Dimanche 2 mars 2008

Quatrième de couverture : "Pour un écrivain, il n'est pas de plus grande tentation que d'écrire la biographie de son assassin. Robert des noms propres : un titre de dictionnaire pour évoquer tous les noms qu'aura dits ma meurtrière avant de prononcer ma sentence. C'est la vie de celle qui me donne la mort. "
A. N.


Mon avis : ce roman n'est pas autobiographique mais le personnage de Plectrude est typiquement "nothombien" je dirais (ce livre s'inspire de la vie de la chanteuse Robert, amie de l'auteur), il nous bouleverse et nous fascine en même temps. J'admire de plus en plus Amélie Nothomb, son style et sa façon très personnelle de concevoir la vie, une fois de plus cette lecture m'a enthousiasmée, même si la fin m'a légèrement déçue, je la trouve un peu trop facile et rapide, sans lien direct avec le reste, je m'attendais à autre chose...

Jeudi 10 avril 2008

Résumé : L'histoire débute en juin 1830, date de la prise d'Alger par la flotte française. Suivent vingt années de lutte, que domine la figure de l'émir Abdelkader. Puis vient le temps d'une suprématie française sans partage. Ces scènes d'histoire alternent avec le récit de la propre enfance de la narratrice, dans un village du Sahel. Autour d'elles, un monde de femmes cloîtrées rêvent à d'inaccessibles rencontres amoureuses...

Mon avis : très beau style, mais pas toujours évident à lire, les passages qui évoquent la guerre sont très vite lassants et la dernière partie évoque de nombreux témoignages qui s'entremêlent à des réflexions de l'auteur, c'est un peu difficile parfois de discerner qui parle. Un avis assez mitigé donc, le style peut être très poétique mais cela entrave pas mal la compréhension.

Dimanche 13 avril 2008

Quatrième de couverture : "Tu as vingt-cinq ans et vingt-neuf dents, trois chemises et huit chaussettes, quelques livres que tu ne lis plus, quelques disques que tu n'écoutes plus. (...) Tu es assis et tu ne veux qu'attendre, attendre seulement jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à attendre."
C'est en ces termes que le narrateur s'adresse à lui-même, Un homme qui dort, qui va se laisser envahir par la torpeur et faire l'expérience de l'indifférence absolue.
Il ne lui restera pourtant qu'une issue : reprendre pied sur la Terre des vivants.
Revivre, car, "atteindre le fond, cela ne veut rien dire." "L'indifférence est inutile."

Mon avis : J'ai été totalement aspirée par ce livre assez court que j'ai lu d'une traite. Il est écrit à la 2ème personne du singulier, ce qui permet encore plus facilement au lecteur de se sentir concerné, et je me suis complètement reconnue dans ce roman, c'est le genre d'expérience extrême que je suis tentée de faire mais que je n'oserai jamais... le style est à la fois simple et frappant, ça se lit tout seul (à part quelques passages moins clairs où il rêvasse, je pense au tout début par exemple, mais laissez-vous porter par l'atmosphère et tout ira bien) . Je vous le recommande (ne serait-ce que pour connaître ce qui me passe parfois par la tête ^^)

En plus : un film de Bernard Queysanne est sorti en 1974, le DVD est sorti l'année dernière. Il est apparemment très peu connu (aucun avis sur allociné)

Jeudi 17 avril 2008

Quatrième de couverture : « Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand a tué sa femme, ses enfants, ses parents, puis tenté, mais en vain, de se tuer lui-même. L'enquête a révélé qu'il n'était pas médecin comme il le prétendait et, chose plus difficile encore à croire, qu'il n'était rien d'autre. Il mentait depuis dix-huit ans, et ce mensonge ne recouvrait rien. Près d'être découvert, il a préféré supprimer ceux dont il ne pouvait supporter le regard. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Je suis entré en relation avec lui, j'ai assisté à son procès. J'ai essayé de raconter précisément, jour après jour, cette vie de solitude, d'imposture et d'absence. D'imaginer ce qui tournait dans sa tête au long des heures vides, sans projet ni témoin, qu'il était supposé passer à son travail et passait en réalité sur des parkings d'autoroute ou dans les forêts du Jura. De comprendre, enfin, ce qui dans une expérience humaine aussi extrême m'a touché de si près et touche, je crois, chacun d'entre nous. »

