Lundi 7 juin 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/leclubdusuicide.jpgQuatrième de couverture : Toujours en quête d'aventures extravagantes, le prince Florizel et son compagnon, le colonel Geraldine, rencontrent un soir un étrange jeune homme qui les convie à une soirée du Club du suicide. Les deux amis découvrent avec horreur et fascination un diabolique jeu de cartes où le seul gain est la mort... Une histoire aussi inquiétante qu'ironique par l'auteur de L'étrange cas du Dr Jekyll et M. Hyde.

Mon avis : une série de trois nouvelles qui ont un rapport puisqu'elles ont toutes les trois un lien avec le Club du Suicide. La première nouvelle, intitulée "le Club du suicide", correspond au résumé de la quatrième de couverture, le prince Florizel découvre le Club du Suicide. On a un certain suspense, on ignore pendant une partie de la nouvelle le fonctionnement de ce club... une fois qu'ils ont compris son fonctionnement, les personnages sont alors pris au piège, ce qui relance la tension dramatique...

J'ai seulement été un peu déçue par le point de vue du héros, qui, dès qu'il parvient à prendre le pouvoir, condamne ce club qu'il juge immoral et criminel sans plus chercher à l'analyser. Peut-être suis-je un peu sadique, mais au fond je trouvais amusant ce Club du Suicide, qui punit en quelque sorte la fatuité des participants qui s'y inscrivent par jeu, sans le prendre au sérieux... le but du héros est de réparer le mal qui a été causé par ce Club, j'avoue que j'aurais préféré une histoire qui aurait suivi la malédiction d'un des membres qui aurait été complètement fasciné par ce club démoniaque...

Dans les deux nouvelles qui suivent, le Club du Suicide n'est plus à proprement parler le sujet de l'action, mais c'est la recherche et la poursuite de son Président qui constitue le nœud des intrigues. La deuxième nouvelle, "Histoire du docteur et de la malle de Saratoga" nous fait croiser un personnage un peu naïf, Silas Q. Scuddamore qui se retrouve malgré lui entraîné dans une histoire de meurtre... sa situation est désespérée et propre à inquiéter le lecteur qui se demande comment il va s'en sortir... interrogation qui ne se pose pas plus de quelques minutes hélas puisqu'un personnage bienfaiteur (même s'il reste ambigu) va immédiatement venir à son secours. Le problème est donc résolu un peu trop facilement et rapidement à mon goût, et celui qui devait être le héros de la nouvelle a finalement un rôle très minime, il est très passif, j'en espérais plus de sa part.

La troisième nouvelle m'a bien plus séduite : des gentilshommes sont invités d'une façon étonnante à une réception dans une demeure qui leur est inconnue, une curieuse sélection s'effectue, ceux qui restent sont mené dans un endroit étrange... bref, l'intérêt du lecteur est ranimé sans cesse et même si la toute fin n'est pas imprévisible, cette nouvelle est celle qui m'a le plus tenue en haleine.

Ces nouvelles sont donc assez originales et le narrateur a bien su maîtriser le rythme de son récit pour garder éveillée l'attention du lecteur, même si la deuxième nouvelle m'a parue un peu plate ; j'ai passé un bon moment à lire ces nouvelles, qui sont en vérité extraites du recueil Nouvelles mille et une nuits, recueil qui doit être bien plus imposant que ce qui nous est proposé là ! L'enchaînement rappelle fortement celui des Mille et une nuits (enfin, pour ce que j'en sais), puisqu'à la fin de chaque nouvelle la nouvelle suivante est annoncée ; il n'y a donc pas vraiment de chute, le dénouement de l'action se fait toujours un peu avant, et d'ailleurs ces nouvelles me feraient presque plus penser à des contes. Le style est soigné, et c'est amusant de voir que les paroles des personnages sont pleines de civilité et d'esprit alors même que leur situation est noire, et cet aspect rajoute un charme indéniable au texte.

Je remercie pour finir Matilda sans qui je n'aurais pas vécu cette lecture, puisque c'est elle qui m'a gentiment offert ce livre suite au concours qu'elle a organisé pour fêter le premier anniversaire de son blog !

Citation : "La jeunesse n'est que le temps de la lâcheté, (...) où les soucis paraissent plus noirs qu'ils ne le sont en réalité."
Par Vero le Lundi 7 juin 2010
Bon, je ne suis pas encore suffisament réconciliée avec les nouvelles pour me lancer dans cette lecture.
Par 100choses le Mercredi 9 juin 2010
Stevenson+ un thème alléchant+ une couverture sympa = dans ma LAL!
Par Raison-et-sentiments le Jeudi 10 juin 2010
De rien ^^
Ces nouvelles ne sont pas mes préférées, dans le genre il y a Le diamant du rajah que j'ai beaucoup aimé, on y retrouve Florizel mais juste dans la dernière et il est un peu moins pénible. Bref je suis contente que cela t'ait plu ^^
 

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