Fasciné par ce jeune barbare auquel il voue une passion partagée, il va se laisser entraîner dans une descente aux enfers, dans les rues et les quartiers pauvres de Medellin, où une population misérable et sans repères ne connaît plus d'autre langage que celui du revolver et du couteau... Roman visionnaire, enflammé, apocalyptique, La Vierge des tueurs a été un événement dans les Lettres sud-américaines. Aux antipodes du " réalisme magique " de García Márquez et de ses émules, Vallejo, natif lui-même de Medellin, nous introduit dans l'univers désenchanté, désespérant, hideux, de la violence nue. Son inoubliable Alexis nous montre ce que peut devenir - chez nous aussi - un adolescent livré de bonne heure à la rue, à la drogue, à l'argent, à la loi du plus fort.

Mon avis : un grand livre, le style est extraordinaire par sa force, j'ai lu ce roman d'une traite alors que j'avais quatre partiels à réviser pour le lendemain, on peut donc dire que j'ai été "happée" (et que je n'avais pas envie de travailler, aussi, mais c'est une autre histoire)... le narrateur bouillonne de colère, ses propos sont cyniques, extrêmes, voire extrémistes, il ne nous cache rien de la violence, de la haine qui habite la ville, cette agressivité se mêle à son amour insensé pour Alexis, et tout cela nous donne un livre très intense dont on ne ressort pas indemne !

Le film : fidèle au livre du point de vue de l'intrigue, mais pas à la hauteur en ce qui concerne l'expression du désespoir _________________________________________profond de l'écrivain... (infos)

Jeudi 1er mai 2008

Quatrième de couverture : Roman autobiographique mis en image par Jean-Jacques Annaud, L'amant est l'un des récits d'initiation amoureuse parmi les plus troublants qui soit. Dans une langue pure comme son sourire de jeune fille, Marguerite Duras confie sa rencontre et sa relation avec un rentier chinois de Saigon. Dans l'Indochine coloniale de l'entre deux-guerres, la relation amoureuse entre cette jeune bachelière et cet homme déjà mûr est sublimée par un environnement extraordinaire. Dès leur rencontre sur le bac qui traverse le Mékong, on ressent l'attirance physique et la relation passionnée qui s'ensuivra, à la fois rapide comme le mouvement permanent propre au sud de l'Asie et lente comme les eaux d'un fleuve de désir. Histoire d'amour aussi improbable que magnifique, L'amant est une peinture des sentiments amoureux, ces pages sont remplies d'un amour pur et entier. Ce roman vaudra un succès conséquent à Marguerite Duras.

Mon avis : le style est très inhabituel et m'a laissée perplexe au début, mais on s'habitue et je crois que j'ai bien aimé l'histoire étrange de cette drôle de famille, la mère, les deux frères, qui se mêle à ce drôle d'amour, triste et finalement beau... un peu déçue car on m'avait présenté ce livre comme une histoire d'amour grandiose, et je ne l'ai finalement pas trouvé assez axé sur l'amant en question... je pense qu'il faudrait que je le relise plus tard, j'ai apprécié mais je pense être passée à côté de certaines choses.

Jeudi 1er mai 2008

Quatrième de couverture : Une petite ville de Géorgie aux étés brûlants, des maisons sans grâce, des cafés mal tenus, de petites usines, une atmosphère malodorante de pauvreté et de laideur : âgée de douze ans, la petite Frankie croit entrevoir l'occasion de s'évader de ce cadre étouffant. Orpheline de mère, seule, «membre de rien», elle n'a pour amie et confidente que Berenice, la vieille cuisinière noire. C'est dans la cuisine que se déroulent la plupart des scènes centrales de ce récit très dense, pendant les dernières quarante-huit heures d'une torride semaine d'août...