Mon avis : un récit stupéfiant, choquant, on se demande comment une telle chose peut être possible. Les actes commis par Jean-Claude Romand sont abominables, monstrueux, mais en même temps l'homme lui-même semble avoir été gentil, humain, ce qui rend ses actes encore plus incompréhensibles. On ne sait pas comment réagir face à cela, et le narrateur ne nous offre pas non plus de point de vue tranché à partager, on reste dans le flou. Cela fait réfléchir. Mais je suis épouvantée à l'idée que cet homme risque d'être libéré en 2015...

Info : un film a été réalisé par Nicole Garcia d'après l'½uvre d'Emmanuel CARRERE.

Vendredi 18 avril 2008

Quatrième de couverture : « Stupeur et tremblements pourrait donner l'impression qu'au Japon, à l'âge adulte, j'ai seulement été la plus désastreuse des employés. Ni d'Ève ni d'Adam révélera qu'à la même époque et dans le même lieu, j'ai aussi été la fiancée d'un Tokyoïte très singulier. » Amélie Nothomb

Mon avis : j'adore, l'ensemble est hilarant, le personnage de Rinri est attachant et intéressant, et il y a quelques passages très forts (comme l'ascension du mont Fuji, la tempête de neige....). La fin m'a un peu déstabilisée et j'ai failli pleurer, il est vrai qu'Amélie Nothomb peut parfois être très... bizarre, mais c'est aussi pour cela que je l'aime tant. J'ai préféré ce livre à Stupeur et tremblements.

Extrait : "Dire à quelqu'un que c'est terminé, c'est laid et faux. Ce n'est jamais terminé. Même quand on ne pense plus à quelqu'un, comment douter de sa présence en soi? Un être qui a compté compte toujours."

Samedi 26 avril 2008

Quatrième de couverture : Le lecteur fera la connaissance des dix personnages de ce surprenant roman au travers de leur correspondance privée : lettre à une amie, à un amant, à des parents, à un psychiatre. Petit à petit, il entre par effraction dans leur intimité et leur personnalité secrète, par le biais de leurs confidences épistolaires ou par l'irruption d'un acte de naissance, d'un certificat médical, d'un article de journal... Autant de rebondissements que de personnages dans ce livre qu'on peut lire aussi comme un roman policier, si l'on sait que le dernier chapitre, qui les réunira malgré eux à l'occasion d'une prise d'otages, entrecroisera leurs destins dans des retrouvailles et nous livrera un meurtrier inattendu.

Mon avis : excellent, voici un livre original ! En lisant la quatrième de couverture qui parle de dix personnages j'avais peur de m'y perdre (en plus ce sont des noms japonais alors...) mais en fait aucun risque puisque les dix personnages sont séparés : on a comme dix nouvelles, chacune étant constituée de lettres, qui nous permettent, par recoupements, de connaître la destinée d'un individu, on a toujours une surprise, parfois on découvre à la fin que la personne n'était pas comme on aurait pu le penser par exemple... les histoires sont à la fois réalistes et originales, on a une foule de situations différentes et j'ai trouvé la plupart des personnages bien sympathiques, le style ne manque pas d'humour, on est ému aussi parfois... je ne sais pas si c'est une invention de l'auteur ou si c'est représentatif de la mentalité des Japonais, mais j'ai eu la nette impression que même des personnages qui se connaissent peu parviennent à communiquer assez librement, à être sincères dans leurs lettres, avec toujours de l'autodérision, une anecdote amusante sur eux-mêmes... enfin bref tout cela m'a bien plu, on ne s'ennuie pas une seconde !

