Recueil étudié à la fac en Littérature française du XVIe siècle, que je n'ai pas lu en entier. Le français du 16ème siècle qui diffère du français moderne par la syntaxe, l'orthographe et le vocabulaire, m'a un peu fait l'effet d'une barrière linguistique, moult tournures ne sont pas du tout évidentes à comprendre... heureusement que Marot est un poète au style plus simple et clair que certains de ses contemporains ! J'ai cependant bien apprécié les rondeaux, les épitaphes (les formes poétiques les plus brèves quoi ^^), certaines épîtres aussi, certaines chansons,... une fois qu'on a compris bien à fond un poème, alors on est plus susceptible de l'apprécier et sans la fac je n'aurais peut-être jamais approché ce recueil, qui est pourtant intéressant, certains poèmes m'ont beaucoup plu, comme ce rondeau que nous avons dû expliquer en partiel :
A ses amis, auxquels on rapporta qu'il était prisonnier
Il n'en est rien, de ce qu'on vous révèle.
Ceux qui l'ont dit, ont faute de cervelle.
Car en mon cas il n'y a méprison,
Et par-dedans ne vis jamais prison :
Doncques amis, l'ennui qu'avez, ôtez-le.
Et vous causeurs pleins d'envie immortelle,
Qui voudriez bien que la chose fût telle,
Crevez de deuil, de dépit, ou poison :
Il n'en est rien.
Je ris, je chante en joie solennelle,
Je sers ma dame, et me console en elle,
Je rime en prose (et peut-être en raison)
Je sors dehors, je rentre en la maison :
Ne croyez pas doncques l'autre nouvelle,
Il n'en est rien.
Il n'en est rien, de ce qu'on vous révèle.
Ceux qui l'ont dit, ont faute de cervelle.
Car en mon cas il n'y a méprison,
Et par-dedans ne vis jamais prison :
Doncques amis, l'ennui qu'avez, ôtez-le.
Et vous causeurs pleins d'envie immortelle,
Qui voudriez bien que la chose fût telle,
Crevez de deuil, de dépit, ou poison :
Il n'en est rien.
Je ris, je chante en joie solennelle,
Je sers ma dame, et me console en elle,
Je rime en prose (et peut-être en raison)
Je sors dehors, je rentre en la maison :
Ne croyez pas doncques l'autre nouvelle,
Il n'en est rien.