Mon avis : J'aime le style pour commencer, c'est très lent mais on ne s'ennuie jamais, on est vraiment immergé dans l'histoire. Frankie est une adolescente solitaire à laquelle on s'attache très vite, on sent terriblement bien dans ce roman sa difficulté à grandir, on partage son ennui, ses espoirs vains, la fin est assez douloureuse, car l'égoïsme de Frankie peut aller jusqu'à la cruauté... il y a en plus plein de petites réflexions passionnantes sur le temps qui passe, le monde, les relations qui se créent entre les individus... ce livre est une mine, j'adore.

Le film : L'effrontée (film que j'aime depuis ma plus tendre enfance) de Claude Miller s'inspire librement de ce roman ; mais certains passages sont très fidèles au livre. Nulle part dans le générique il n'est indiqué que l'effrontée est une transposition de Frankie Addams, je trouve cela assez grave, il y a eu de nombreuses protestations à ce sujet !

Lundi 5 mai 2008

Quatrième de couverture : Un seul geste aurait suffi pour tout changer. Qui n'a jamais rêvé de revenir à cet instant décisif où le bonheur était possible ?
San Francisco. Elliott, médecin passionné, ne s'est jamais consolé de la disparition d'Ilena, la femme qu'il aimait, morte il y a trente ans. Un jour, par une circonstance extraordinaire, il est ramené en arrière et rencontre le jeune homme qu'il était, trente ans plus tôt. Il est revenu à l'instant décisif où un geste de lui peut sauver Ilena. Et modifier l'implacable destin qui a figé son sort à jamais.
Un stupéfiant face-à-face, une histoire d'amour bouleversante, un suspense à couper le souffle.

Mon avis : ouh là là, j'avais pas mal de préjugés contre ce livre et un certain nombre ont été confirmés. Les personnages sont exaspérants à souhait comme prévu, dans le genre "américains riches et parfaits", brrr. Le style ? Il n'y en a pas, désolée, c'est très plat, et étant donné la tonalité de l'histoire ça donne un truc vraiment mièvre. Ce bouquin a mis environ 90 pages à m'intéresser, j'ai failli le reposer ! Cependant le brin de fantastique est intéressant, il faut dire que c'est fort bien imaginé, bien ficelé, et j'ai fini par me laisser emporter, à la fin il y a pas mal de rebondissements, c'est attendrissant et pour un peu j'aurais versé ma petite larme. J'ai lu les résumés des autres livres du même auteur, et à chaque fois c'est une histoire du même genre, un amour qui doit triompher de la mort grâce à un truc fantastique comme un voyage dans le temps... donc je ne pense pas que je lirai d'autres Musso, ça me lasserait. Même si j'ai finalement pris plaisir à lire ce livre (au bout de presque 100 pages quand même :( !), je le range sans hésitation dans la catégorie peu honorable des "best-sellers faciles et larmoyants". Un bouquin "pour la plage" comme on dit.

Lundi 5 mai 2008

Quatrième de couverture : Dans le pays, on l'appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d'un farfadet et les pouvoirs d'une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l'un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d'elle. Mais l'amour d'une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l'autre "besson".
Après La Mare au diable et François le Champi, c'est le troisième roman champêtre de George Sand. Elle y exprime tout ce que la vie lui a appris. L'apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l'écorce. La richesse des filles ne fait pas leur bonheur et l'amour est difficile à construire. Son désir inassouvi est là, aussi, d'un amour qui durerait toujours. La Petite Fadette illustre le grand dessein de George Sand : enseigner le respect de Dieu, de la nature, de la sagesse, de l'amour.

Mon avis : une mignonne petite histoire d'amour, qui montre aussi de façon réaliste la mentalité des paysans au XIXème siècle, et la relation entre les deux jumeaux est très émouvante, on s'attache vite aux personnages ! Le style a un charme désuet, avec pleins de tournures, d'expressions disparues (du parler berrichon) qui nous emmène bien loin de notre XXIème siècle... je regrette seulement le côté moralisateur de l'auteur, c'est plein de grands sentiments, et parfois peu crédible... mais bon, c'est savoureux et ça fait rêver.


