Quatrième de couverture : La première édition du Théâtre en liberté de Victor Hugo, tel qu'il le concevait à la fin de son exil, en 1869. Quatre drames et cinq comédies, en prose ou en vers, injouables alors à cause de la censure, mais qui tous l'ont été depuis. De la fantaisie la plus débridée (La Forêt mouillée) au réalisme le plus minutieux (L'Intervention). Du grotesque d'un tyran (Mangeront-ils ?) à la folie meurtrière du fanatisme religieux (Torquemada). Tous les âges, toutes les classes de la société : des aristocrates aux S.D.F. (Mille francs de récompense). La révolte d'un peuple (L'Epée) et celle d'une femme (la seconde des Deux Trouvailles de Gallus). Entre Shakespeare et Brecht, la série de pièces la plus géniale du répertoire dramatique universel. Ce volume contient aussi : Les Gueux, Gabonus, Sur la lisière d'un bois, Être aimé.
Mon avis : un ouvrage au programme de mon cours sur la littérature du XIXème siècle, je dois pour ce cours lire 4 des pièces de ce recueil : La Forêt Mouillée, Mangeront-ils ?, Mille Francs de Récompense, Torquemada.
Lus pour le moment : La Forêt Mouillée et Mangeront-ils ? Avis à venir.
• La Forêt mouillée : une pièce de théâtre très courte (je n'ai pas le bouquin sous la main mais ça doit être quelque chose comme 20 pages, à vérifier), et qui nous montre un personnage solitaire vaquant au milieu des bois, Denarius. Ce personnage fait l'éloge de la nature, étale sa misanthropie et se jure de ne jamais tomber amoureux... mais il est tout à fait ridicule (ce n'est pas un avis personnel, Victor Hugo a voulu le représenter ainsi), les fleurs et les divers éléments de la nature - qui parlent entre eux - se moquent de lui, et à raison puisqu'il va finalement tomber amoureux de la première grisette venue. L'intrigue est vraiment minimaliste, et le fait que la nature s'exprime est assez étrange, cela donne plein de petites répliques diverses, je me demande comment une telle pièce peut être représentée sur scène, avec des voix off peut-être? Il faut noter que ce recueil, Théâtre en liberté, regroupe justement des pièces d'Hugo qui pour diverses raisons, n'ont pas été mises en scène de son vivant. Celle-ci est très originale et l'idée de départ est plutôt drôle, mais je n'ai pas été vraiment séduite.
Mon avis : un ouvrage au programme de mon cours sur la littérature du XIXème siècle, je dois pour ce cours lire 4 des pièces de ce recueil : La Forêt Mouillée, Mangeront-ils ?, Mille Francs de Récompense, Torquemada.
Lus pour le moment : La Forêt Mouillée et Mangeront-ils ? Avis à venir.
• La Forêt mouillée : une pièce de théâtre très courte (je n'ai pas le bouquin sous la main mais ça doit être quelque chose comme 20 pages, à vérifier), et qui nous montre un personnage solitaire vaquant au milieu des bois, Denarius. Ce personnage fait l'éloge de la nature, étale sa misanthropie et se jure de ne jamais tomber amoureux... mais il est tout à fait ridicule (ce n'est pas un avis personnel, Victor Hugo a voulu le représenter ainsi), les fleurs et les divers éléments de la nature - qui parlent entre eux - se moquent de lui, et à raison puisqu'il va finalement tomber amoureux de la première grisette venue. L'intrigue est vraiment minimaliste, et le fait que la nature s'exprime est assez étrange, cela donne plein de petites répliques diverses, je me demande comment une telle pièce peut être représentée sur scène, avec des voix off peut-être? Il faut noter que ce recueil, Théâtre en liberté, regroupe justement des pièces d'Hugo qui pour diverses raisons, n'ont pas été mises en scène de son vivant. Celle-ci est très originale et l'idée de départ est plutôt drôle, mais je n'ai pas été vraiment séduite.