Samedi 26 avril 2008

Quatrième de couverture : Medellin, capitale colombienne de la drogue : un univers de violence quotidienne où des adolescents gagnent leur vie en se faisant tueurs professionnels pour le " cartel "... ou pour leur propre compte. C'est de l'un d'entre eux - un nommé Alexis, beau comme un dieu - que s'éprend le narrateur, un grammairien vieillissant, déboussolé dans le chaos qu'est devenue sa ville. Fasciné par ce jeune barbare auquel il voue une passion partagée, il va se laisser entraîner dans une descente aux enfers, dans les rues et les quartiers pauvres de Medellin, où une population misérable et sans repères ne connaît plus d'autre langage que celui du revolver et du couteau... Roman visionnaire, enflammé, apocalyptique, La Vierge des tueurs a été un événement dans les Lettres sud-américaines. Aux antipodes du " réalisme magique " de García Márquez et de ses émules, Vallejo, natif lui-même de Medellin, nous introduit dans l'univers désenchanté, désespérant, hideux, de la violence nue. Son inoubliable Alexis nous montre ce que peut devenir - chez nous aussi - un adolescent livré de bonne heure à la rue, à la drogue, à l'argent, à la loi du plus fort.

Mon avis : un grand livre, le style est extraordinaire par sa force, j'ai lu ce roman d'une traite alors que j'avais quatre partiels à réviser pour le lendemain, on peut donc dire que j'ai été "happée" (et que je n'avais pas envie de travailler, aussi, mais c'est une autre histoire)... le narrateur bouillonne de colère, ses propos sont cyniques, extrêmes, voire extrémistes, il ne nous cache rien de la violence, de la haine qui habite la ville, cette agressivité se mêle à son amour insensé pour Alexis, et tout cela nous donne un livre très intense dont on ne ressort pas indemne !

Le film : fidèle au livre du point de vue de l'intrigue, mais pas à la hauteur en ce qui concerne l'expression du désespoir _________________________________________profond de l'écrivain... (infos)

Lundi 5 mai 2008

Quatrième de couverture : Un seul geste aurait suffi pour tout changer. Qui n'a jamais rêvé de revenir à cet instant décisif où le bonheur était possible ?
San Francisco. Elliott, médecin passionné, ne s'est jamais consolé de la disparition d'Ilena, la femme qu'il aimait, morte il y a trente ans. Un jour, par une circonstance extraordinaire, il est ramené en arrière et rencontre le jeune homme qu'il était, trente ans plus tôt. Il est revenu à l'instant décisif où un geste de lui peut sauver Ilena. Et modifier l'implacable destin qui a figé son sort à jamais.
Un stupéfiant face-à-face, une histoire d'amour bouleversante, un suspense à couper le souffle.

Mon avis : ouh là là, j'avais pas mal de préjugés contre ce livre et un certain nombre ont été confirmés. Les personnages sont exaspérants à souhait comme prévu, dans le genre "américains riches et parfaits", brrr. Le style ? Il n'y en a pas, désolée, c'est très plat, et étant donné la tonalité de l'histoire ça donne un truc vraiment mièvre. Ce bouquin a mis environ 90 pages à m'intéresser, j'ai failli le reposer ! Cependant le brin de fantastique est intéressant, il faut dire que c'est fort bien imaginé, bien ficelé, et j'ai fini par me laisser emporter, à la fin il y a pas mal de rebondissements, c'est attendrissant et pour un peu j'aurais versé ma petite larme. J'ai lu les résumés des autres livres du même auteur, et à chaque fois c'est une histoire du même genre, un amour qui doit triompher de la mort grâce à un truc fantastique comme un voyage dans le temps... donc je ne pense pas que je lirai d'autres Musso, ça me lasserait. Même si j'ai finalement pris plaisir à lire ce livre (au bout de presque 100 pages quand même :( !), je le range sans hésitation dans la catégorie peu honorable des "best-sellers faciles et larmoyants". Un bouquin "pour la plage" comme on dit.

Mercredi 7 mai 2008

Quatrième de couverture : On ne naît pas femme, on le devient. Mais comment le devient-on ? Par l'éducation, la culture, avec le temps ? Isabelle Langerome répond : par le plaisir, par tout ce qui fait jouir. L'amour se conjugue à tous les temps de l'humour et de la nostalgie. C'est le désir attrapé par le c½ur ; l'amour, l'amour sans cesse renouvellé.