Mercredi 7 mai 2008

Quatrième de couverture : On ne naît pas femme, on le devient. Mais comment le devient-on ? Par l'éducation, la culture, avec le temps ? Isabelle Langerome répond : par le plaisir, par tout ce qui fait jouir. L'amour se conjugue à tous les temps de l'humour et de la nostalgie. C'est le désir attrapé par le c½ur ; l'amour, l'amour sans cesse renouvellé.

Mon avis : ce livre est composé de tout un tas de petits chapitres, chaque chapitre correspond à une personne, c'est comme un gros paquet de souvenirs (il me semble que c'est autobiographique). Le style est simple, tendre, jamais vulgaire, il y a souvent des ellipses, des petites réflexions drôles et inattendues qui clôturent chaque histoire. L'auteur évoque ce qui l'a attirée chez l'autre, les circonstances de la relation... j'ai surtout aimé le début, qui correspond à l'enfance, l'éveil à la vie sexuelle, c'est cru, mais mignon à la fois. Le milieu est un peu lassant, les relations superficielles s'enchaînent, bof... mais je n'ai pas fermé ce livre déçue car elle finit par trouver le grand amour ! Un bouquin pas indispensable mais sympa.

L'extrait : je ne peux pas le recopier ici mais si vous en avez l'occasion, lisez donc la page 47, elle est chouette.

Mercredi 7 mai 2008

Quatrième de couverture / extrait :
- Comment s'appellent-ils ces trois là ?
- Steinbock, Ibbieta et Mirbal, dit le gardien. Le commandant mit ses lorgnons et regarda sa liste :
- Steinbock... Steinbock... Voilà. Vous êtes condamné à mort.
Vous serez fusillé demain matin.
Il regarda encore :
- Les deux autres aussi, dit-il.
- C'est pas possible, dit Juan. Pas moi.
Le commandant le regarda d'un air étonné...

Mon avis : formidable ! J'ai été impressionnée par la force qui se dégage de ce recueil de nouvelles (Le mur / La chambre / Erostrate / Intimité / Enfance d'un chef), des nouvelles qui évoquent la mort, l'amour, la folie, la misanthropie, la difficulté à s'intégrer au monde, des nouvelles aux intrigues originales, on reconnait la pensée sartrienne tout en étant séduit par ces fictions merveilleusement bien écrites... j'adore !

Mercredi 7 mai 2008

Quatrième de couverture : À Paris, dans les années soixante, Momo, un petit garçon juif de 12 ans, devient l'ami du vieil épicier arabe de la rue Bleue. Mais les apparences sont trompeuses : Monsieur Ibrahim, l'épicier, n'est pas arabe, la rue Bleue n'est pas bleue et l'enfant n'est peut-être pas juif.

Mon avis : une belle histoire d'amitié entre un homme et un petit garçon, avec de jolis conseils pour être heureux. Mais le livre est trop court, pas assez développé, les rebondissements sont faciles, enfin je veux dire, extrêmes ; il est agréable à lire, mais je le conseillerais plutôt à un jeune public (collège ou début lycée)

Film : j'aimerais bien le voir ^^














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D'ici fin mai à peu près je suis aussi censée lire ça !

Jeudi 8 mai 2008

(Pour info, Nicolas SIRKIS est le chanteur d'Indochine)

Quatrième de couverture : Un adolescent qui souhaite se suicider, un jeune homme qui parcourt Pékin pour sa fiancée, un dompteur de puces dont les chéries lui permettent de réaliser son rêve : passer chez Michel Drucker, des membres influents de la jet-set bordelaise qui se suicident sur un air de Chet Baker, un président dément qui rêve de tuer tous ses concitoyens. Treize nouvelles inattendues, à la fois drôles et grinçantes, charmantes et perverses, quotidiennes et fantastiques, empreintes de l'univers de l'artiste mais aussi inspirées de Marguerite Duras, Pierre Loti ou encore de J-D Salinger.

