Résumé : L'histoire commence en 1915 et s'achève à la fin de la seconde guerre mondiale. La famille Cleary originaire de la Nouvelle Zélande émigre en Australie pour faire fructifier un domaine où se pratique l'élevage du mouton et qui appartient à la riche soeur de Paddy Cleary, le père de famille. Une épopée superbement rendue où s'acharnent les passions des personnages avec comme fil conducteur les amours tragiques de l'héroine Maggie pour le magnifique prêtre Ralph de Bricassart lié à jamais au sort de l'exploitation du domaine.
Mon avis : mmmh.... je suis contente de l'avoir lu, mais mon avis est quand même mitigé. A vrai dire, les cinquante dernières pages ont été un peu longues, j'étais contente de l'avoir fini, heureusement qu'il ne faisait pas 100 pages de plus, je n'aurais peut-être pas tenu. Mais je préfère plutôt vous parler de ce qui m'a plu, car démonter ce bouquin pour vous le déconseiller n'est absolument pas mon intention (même si je ne vais pas me gêner non plus pour vous dire ce qui m'a exaspérée, ahem) !
Je dirais que c'est de la bonne (voire très bonne) littérature de divertissement. L'histoire est touchante, souvent très prenante, il y a pas mal d'ingrédients qui font que c'est une lecture agréable, régulièrement relancée par des péripéties "fortes" qui changent pas mal la situation, on ne peut pas dire qu'il ne se passe rien ! On suit toute une famille pendant cinquante ans, le roman est divisé en sept parties qui portent chacune le nom d'un des personnages principaux ; avant de commencer ma lecture j'avais peur que chaque partie soit vraiment consacrée exclusivement à un personnage mais heureusement ce n'est pas le cas, on a quand même des nouvelles de tout le monde tout le long !
J'ai aimé le récit de l'enfance de Meggie, et la façon dont les personnages principaux sont présentés.
J'ai aimé le récit de l'enfance de Meggie, et la façon dont les personnages principaux sont présentés.
Leur installation dans le domaine de Drogheda est aussi intéressante, leur quotidien nous est raconté avec pas mal de détails, des anecdotes sympa qui nous permettent de bien comprendre leurs conditions de vie, on a pas mal d'infos sur le monde de l'élevage des moutons, la tonte, je ne m'étais jamais intéressée à la question mais j'ai trouvé ça plutôt instructif, et pas du tout ennuyeux !
Mais bien sûr, ce qui retient rapidement toute notre attention, c'est la rencontre que va faire la petite Meggie (qui a alors une dizaine d'années) avec le prêtre du coin, Ralph de Bricassart, qui va se prendre d'affection pour elle, affection réciproque et qui va évoluer au fil des années - évidemment - de la façon à laquelle on s'attend tous (pauvres d'eux !). Le personnage de Ralph m'a plu, il m'a beaucoup fait penser à une personne de mon entourage, et la suite de l'histoire (que je connaissais un chouïa parce que 1) c'est assez prévisible 2), quand on m'a parlé de ce livre il y a quelques mois on m'a dit "ah oui, c'est l'histoire de ce prêtre qui....") n'a fait que renforcer ce phénomène d'identification (ce n'est pas moi qui m'identifie à Ralph hein, mais vous me comprenez, ou pas, mais je vais certainement pas raconter ma vie ici alors merde) (hum). En un mot, j'ai été touchée par cette histoire d'amour, qui est sans doute ce qu'on retient le plus de ce livre, et même si elle est relativement prévisible comme je l'ai déjà dit, elle est quand même assez complexe pour que je suive avec passion (même pas honte) ses moindres revirements, d'autant plus que ça va durer dans le temps. D'autres péripéties extérieures (plus ou moins) (mais je vais pas tout raconter que diable !) qui vont profondément bouleverser cette famille et la destinée de Meggie en particulier, font que pendant environ 200 pages (j'ai pas compté, c'est une estimation à la louche !), j'ai été assez scotchée au bouquin.
Le souci, c'est que les deux dernières parties du livre (sur sept, je vous le rappelle) s'attardent sur les descendants des premiers personnages princpaux et pfffiouuu, ça m'a beaucoup moins passionnée. Les passages qui parlent de la seconde guerre mondiale (en Egypte notamment, ça aurait dû m'intéresser vu que ce n'est pas une partie de la guerre qu'on connaît bien), et ceux, plus tard, qui ont lieu en l'Europe, m'ont plutôt gavée. J'ai pourtant apprécié le personnage de Justine (une jeune fille indépendante, la plus indépendante du roman sans doute - on m'a fait remarquer récemment que j'aimais les personnages féminins forts et entreprenants, j'ai un peu nié mais je dois bien reconnaître que tu as raison, Yuko), mais son histoire ne m'a pas parue tellement originale, le grand drame qu'elle va vivre m'a presque laissée de glace, je ne faisais qu'attendre les moments où on parlerait de nouveau de Meggie et de Ralph et autant dire que mes attentes ont été satisfaites au compte-gouttes ! Quant à l'histoire d'amour de Justine, pitié, on en devine la fin cent pages avant et elle en a mis un temps à venir, cette foutue conclusion ! (je vous parle de mon ennui des 50 dernières pages, là).