• Mangeront-ils ? : une pièce en vers que j'ai globalement bien aimé ! Voici l'intrigue en deux mots : un jeune couple, Lord Slada et Lady Janet, fuit pour échapper au roi de Man, cousin de Lady Janet et qui souhaite l'épouser. Le roi part à leur recherche et les deux amoureux se retrouvent pris au piège dans une forêt qui ne peut les nourrir car tout y est empoisonné ; un vagabond qui vit dans la forêt, Aïrolo, ainsi qu'une sorcière mourrante, Zineb, vont cependant les aider. Le renversement de situation de la fin est amusant et vraiment bien amené, le roi est ridicule à souhait et j'ai beaucoup aimé les personnages sauvages d'Aïrolo et Zineb ; seul bémol, certains passages s'étirent en longueur (Victor Hugo en convenait lui-même puisqu'il avait écrit en note des choses comme "raccourcir tel passage"), et les personnages des amoureux ne m'ont guère convaincue (et manque de bol, j'ai justement dû expliquer à l'oral un passage lyrique entre les deux un poil indigeste). Mais ça reste quand même une pièce intéressante que je vous conseille, ne serait-ce que pour la tirade où Aïrolo se présente, que j'ai beaucoup aimée.
• Mille francs de récompense : une pièce en prose relativement longue (environ 200 pages) est pour le moment, ma préférée du recueil, je l'ai trouvée assez imaginative et bien ficelée ! Elle m'a quand même pas mal fait penser à Mangeront-ils ? : on retrouve un personnage de vagabond au grand coeur (Glapieu), qui va aider deux couples d'amoureux pathétiquement pris au piège, en anéantissant du même coup le pouvoir d'un homme injuste. Le style est très vivant, la pièce est bien rythmée, j'ai bien retrouvé dans cette pièce le goût d'Hugo pour les antithèses que Tardieu évoquait en commentaire de son premier poème dans Margeries (il faudrait vraiment que je vous parle de Tardieu, un jour), et parfois j'ai trouvé qu'Hugo exagérait un peu en nous proposant des oppositions un peu trop faciles, mais bon, je pense que ce procédé fait aussi en partie la force du style hugolien, et je ne m'en plains pas, parce que malgré l'heure tardive cette pièce a réussi à me tenir en haleine et à me faire sourire de nombreuses fois !
• Torquemada : un drame en vers qui raconte la montée au pouvoir de Torquemada, premier grand Inquisiteur d'Espagne (personnage qui a réellement existé), un fanatique qui pense que le salut des hommes passe par le bûcher... une figure terrifiante qui ne m'a pas laissée indifférente, et il y a quelques autres personnages intéressants dans cette pièce : Torquemada croise la route de Saint François de Paule (son opposé puisqu'il prône une religion plus indulgente, fondée sur l'amour et le pardon), et d'un pape athée (!) qui m'a plutôt amusée. On a aussi (j'ai envie de dire, comme d'hab'), un jeune couple d'innocents séparé par un roi jaloux, roi impuissant face à Torquemada... cette pièce m'a plutôt plu mais j'aurais tout de même préféré une autre fin que cette fin pathétique et sans issue que nous propose Victor Hugo !
• Mille francs de récompense : une pièce en prose relativement longue (environ 200 pages) est pour le moment, ma préférée du recueil, je l'ai trouvée assez imaginative et bien ficelée ! Elle m'a quand même pas mal fait penser à Mangeront-ils ? : on retrouve un personnage de vagabond au grand coeur (Glapieu), qui va aider deux couples d'amoureux pathétiquement pris au piège, en anéantissant du même coup le pouvoir d'un homme injuste. Le style est très vivant, la pièce est bien rythmée, j'ai bien retrouvé dans cette pièce le goût d'Hugo pour les antithèses que Tardieu évoquait en commentaire de son premier poème dans Margeries (il faudrait vraiment que je vous parle de Tardieu, un jour), et parfois j'ai trouvé qu'Hugo exagérait un peu en nous proposant des oppositions un peu trop faciles, mais bon, je pense que ce procédé fait aussi en partie la force du style hugolien, et je ne m'en plains pas, parce que malgré l'heure tardive cette pièce a réussi à me tenir en haleine et à me faire sourire de nombreuses fois !
• Torquemada : un drame en vers qui raconte la montée au pouvoir de Torquemada, premier grand Inquisiteur d'Espagne (personnage qui a réellement existé), un fanatique qui pense que le salut des hommes passe par le bûcher... une figure terrifiante qui ne m'a pas laissée indifférente, et il y a quelques autres personnages intéressants dans cette pièce : Torquemada croise la route de Saint François de Paule (son opposé puisqu'il prône une religion plus indulgente, fondée sur l'amour et le pardon), et d'un pape athée (!) qui m'a plutôt amusée. On a aussi (j'ai envie de dire, comme d'hab'), un jeune couple d'innocents séparé par un roi jaloux, roi impuissant face à Torquemada... cette pièce m'a plutôt plu mais j'aurais tout de même préféré une autre fin que cette fin pathétique et sans issue que nous propose Victor Hugo !
Bonne fin de lecture !