Mon avis : j'ai bien aimé, le style est assez simple (je m'attendais à un truc plus... poétique) mais chaque nouvelle a un p'tit truc farfelu ou piquant qui donne du charme à l'ensemble du recueil, même si toutes ne se valent pas. Je crois que celle que j'ai préféré est "Suicidal Tendencies", horriblement déprimante mais frappante...

Mardi 13 mai 2008

Quatrième de couverture : Après quelques premières expéditions, Robinson Crusoé, marin d'York, s'embarque pour la Guinée le 1er septembre 1659. Mais le bateau essuie une si forte tempête qu'il dérive pendant plusieurs jours et finalement fait naufrage au nord du Brésil. Seul survivant, Robinson parvient à gagner une île située au large de l'Orénoque où il va peu à peu s'assurer une subsistance convenable : il y restera près de vingt-huit ans, d'abord seul, puis accompagné d'un fidèle indigène qu'il baptise Vendredi. Inspiré de l'aventure réelle d'un marin écossais, le roman que Defoe fait paraître en 1719 connaît un succès foudroyant qui ne s'est plus démenti.

Mon avis : On connaît tous l'histoire de Robinson Crusoé, mais souvent sans avoir lu la version originale ; je trouve cette aventure passionnante, très riche, mais j'ai un peu été déçue par ma lecture : je trouve que le narrateur est quelquefois répétitif, et j'aurais aimé que la période où il vit avec Vendredi soit plus développée, car c'est leur relation qui m'intéresse le plus dans toute cette histoire... en fait je pense que je cherchais toujours à comparer ce livre avec une réécriture que j'ai lue plus jeune, Vendredi ou la vie sauvage, de Michel Tournier. Dans la version originale Robinson Crusoé ne se remet jamais vraiment en question, et à ses yeux Vendredi est toujours son "serviteur" et il ne cherche pas réellement à le comprendre... c'est dommage mais sans doute révélateur de la mentalité de l'époque !
L'adaptation pour la TV de Thierry Chabert (avec Pierre Richard), que j'aime beaucoup, me donnait pourtant l'impression que le héros à un moment donné était plus ouvert à la culture de Vendredi, mais on ne retrouve pas vraiment cet aspect dans le livre selon moi. Cela dit c'est un grand classique qu'il faut connaître je pense :)

Note sur l'édition que j'ai lue : (Editions du Chêne) format original et agréable, un livre séduisant plein d'illustrations d'artistes divers. Cependant, on y trouve de nombreuses fautes de frappe/d'orthographe, ce qui m'a un peu agacée !

Mardi 13 mai 2008

Quatrième de couverture : Michel Tournier avait déjà repris la célèbre aventure de A. Selkirk, le Robinson Crusoé du roman de Defoe, dans Vendredi ou les limbes du Pacifique, en y ajoutant une forte dimension philosophique. Vendredi ou la vie sauvage garde cette dimension, même s'il s'agit d'une adaptation pour les enfants. Il faut sans doute l'éclairage d'un adulte pour en tirer toute la richesse. Mais c'est aussi un livre d'apprentissage plus pratique : comment construire un arc et tailler des flèches, comment parler grâce au langage des mains, ou comment construire des règles de vie, nécessaires à toute communauté. Enfin, avec l'apparition de Vendredi dans l'univers de Robinson, les enfants pourront saisir toute la complexité des relations humaines et combien la présence d'autrui nous est nécessaire et même indispensable.

Mon avis : un livre que j'avais étudié en cinquième (ça commence à faire loin...) et qui, je me souviens, m'avait beaucoup plu ; contrairement à la version originale de Defoe, l'histoire est surtout axée autour du personnage de Vendredi ; après avoir été quelque temps le serviteur de Robinson Crusoé, Vendredi finit par mener la danse en montrant à son ami que nul n'est besoin de recréer un monde civilisé semblable à celui qui existe en Angleterre sur l'île.

