Quatrième de couverture : Il y a trois ans qu'il est détenu dans l'île où les pierres sont rouges du sang répandu. Depuis trois ans, elle attend l'autorisation de lui rendre visite. Elle lui dirait... Elle a tant de choses à dire ! Elle lui donnerait cette couverture tissée de la laine de ses vieilles jupes, comme font les femmes de ce pays, et elle lui dirait... le laissez-passer est venu. Dans une cellule, les voici face à face, lui l'homme brisé, elle qui veut croire en la vie... A la pointe de cette île, il y a un figuier.
Mon avis : un roman très court (96 pages) qui me fait penser à une longue poésie, le style est très particulier : aucun signe de ponctuation, de larges espaces, une suite de petits paragraphes, qui retranscrivent surtout l'état d'esprit de la femme, mais de l'homme également, et de ce qui se passe. Il y a beaucoup de non-dits, certaines choses sont simplement suggérées. Ce qui frappe le plus, c'est le décalage entre la violence, la vie horrible de la prison, et les rêves de la femme, son amour pur, passionné, fidèle, absolu envers son mari. La rencontre entre ces deux mondes, qui se fait progressivement, débouche sur quelque chose de très fort, très triste aussi... un beau livre, très poétique, sur l'amour, l'absence et l'idéalisation de l'autre, qui colle le bourdon quand même :/ premier livre que je lis de cet auteur (il me fallait un X pour le challenge ABC ^^), je me demande s'il y a la même atmosphère, à la fois lourde et épurée, dans ses autres livres.
Extrait : "Avant lorsque j'étais vivante _ je n'étais occupée qu'à l'aimer _ et puis après quand ils me l'ont pris _ à attendre _ Le facteur un reçu une lettre de lui _ tout en sachant que c'était impossible _ Comment lui dire à cet homme qui aime les cigarettes de la Croix Rouge _ qu'il me fallait toute la journée pour me guérir du matin _ et toute la nuit pour me préparer à une nouvelle attente _ Et que les jours où j'étais plus forte je marchais d'une pièce à l'autre _ rêvant chantant ce que je lui dirais"
Mon avis : un roman très court (96 pages) qui me fait penser à une longue poésie, le style est très particulier : aucun signe de ponctuation, de larges espaces, une suite de petits paragraphes, qui retranscrivent surtout l'état d'esprit de la femme, mais de l'homme également, et de ce qui se passe. Il y a beaucoup de non-dits, certaines choses sont simplement suggérées. Ce qui frappe le plus, c'est le décalage entre la violence, la vie horrible de la prison, et les rêves de la femme, son amour pur, passionné, fidèle, absolu envers son mari. La rencontre entre ces deux mondes, qui se fait progressivement, débouche sur quelque chose de très fort, très triste aussi... un beau livre, très poétique, sur l'amour, l'absence et l'idéalisation de l'autre, qui colle le bourdon quand même :/ premier livre que je lis de cet auteur (il me fallait un X pour le challenge ABC ^^), je me demande s'il y a la même atmosphère, à la fois lourde et épurée, dans ses autres livres.
Extrait : "Avant lorsque j'étais vivante _ je n'étais occupée qu'à l'aimer _ et puis après quand ils me l'ont pris _ à attendre _ Le facteur un reçu une lettre de lui _ tout en sachant que c'était impossible _ Comment lui dire à cet homme qui aime les cigarettes de la Croix Rouge _ qu'il me fallait toute la journée pour me guérir du matin _ et toute la nuit pour me préparer à une nouvelle attente _ Et que les jours où j'étais plus forte je marchais d'une pièce à l'autre _ rêvant chantant ce que je lui dirais"