♦ Challenge ABC 2010, 4ème livre lu ♦
Quatrième de couverture : "Les gens qui ont rendez-vous avec lui procèdent ainsi : ils se débrouillent pour savoir où il sera tel jour, calculent qu'un conducteur aussi lent restera dans les parages jusqu'à la fin de la semaine, puis prennent un avion pour l'aéroport le plus proche. Une fois arrivés, ils louent une voiture et roulent jusqu'à ce qu'ils l'aient rattrapé. Ils le dépassent et klaxonnent, mon père se tourne lentement vers eux (à la façon dont Abraham Lincoln aurait tourné la tête s'il avait jamais conduit une voiture, parce que, dans ma tête, dans le souvenir qui s'est logé imperturbablement dans mon cerveau, mon père ressemble à Lincoln, cet homme aux longs bras, aux poches profondes et aux yeux sombres) et il leur fait signe. Il s'arrête, et celui qui a besoin de lui parler vient prendre place à côté de lui, l'adjoint ou l'avocat s'assied à l'arrière, et, tout en roulant sur ces superbes routes vagabondes, ils concluent leur affaire. Et, qui sait, peut-être a-t-il même des liaisons amoureuses dans cette voiture, des idylles avec des femmes splendides, des actrices célèbres... "
Imaginez un père extraordinaire; imaginez des histoires à dormir debout qu'il vous ramène des quatre coins du monde, imaginez un héros mythique dont les berceuses sont comme autant d'épopées; imaginez un homme incapable de rester sérieux plus de quelques secondes; et puis, à l'heure de son dernier voyage, soudain, vous ne savez plus trop lequel de vous deux joue à faire l'enfant.
Mon avis : j’adore le film de Tim Burton depuis des années (c’est le premier Tim Burton que j’ai vu, aussi ^^), j’ai même fait un exposé dessus récemment, et j’avais donc envie de lire le livre pour enfin connaître l’histoire originale. Un de mes amis l’a lu et n’a pas aimé, j’avais donc peur que cela soit une grande déception pour moi aussi mais en fait, ça a été une lecture bien agréable. Dans ce livre, on a une foule de petits récits divers qui racontent des épisodes décousus de la vie du père, et ce n'est qu'en assemblant ce puzzle qu'on parvient à avoir une image à peu près entière de lui, ce procédé original qui fait d'Edward Bloom un personnage hors du commun m’a plu.
J’ai trouvé que tous ces portraits différents du même homme nous donnent une vision très positive, très élogieuse de lui, le conflit qui existe entre le père et le fils est montré dans le livre de façon moins claire, plus subtile que dans le film, et c’est selon moi un bon point pour le livre. On sent bien l’admiration que l’enfant avait pour le caractère extraordinaire de son père, qu’il considère pendant toute son enfance comme un héros, voire même comme un dieu (le sous-titre du roman, "roman aux proportions mythiques" permet aussi de comprendre à quel point le personnage d'Edward Blomm est vu comme un personnage hors du commun !) ; du coup quand son fils William est à son chevet pendant ses derniers moments et lui fait comprendre qu’il n’a pas été un père si parfait que cela, l’incompréhension entre les deux hommes me paraît encore plus cruelle en quelque sorte, plus triste que dans le film.
De manière générale le livre m’a peut-être plus attristée que le film, peut-être aussi parce que la scène qui concerne la mort réelle d’Edward Bloom est racontée plusieurs fois, de façon un peu différente, mais cette répétition de la réalité, qui s’oppose à la diversité des histoires, a quelque chose de lancinant, d’accablant… la relation entre Edward Bloom et Jenny Hill (la jeune femme de Specter) est aussi plus ambigüe dans le livre que dans le film…
Tim Burton a modifié de façon intelligente certains épisodes, a apporté sa propre vision des choses, l’univers du film m’a semblé plus coloré, plus gai, plus « fantastique » ; mais le livre a lui aussi des choses à dire, je m’attendais à quelque chose de plus chronologique (ce qui n’est pas du tout le cas), plus plat, plus creux… mais en fait le livre lui aussi renferme son propre univers, donc même si ma préférence va au film, ça n’a pas été une lecture décevante pour moi (attendu que je savais d’avance que les deux œuvres sont assez différentes)
Imaginez un père extraordinaire; imaginez des histoires à dormir debout qu'il vous ramène des quatre coins du monde, imaginez un héros mythique dont les berceuses sont comme autant d'épopées; imaginez un homme incapable de rester sérieux plus de quelques secondes; et puis, à l'heure de son dernier voyage, soudain, vous ne savez plus trop lequel de vous deux joue à faire l'enfant.
Mon avis : j’adore le film de Tim Burton depuis des années (c’est le premier Tim Burton que j’ai vu, aussi ^^), j’ai même fait un exposé dessus récemment, et j’avais donc envie de lire le livre pour enfin connaître l’histoire originale. Un de mes amis l’a lu et n’a pas aimé, j’avais donc peur que cela soit une grande déception pour moi aussi mais en fait, ça a été une lecture bien agréable. Dans ce livre, on a une foule de petits récits divers qui racontent des épisodes décousus de la vie du père, et ce n'est qu'en assemblant ce puzzle qu'on parvient à avoir une image à peu près entière de lui, ce procédé original qui fait d'Edward Bloom un personnage hors du commun m’a plu.
J’ai trouvé que tous ces portraits différents du même homme nous donnent une vision très positive, très élogieuse de lui, le conflit qui existe entre le père et le fils est montré dans le livre de façon moins claire, plus subtile que dans le film, et c’est selon moi un bon point pour le livre. On sent bien l’admiration que l’enfant avait pour le caractère extraordinaire de son père, qu’il considère pendant toute son enfance comme un héros, voire même comme un dieu (le sous-titre du roman, "roman aux proportions mythiques" permet aussi de comprendre à quel point le personnage d'Edward Blomm est vu comme un personnage hors du commun !) ; du coup quand son fils William est à son chevet pendant ses derniers moments et lui fait comprendre qu’il n’a pas été un père si parfait que cela, l’incompréhension entre les deux hommes me paraît encore plus cruelle en quelque sorte, plus triste que dans le film.
De manière générale le livre m’a peut-être plus attristée que le film, peut-être aussi parce que la scène qui concerne la mort réelle d’Edward Bloom est racontée plusieurs fois, de façon un peu différente, mais cette répétition de la réalité, qui s’oppose à la diversité des histoires, a quelque chose de lancinant, d’accablant… la relation entre Edward Bloom et Jenny Hill (la jeune femme de Specter) est aussi plus ambigüe dans le livre que dans le film…
Tim Burton a modifié de façon intelligente certains épisodes, a apporté sa propre vision des choses, l’univers du film m’a semblé plus coloré, plus gai, plus « fantastique » ; mais le livre a lui aussi des choses à dire, je m’attendais à quelque chose de plus chronologique (ce qui n’est pas du tout le cas), plus plat, plus creux… mais en fait le livre lui aussi renferme son propre univers, donc même si ma préférence va au film, ça n’a pas été une lecture décevante pour moi (attendu que je savais d’avance que les deux œuvres sont assez différentes)
Qu'est-ce que tu lis vite en ce moment ! Waouh ! Félicitations ! ^^
Bises !
Meli