Quatrième de couverture : « Je suivis son regard... A côté du vase, sur le napperon, un moulage de dents, les dents les plus tordues et irrégulières que j'aie jamais vues de ma vie. Il n'y avait pas de lèvres sur ce truc affreux, pas de mâchoires, juste des dents en plâtre plantées dans quelque chose qui ressemblait à d'épaisses gencives jaunâtres... Ca, c'est les dents d'Olla avant qu'on lui mette des appareils, dit Bud à Fran... Ma tête à couper que je ne sais pas pourquoi elle les garde. »
Des dents sur le poste de télévision, un bébé « tellement moche que je ne trouvais rien à dire », des gens très ordinaires, des vies simples et, miracle de l'écriture, le monde s'auréole d'une étrangeté presque métaphysique. Petites joies désolantes, infinie tristesse... Douze nouvelles de Raymond Carver. Douze univers clos, douze fascinantes variations sur la condition humaine
Mon avis : Chacune de ces nouvelles s'intéresse à un ou à plusieurs personnages, souvent à une famille, ou à un couple ; il s'agit de personnages simples, populaires, le ton peut sembler banal au premier abord, mais ces nouvelles sont en vérité bien plus profondes qu'elles ne le paraissent. Ce sont des nouvelles sans chute, ce qui déroute le lecteur au début ; mais ces nouvelles ne sont pas des photographies d'instants de vie prises au hasard, à chaque fois, on nous raconte un moment, une période bien particulière dans la vie de tous ces personnages paumés mais attachants, qui ont plein de problèmes, problèmes parfois triviaux, et pourtant rendus essentiels, captivants.
Les personnages nous apparaissent en déséquilibre, nous les "rencontrons" par le biais de la lecture à un tournant de leur vie, tournant très discret et subtil parfois ; l'auteur nous laisse voir ces moment très bizarres où on a l'impression que plus ou moins imperceptiblement, les "choses" changent, ou bien auraient pu changer, auraient dû changer... ces nouvelles sont souvent le constat d'un échec, empreintes de regret... elle sont tristes, voire désespérantes, mais tellement vraies. En bref c'est un recueil qui m'a vraiment touchée, et dont je vous recommande la lecture et la relecture !
Des dents sur le poste de télévision, un bébé « tellement moche que je ne trouvais rien à dire », des gens très ordinaires, des vies simples et, miracle de l'écriture, le monde s'auréole d'une étrangeté presque métaphysique. Petites joies désolantes, infinie tristesse... Douze nouvelles de Raymond Carver. Douze univers clos, douze fascinantes variations sur la condition humaine
Mon avis : Chacune de ces nouvelles s'intéresse à un ou à plusieurs personnages, souvent à une famille, ou à un couple ; il s'agit de personnages simples, populaires, le ton peut sembler banal au premier abord, mais ces nouvelles sont en vérité bien plus profondes qu'elles ne le paraissent. Ce sont des nouvelles sans chute, ce qui déroute le lecteur au début ; mais ces nouvelles ne sont pas des photographies d'instants de vie prises au hasard, à chaque fois, on nous raconte un moment, une période bien particulière dans la vie de tous ces personnages paumés mais attachants, qui ont plein de problèmes, problèmes parfois triviaux, et pourtant rendus essentiels, captivants.
Les personnages nous apparaissent en déséquilibre, nous les "rencontrons" par le biais de la lecture à un tournant de leur vie, tournant très discret et subtil parfois ; l'auteur nous laisse voir ces moment très bizarres où on a l'impression que plus ou moins imperceptiblement, les "choses" changent, ou bien auraient pu changer, auraient dû changer... ces nouvelles sont souvent le constat d'un échec, empreintes de regret... elle sont tristes, voire désespérantes, mais tellement vraies. En bref c'est un recueil qui m'a vraiment touchée, et dont je vous recommande la lecture et la relecture !