Quatrième de couverture : "Alors il comprit que l'homme s'était éloigné petit à petit un peu plus du paradis. Et il se prit à rêver de devenir une abeille."
Mon avis : Maxence Fermine : un pseudo que je trouve très beau et qui m'intrigue depuis quelque temps. Un auteur dont j'ignore encore tout (d'abord, homme ou femme ?) Je me suis laissée tenter par l'énigmatique quatrième de couverture...
L'histoire commence en France, en Provence, en 1885, le héros s'appelle Aurélien Rochefer et est un jeune original qui rêve de devenir apiculteur parce qu'il "cherche de l'or". On dirait que l'histoire se déroule dans un tout petit monde, un cocon, les personnages sont peu nombreux et simples, comme dans les contes, ils sont définis par quelques attributs qui les suivent tout le long du roman... on a par exemple Léopold, le père d'Aurélien, cultivateur de lavande, et c'est à peu près la seule chose qu'on saura de lui. Il est toujours associé à la lavande, et à la couleur bleue. Les couleurs sont des éléments très importants dans ce livre.
On nous raconte d'abord les efforts d'Aurélien pour devenir apiculteur, à travers des scènes bucoliques, calmes, dont il se dégage une certaine douceur et une certaine sérénité - douceur et sérénité qu'on retrouve dans tout le roman d'ailleurs, aéré par de nombreux blancs typographiques... Suite à un premier échec, le héros part pour l'Afrique où il va vivre plusieurs années et être obsédé par l'amour. Cette partie du roman est onirique, et le début, plus "trivial" (encore que déjà assez poétique) ne la laissait pas présager. Le héros semble toujours être à la recherche d'une sagesse qu'il espère trouver dans des passions ou bien dans les plaisirs les plus simples de la vie, cela m'a un peu rappelé L'Alchimiste de Paulo Coelho. Certaines images souriantes sont empreintes d'une sentimentalité naÏve, qui ne sera probablement pas du goût de tout le monde, mais qui rend aussi ce roman particulier. La fin plutôt prévisible m'a un peu déçue, j'aurais préféré quelque chose qui sorte plus de l'ordinaire, cependant j'ai trouvé que ce petit livre avait un charme apaisant, et j'aimerais bien lire les autres livres de ce(tte ?) Maxence Fermine...
Extraits :
"Cette nuit-là, tout en marchant dans le désert, Aurélien eut l'intuition de cette chose qui ne vient qu'au moment de mourir : la vie ne tient qu'à la solidité d'un fil. Un fil d'or tissé par les jours où l'on comprend que le besoin d'étancher sa soif sera toujours plus fort que le plaisir de boire. Que le besoin de rester en vie sera toujours plus beau que le plaisir de vivre. Et il eut envie, de toutes ses forces, de rester attaché à ce fil."
"Vous n'êtes pas le premier. Il en passe beaucoup, par ici, de ces voyageurs de l'absolu, de ces chercheurs d'or qui ne cherchent, en fait, qu'une raison de vivre. Je les reconnais du premier coup d'oeil. Ils reviennent plus pauvres qu'avant, leurs illusions en moins. Maintenant, Monsieur, que puis-je faire pour vous ?"
Réponse à ma question existentielle : Maxence Fermine est un homme. Dommage, mais je pense que je m'en consolerai ^^
Mon avis : Maxence Fermine : un pseudo que je trouve très beau et qui m'intrigue depuis quelque temps. Un auteur dont j'ignore encore tout (d'abord, homme ou femme ?) Je me suis laissée tenter par l'énigmatique quatrième de couverture...
L'histoire commence en France, en Provence, en 1885, le héros s'appelle Aurélien Rochefer et est un jeune original qui rêve de devenir apiculteur parce qu'il "cherche de l'or". On dirait que l'histoire se déroule dans un tout petit monde, un cocon, les personnages sont peu nombreux et simples, comme dans les contes, ils sont définis par quelques attributs qui les suivent tout le long du roman... on a par exemple Léopold, le père d'Aurélien, cultivateur de lavande, et c'est à peu près la seule chose qu'on saura de lui. Il est toujours associé à la lavande, et à la couleur bleue. Les couleurs sont des éléments très importants dans ce livre.
On nous raconte d'abord les efforts d'Aurélien pour devenir apiculteur, à travers des scènes bucoliques, calmes, dont il se dégage une certaine douceur et une certaine sérénité - douceur et sérénité qu'on retrouve dans tout le roman d'ailleurs, aéré par de nombreux blancs typographiques... Suite à un premier échec, le héros part pour l'Afrique où il va vivre plusieurs années et être obsédé par l'amour. Cette partie du roman est onirique, et le début, plus "trivial" (encore que déjà assez poétique) ne la laissait pas présager. Le héros semble toujours être à la recherche d'une sagesse qu'il espère trouver dans des passions ou bien dans les plaisirs les plus simples de la vie, cela m'a un peu rappelé L'Alchimiste de Paulo Coelho. Certaines images souriantes sont empreintes d'une sentimentalité naÏve, qui ne sera probablement pas du goût de tout le monde, mais qui rend aussi ce roman particulier. La fin plutôt prévisible m'a un peu déçue, j'aurais préféré quelque chose qui sorte plus de l'ordinaire, cependant j'ai trouvé que ce petit livre avait un charme apaisant, et j'aimerais bien lire les autres livres de ce(tte ?) Maxence Fermine...
Extraits :
"Cette nuit-là, tout en marchant dans le désert, Aurélien eut l'intuition de cette chose qui ne vient qu'au moment de mourir : la vie ne tient qu'à la solidité d'un fil. Un fil d'or tissé par les jours où l'on comprend que le besoin d'étancher sa soif sera toujours plus fort que le plaisir de boire. Que le besoin de rester en vie sera toujours plus beau que le plaisir de vivre. Et il eut envie, de toutes ses forces, de rester attaché à ce fil."
"Vous n'êtes pas le premier. Il en passe beaucoup, par ici, de ces voyageurs de l'absolu, de ces chercheurs d'or qui ne cherchent, en fait, qu'une raison de vivre. Je les reconnais du premier coup d'oeil. Ils reviennent plus pauvres qu'avant, leurs illusions en moins. Maintenant, Monsieur, que puis-je faire pour vous ?"
Réponse à ma question existentielle : Maxence Fermine est un homme. Dommage, mais je pense que je m'en consolerai ^^
Si tu as aimé, tu devrais apprécier Soie d'Alessandro Barrico je pense ^^ Ou tout autres romans de cet auteur d'ailleurs !