Quatrième de couverture : Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des oeufs sains.
Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.
Mon avis : des mois que je lis des avis extrêmement élogieux sur ce très court roman et j'étais presque sûre d'aimer.... mais c'est raté. J'ai été très déçue par cette histoire. J'ai trouvé, dès le départ, qu'elle ressemblait énormément à L'Apiculteur, de Maxence Fermine : une atmosphère de conte, avec un rythme lent, un cadre temporel similaire, un homme jeune pour héros, des voyages lointains, une histoire d'amour mystérieuse... d'ailleurs Matilda (qui a beaucoup aimé Soie) m'avait conseillé le bouquin de Barrico après ma lecture de Fermine.
Mais ça n'a pas vraiment fonctionné avec moi... j'ai bien aimé l'Apiculteur (même si maintenant je ne m'en souviens plus très bien, j'ai complètement oublié la fin par exemple) donc il aurait été logique que j'aime de même Soie... alors quoi ? Est-ce que je n'étais pas dans le bon état esprit ? Est-ce que le fait d'avoir lu l'Apiculteur avant a ôté à mes yeux l'originalité que j'aurais pu trouver à Soie ? Peut-être.... je ne sais pas vraiment en fait. Ceux qui ont aimé Soie (et qui sont nombreux) disent avoir surtout été séduits par le style, et c'est peut-être là le problème, je n'ai pas été vraiment transportée. Au début pourtant, j'aimais vraiment bien, j'étais curieuse de savoir ce qu'Hervé Joncour allait découvrir au Japon, curieuse de savoir s'il allait réussir sa transaction, je me suis demandée qui il allait rencontrer, et ensuite, comment cette rencontre allait évoluer... mais malgré la brièveté du roman, je me suis vite lassée.
Un peu avant la fin, je m'ennuyais carrément, j'ai même interrompu ma lecture avec un soupir en pensant que j'allais terminer uniquement parce que c'était court... et là, j'ai été surprise. Le temps de quelques pages, oui, je me suis dit que j'avais jugé bien trop sévèrement ce livre, j'ai été de nouveau accrochée.... mais cela ne s'est pas développé de la manière dont je l'aurais souhaité, la péripétie inattendue n'est pas vraiment exploitée, on n'a pas vraiment d'explication... cela me paraît logique d'ailleurs maintenant, si d'un coup on avait eu une explication rationnelle, cela aurait trop tranché avec l'atmosphère ouatée du début.
Comme c'est un conte, et qu'on a 4 voyages au Japon, à chaque fois le même passage est répété, j'aurais pu trouver ça charmant mais ça m'a saoulée... et certaines formules qui sortent de l'ordinaire, comme des "dit-il" après une réplique qui apparaît déjà comme telle grâce à un tiret m'ont également plus exaspérée qu'autre chose, j'ai eu le sentiment que l'auteur cherchait à donner artificiellement une solennité à des paroles par ailleurs plutôt ordinaires.
Je me sens vraiment de mauvaise humeur, ça me désole d'être peut-être passée à côté de quelque chose de super, de ne pas avoir saisi l'intérêt de cette œuvre, je pense que je donnerai une seconde chance à Alessandro Baricco (j'ai également entendu le plus grand bien de Novecento pianiste, alors je me laisserai peut-être tenter...) mais là je suis assez perplexe.... cette lecture qui aurait dû être douce et rêveuse m'a frustrée et ennuyée. Une dernière hypothèse pour tenter d'expliquer ma déception : je n'ai pas réussi à ressentir de la sympathie pour le héros, je l'ai trouvé assez passif finalement, tout lui tombe dessus comme ça, et quand il doit agir, il ne se presse vraiment pas... et j'ai trouvé que le narrateur nous montrait implicitement une image de lui trop positive, lui trouvait trop d'excuses... et je suis moins indulgente aujourd'hui (je ne suis peut-être pas très claire mais je peux expliquer ce que j'entends par là en commentaire si quelqu'un veut me comprendre et n'y parvient pas...)
Il y a également un film... qui ne me tente pas des masses non plus.
Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.
Mon avis : des mois que je lis des avis extrêmement élogieux sur ce très court roman et j'étais presque sûre d'aimer.... mais c'est raté. J'ai été très déçue par cette histoire. J'ai trouvé, dès le départ, qu'elle ressemblait énormément à L'Apiculteur, de Maxence Fermine : une atmosphère de conte, avec un rythme lent, un cadre temporel similaire, un homme jeune pour héros, des voyages lointains, une histoire d'amour mystérieuse... d'ailleurs Matilda (qui a beaucoup aimé Soie) m'avait conseillé le bouquin de Barrico après ma lecture de Fermine.
Mais ça n'a pas vraiment fonctionné avec moi... j'ai bien aimé l'Apiculteur (même si maintenant je ne m'en souviens plus très bien, j'ai complètement oublié la fin par exemple) donc il aurait été logique que j'aime de même Soie... alors quoi ? Est-ce que je n'étais pas dans le bon état esprit ? Est-ce que le fait d'avoir lu l'Apiculteur avant a ôté à mes yeux l'originalité que j'aurais pu trouver à Soie ? Peut-être.... je ne sais pas vraiment en fait. Ceux qui ont aimé Soie (et qui sont nombreux) disent avoir surtout été séduits par le style, et c'est peut-être là le problème, je n'ai pas été vraiment transportée. Au début pourtant, j'aimais vraiment bien, j'étais curieuse de savoir ce qu'Hervé Joncour allait découvrir au Japon, curieuse de savoir s'il allait réussir sa transaction, je me suis demandée qui il allait rencontrer, et ensuite, comment cette rencontre allait évoluer... mais malgré la brièveté du roman, je me suis vite lassée.
Un peu avant la fin, je m'ennuyais carrément, j'ai même interrompu ma lecture avec un soupir en pensant que j'allais terminer uniquement parce que c'était court... et là, j'ai été surprise. Le temps de quelques pages, oui, je me suis dit que j'avais jugé bien trop sévèrement ce livre, j'ai été de nouveau accrochée.... mais cela ne s'est pas développé de la manière dont je l'aurais souhaité, la péripétie inattendue n'est pas vraiment exploitée, on n'a pas vraiment d'explication... cela me paraît logique d'ailleurs maintenant, si d'un coup on avait eu une explication rationnelle, cela aurait trop tranché avec l'atmosphère ouatée du début.
Comme c'est un conte, et qu'on a 4 voyages au Japon, à chaque fois le même passage est répété, j'aurais pu trouver ça charmant mais ça m'a saoulée... et certaines formules qui sortent de l'ordinaire, comme des "dit-il" après une réplique qui apparaît déjà comme telle grâce à un tiret m'ont également plus exaspérée qu'autre chose, j'ai eu le sentiment que l'auteur cherchait à donner artificiellement une solennité à des paroles par ailleurs plutôt ordinaires.
Je me sens vraiment de mauvaise humeur, ça me désole d'être peut-être passée à côté de quelque chose de super, de ne pas avoir saisi l'intérêt de cette œuvre, je pense que je donnerai une seconde chance à Alessandro Baricco (j'ai également entendu le plus grand bien de Novecento pianiste, alors je me laisserai peut-être tenter...) mais là je suis assez perplexe.... cette lecture qui aurait dû être douce et rêveuse m'a frustrée et ennuyée. Une dernière hypothèse pour tenter d'expliquer ma déception : je n'ai pas réussi à ressentir de la sympathie pour le héros, je l'ai trouvé assez passif finalement, tout lui tombe dessus comme ça, et quand il doit agir, il ne se presse vraiment pas... et j'ai trouvé que le narrateur nous montrait implicitement une image de lui trop positive, lui trouvait trop d'excuses... et je suis moins indulgente aujourd'hui (je ne suis peut-être pas très claire mais je peux expliquer ce que j'entends par là en commentaire si quelqu'un veut me comprendre et n'y parvient pas...)
Il y a également un film... qui ne me tente pas des masses non plus.
[Challenge ABC 2011, 2/26]