Mardi 13 mai 2008

Résumé (trouvé sur Evene) : Chagrin d'école, dans la lignée de Comme un roman_, aborde la question de l'école du point de vue de l'élève, et en l'occurrence du mauvais élève. Daniel Pennac, ancien cancre lui-même, étudie cette figure du folklore populaire en lui donnant ses lettres de noblesse, en lui restituant aussi son poids d'angoisse et de douleur. Le livre mêle les souvenirs autobiographiques et les réflexions sur la pédagogie, sur les dysfonctionnements de l'institution scolaire, sur le rôle des parents et de la famille, sur le jeunisme dévastateur, sur le rôle de la télévision et des modes de communication modernes, sur la soif de savoir et d'apprendre qui, contrairement aux idées reçues, anime les jeunes d'aujourd' hui comme ceux d'hier.

Mon avis : un essai agréable dans l'ensemble, les passages autobiographiques ne sont pas les plus intéressants à mon avis, certains passages sont un peu longs mais j'ai trouvé ses réflexions sur l'école (où il nous fait partager quelques méthodes pédagogiques ludiques par exemple) et les jeunes d'aujourd'hui intéressantes, et je trouve que c'est un livre plutôt optimiste où on sent son amour pour son (ex)métier, cela m'a (peut-être) redonné (un peu) envie d'être prof... (:


Mercredi 14 mai 2008

Quatrième de couverture : Imaginez... Votre femme a été tuée par un sérial killer. Huit ans plus tard, vous recevez un e-mail anonyme. Vous cliquez : une image... C'est son visage, au milieu d'une foule, filmé en temps réel. Impossible, pensez-vous ? Et si vous lisiez Ne le dis à personne...?

Mon avis : super ! J'avais peur de me retrouver face à un style pas terrible et des personnages sans profondeur (ce que je reproche souvent aux best-sellers...) mais j'ai été agréablement surprise. L'intrigue est très bien imaginée (parfois j'étais un peu perdue lol mais ça a été quand même), les personnages sont attachants, un livre très prenant, j'ai passé une grande partie de ma journée à le lire ! On a tellement envie que le héros retrouve la femme qu'il aime, et il y a tant de rebondissements inattendus, c'est... éprouvant ! =D

Jeudi 15 mai 2008

Quatrième de couverture / extrait : Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français...

Mon avis : le style est simple, tout à fait en accord avec le personnage principal, meurtier par hasard pour ainsi dire, à cause du soleil, et de l'absurdité de la vie,, mais sans haine ni colère ; on est frappé par ce style dépouillé, cette apparente insensibilité, on a accès à tous les gestes du héros, même les plus insignifiants ; car tout a le même sens au final, rien n'a d'importance. Vision de la vie assez déprimante... mais lucide au fond, il me semble. Un livre qui m'a rendue perplexe, j'aimerais le relire. Je crois qu'il me marquera ; c'est effrayant de s'y reconnaître, quelquefois.












300EME ARTICLE....

Lundi 19 mai 2008

Quatrième de couverture : Des dieux sanglants et féroces surgis d'un passé lointain, l'impossible métamorphose d'un homme en bestiole aquatique, le public survolté d'un concert qui finit par dévorer le chef d'orchestre et les musiciens... et tant d'autres nouvelles où la réalité se craquelle et tend vers le fantastique, où Cortázar est, comme l'écrit Mario Vargas Llosa, " voyant qui détecte l'insolite dans l'habitude, l'absurde dans la logique, l'exception dans la règle et le prodigieux dans le banal ".

Mon avis : tout d'abord il faut préciser que le style est magnifique, le ton peut varier selon le narrateur (je trouve que les tons enfantins sont particulièrement réussis) mais c'est toujours aussi bien écrit, un délice ! Lire une nouvelle de Cortazar, c'est basculer progressivement dans un autre monde et c'est génial. C'est dans ce recueil (qui comporte 18 nouvelles) qu'on trouve la sublime et effrayante "Continuité des parcs". Mes autres nouvelles préférées ? "N'accusez personne", "Les poisons", "Les ménades", "Une fleur jaune", "Après le déjeuner", "Axolotl" (cette dernière a été publiée dans Muze il y a quelques mois).

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"La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas." Fernando Pessoa

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