Quatrième de couverture : Depuis toujours, Camille est une princesse. Elle doit donc avoir de jolies robes (traduisez: faire du shopping), être intelligente (comprenez intégrer une grande école de commerce) et être toujours la plus belle (en d'autres termes être mince). Elle s'attelle consciencieusement à la tâche et, à vingt ans, c'est une élève brillante, élégante, et une véritable brindille de 50 kilos pour 1 mètre 70. Mais lorsque ses études l'éloignent de ses rêves, que son cœur s'enflamme pour un beau ténébreux et que son poids commence à fluctuer, rien ne va plus. Son recours? Se faire vomir, systématiquement, jusqu'à l'obsession: Camille est devenue une boulimique anorexique. Seulement, les princesses ne sont pas malades, et pour l'ex-petite fille modèle va alors commencer un long et tortueux combat...
Mon avis : Un livre distrayant et vite lu, trop vite lu sans doute, je ne pense pas qu'il me marquera. Je ne me suis pas ennuyée, mais bizarrement ce livre m'a laissée froide. Je dis bizarrement car habituellement les livres qui parlent d'anorexie m'émeuvent beaucoup. Alors quoi ? Aurais-je trop lu sur ce sujet ? Je ne crois pas, il y a quelques mois j'ai bien lu Jours sans faim de Delphine de Vigan et je l'ai beaucoup aimé, rien à voir avec celui-ci.... en lisant Thornytorinx j'ai eu une impression de "déjà-lu", pas seulement à cause du sujet abordé, mais surtout à cause de la manière d'écrire. Ça va vite, c'est enthousiaste, ça interpelle le lecteur d'une façon un peu agressive parfois, avec une énergie un peu à la Lolita Pille. Je me disais qu'après Stendhal, j'avais envie d'une lecture qui demande peu de réflexion mais là en fait j'ai trouvé ce style trop facile, trop banal.
Et le problème surtout, c'est que je n'ai ressenti aucune empathie, aucune sympathie pour l'héroïne. Cette manie de se considérer comme une princesse m'a exaspérée. Et puis, quelle idée d'intégrer une grande école de commerce et de travailler pour une banque quand on a horreur des chiffres ? Facile de se plaindre après... alors ce n'est pas gentil de ma part de juger ainsi un personnage, d'autant plus que ce roman est autobiographique, mais... j'ai pas envie de me censurer non plus. On sent venir le happy end grâce au grand amour salvateur à des kilomètres, et l'image très complaisante que l'auteur a d'elle-même m'a agacée. A la fin elle semble un peu dédramatiser sa maladie d'une façon qui ne me semble pas très saine, et rien que le début, "j'ai vomi partout", me semble dit sur un ton provocateur, et je ne vois pas l'intérêt d'employer un tel ton... et ce qui m'a gênée enfin, ce sont les conclusions pleines de certitudes qu'elle nous fait subir, du genre "mon histoire, c'est l'histoire d'une fille qui..." Comment peut-on résumer en quatre mots des pans entiers de sa vie, sait-on jamais qui on est vraiment ?
Ce n'est pas un roman que je déconseille vraiment, si comme moi vous vous intéressez aux livres qui traitent de ce sujet vous pouvez essayer, mais si ce sujet vous intrigue et que vous n'avez encore jamais lu de roman abordant cette maladie je vous conseille plutôt Le pavillon des enfants fous de Valérie Valère, Petite de Geneviève Brisac, Jours sans faim de Delphine de Vigan ou Biographie de la faim d'Amélie Nothomb...
Mon avis : Un livre distrayant et vite lu, trop vite lu sans doute, je ne pense pas qu'il me marquera. Je ne me suis pas ennuyée, mais bizarrement ce livre m'a laissée froide. Je dis bizarrement car habituellement les livres qui parlent d'anorexie m'émeuvent beaucoup. Alors quoi ? Aurais-je trop lu sur ce sujet ? Je ne crois pas, il y a quelques mois j'ai bien lu Jours sans faim de Delphine de Vigan et je l'ai beaucoup aimé, rien à voir avec celui-ci.... en lisant Thornytorinx j'ai eu une impression de "déjà-lu", pas seulement à cause du sujet abordé, mais surtout à cause de la manière d'écrire. Ça va vite, c'est enthousiaste, ça interpelle le lecteur d'une façon un peu agressive parfois, avec une énergie un peu à la Lolita Pille. Je me disais qu'après Stendhal, j'avais envie d'une lecture qui demande peu de réflexion mais là en fait j'ai trouvé ce style trop facile, trop banal.
Et le problème surtout, c'est que je n'ai ressenti aucune empathie, aucune sympathie pour l'héroïne. Cette manie de se considérer comme une princesse m'a exaspérée. Et puis, quelle idée d'intégrer une grande école de commerce et de travailler pour une banque quand on a horreur des chiffres ? Facile de se plaindre après... alors ce n'est pas gentil de ma part de juger ainsi un personnage, d'autant plus que ce roman est autobiographique, mais... j'ai pas envie de me censurer non plus. On sent venir le happy end grâce au grand amour salvateur à des kilomètres, et l'image très complaisante que l'auteur a d'elle-même m'a agacée. A la fin elle semble un peu dédramatiser sa maladie d'une façon qui ne me semble pas très saine, et rien que le début, "j'ai vomi partout", me semble dit sur un ton provocateur, et je ne vois pas l'intérêt d'employer un tel ton... et ce qui m'a gênée enfin, ce sont les conclusions pleines de certitudes qu'elle nous fait subir, du genre "mon histoire, c'est l'histoire d'une fille qui..." Comment peut-on résumer en quatre mots des pans entiers de sa vie, sait-on jamais qui on est vraiment ?
Ce n'est pas un roman que je déconseille vraiment, si comme moi vous vous intéressez aux livres qui traitent de ce sujet vous pouvez essayer, mais si ce sujet vous intrigue et que vous n'avez encore jamais lu de roman abordant cette maladie je vous conseille plutôt Le pavillon des enfants fous de Valérie Valère, Petite de Geneviève Brisac, Jours sans faim de Delphine de Vigan ou Biographie de la faim d'Amélie Nothomb...
Nouveauté sur le blog : Remarquez qu'en bas de la colonne de droite j'ai installé un nouveau petit gadget que je trouve marrant, vous pouvez me poser toutes les questions qui vous passent par la tête, et mes réponses se trouvent là. (vous pouvez aussi accéder à la page des réponses en cliquant sur formspring.me - ferioj) Les questions sont posées de façon anonyme mais rien ne vous empêche de signer vos questions si le cœur vous en dit !
Je l'ai et je me souviens avoir bien aimé ; un autre de ses romans Nous sommes cruels, sur le modèle des Liaisons dangereuses m'a par contre énormément plu ! Un vrai plaisir de lecture !