Autre mauvais point du bouquin : le style m'a vite fait déchanter (sans toutefois décourager ma lecture). C'est fluide, ça se lit bien en général, certes, mais l'auteur a vite tendance à balancer dans le gnangnan, les descriptions élogieuses du paysage (entre autres) se voulaient sans doute poétiques mais j'ai trouvé qu'elles devenaient souvent lourdes (j'ai sauté des lignes, j'avoue !), et les passages où il est question de sexe sont carrément risibles, l'auteur ne fait que décrire les sensations exacerbées des personnages (ah grand recours d'exclamations mimant leurs pensées du style "Oh ! Mon dieu ! La douceur de ses lèvres !"), je me demande si je n'aurais pas préféré un peu plus de crudité réaliste (ou à défaut, que l'auteur s'abstienne de nous narrer ce genre de scène si elle n'est pas capable de nous servir autre chose que ces délires romantiques dignes d'un Harlequin...)) parce qu'à moins d'être vraiment à fond dans la tête des personnages au point de n'avoir aucun recul, dur dur de lire ces passages en gardant son sérieux !
Bon, je suis vache, je dois admettre que le récit du dépucelage de Justine m'a fait rire, mais dans le bon sens du terme cette fois-ci. Il faut quand même un certain talent narratif pour mener à bien un récit aussi riche en personnages et évènements s'étendant sur plusieurs centaines de pages, j'en conviens tout à fait, mais le style globalement ne m'a pas vraiment séduite, à aucun moment je n'ai eu envie de relire une phrase pour sa beauté ou de noter un passage.... j'avais déjà lu Tim de cet auteur (et j'avais beaucoup aimé il me semble, là encore, parce qu'un des personnages avait fait que je m'étais sentie concernée, je ne me souviens pas ce que j'avais pensé du style mais à l'époque j’étais moins exigeante), mais je ne pense pas que je le relirai, ni même que je chercherai à lire d'autres oeuvres de cet auteur, qui donne à ses histoires une couleur un peu trop rose qui ne correspond pas (plus ?) vraiment à ce que je recherche ! Si j’avais lu ce roman il y a quelques années, j’aurais peut-être adoré !
Bon, je suis vache, je dois admettre que le récit du dépucelage de Justine m'a fait rire, mais dans le bon sens du terme cette fois-ci. Il faut quand même un certain talent narratif pour mener à bien un récit aussi riche en personnages et évènements s'étendant sur plusieurs centaines de pages, j'en conviens tout à fait, mais le style globalement ne m'a pas vraiment séduite, à aucun moment je n'ai eu envie de relire une phrase pour sa beauté ou de noter un passage.... j'avais déjà lu Tim de cet auteur (et j'avais beaucoup aimé il me semble, là encore, parce qu'un des personnages avait fait que je m'étais sentie concernée, je ne me souviens pas ce que j'avais pensé du style mais à l'époque j’étais moins exigeante), mais je ne pense pas que je le relirai, ni même que je chercherai à lire d'autres oeuvres de cet auteur, qui donne à ses histoires une couleur un peu trop rose qui ne correspond pas (plus ?) vraiment à ce que je recherche ! Si j’avais lu ce roman il y a quelques années, j’aurais peut-être adoré !
En relisant mon avis je trouve que mon avis général penche hélas plus du côté négatif finalement... sans doute parce que je suis restée sur la mauvaise impression de la fin, et les critiques que j'ai formulées à propos du style sont rédhibitoires, je ne parviens plus à vraiment aimer un livre si le style me gêne. J'espère que je me souviendrai quand même surtout des passages qui m'ont rendue radieusement niaise (d'ailleurs c'est marrant, mais un passage qui se passe sur une île m'a fait beaucoup penser au voyage de noces de Bella & Edward dans le quatrième tome de la saga de Stephenie Meyer !), je ne regrette pas cette lecture, et je vous la recommande si vous avez envie d'aller en Australie au début du 20ème siècle, si vous avez envie de vous plonger dans une épopée familiale assez dense qui vous occupera plusieurs jours et surtout si les histoires à l'eau de rose ne vous font pas peur ! Si toutes ces conditions sont remplies, vous pourriez bien adorer cette lecture...
Bonus : Ce livre a été lu dans le cadre d'une Lecture commune !
Allez donc voir le billet de Mélusine, et celui de Cerisia (qui ont un un avis plus positif que le mien)
Allez donc voir le billet de Mélusine, et celui de Cerisia (qui ont un un avis plus positif que le mien)
Merci pour cette LC en tout cas!