Mon avis : ce livre est composé de tout un tas de petits chapitres, chaque chapitre correspond à une personne, c'est comme un gros paquet de souvenirs (il me semble que c'est autobiographique). Le style est simple, tendre, jamais vulgaire, il y a souvent des ellipses, des petites réflexions drôles et inattendues qui clôturent chaque histoire. L'auteur évoque ce qui l'a attirée chez l'autre, les circonstances de la relation... j'ai surtout aimé le début, qui correspond à l'enfance, l'éveil à la vie sexuelle, c'est cru, mais mignon à la fois. Le milieu est un peu lassant, les relations superficielles s'enchaînent, bof... mais je n'ai pas fermé ce livre déçue car elle finit par trouver le grand amour ! Un bouquin pas indispensable mais sympa.

L'extrait : je ne peux pas le recopier ici mais si vous en avez l'occasion, lisez donc la page 47, elle est chouette.

Mercredi 7 mai 2008

Quatrième de couverture : À Paris, dans les années soixante, Momo, un petit garçon juif de 12 ans, devient l'ami du vieil épicier arabe de la rue Bleue. Mais les apparences sont trompeuses : Monsieur Ibrahim, l'épicier, n'est pas arabe, la rue Bleue n'est pas bleue et l'enfant n'est peut-être pas juif.

Mon avis : une belle histoire d'amitié entre un homme et un petit garçon, avec de jolis conseils pour être heureux. Mais le livre est trop court, pas assez développé, les rebondissements sont faciles, enfin je veux dire, extrêmes ; il est agréable à lire, mais je le conseillerais plutôt à un jeune public (collège ou début lycée)

Film : j'aimerais bien le voir ^^














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D'ici fin mai à peu près je suis aussi censée lire ça !

Mardi 13 mai 2008

Quatrième de couverture : Michel Tournier avait déjà repris la célèbre aventure de A. Selkirk, le Robinson Crusoé du roman de Defoe, dans Vendredi ou les limbes du Pacifique, en y ajoutant une forte dimension philosophique. Vendredi ou la vie sauvage garde cette dimension, même s'il s'agit d'une adaptation pour les enfants. Il faut sans doute l'éclairage d'un adulte pour en tirer toute la richesse. Mais c'est aussi un livre d'apprentissage plus pratique : comment construire un arc et tailler des flèches, comment parler grâce au langage des mains, ou comment construire des règles de vie, nécessaires à toute communauté. Enfin, avec l'apparition de Vendredi dans l'univers de Robinson, les enfants pourront saisir toute la complexité des relations humaines et combien la présence d'autrui nous est nécessaire et même indispensable.

Mon avis : un livre que j'avais étudié en cinquième (ça commence à faire loin...) et qui, je me souviens, m'avait beaucoup plu ; contrairement à la version originale de Defoe, l'histoire est surtout axée autour du personnage de Vendredi ; après avoir été quelque temps le serviteur de Robinson Crusoé, Vendredi finit par mener la danse en montrant à son ami que nul n'est besoin de recréer un monde civilisé semblable à celui qui existe en Angleterre sur l'île.

Mercredi 14 mai 2008

Quatrième de couverture : Imaginez... Votre femme a été tuée par un sérial killer. Huit ans plus tard, vous recevez un e-mail anonyme. Vous cliquez : une image... C'est son visage, au milieu d'une foule, filmé en temps réel. Impossible, pensez-vous ? Et si vous lisiez Ne le dis à personne...?

Mon avis : super ! J'avais peur de me retrouver face à un style pas terrible et des personnages sans profondeur (ce que je reproche souvent aux best-sellers...) mais j'ai été agréablement surprise. L'intrigue est très bien imaginée (parfois j'étais un peu perdue lol mais ça a été quand même), les personnages sont attachants, un livre très prenant, j'ai passé une grande partie de ma journée à le lire ! On a tellement envie que le héros retrouve la femme qu'il aime, et il y a tant de rebondissements inattendus, c'est... éprouvant ! =D

Mardi 20 mai 2008

Quatrième de couverture : Jack Torrance n'imaginait sans doute pas ce qui l'attendait le jour où il décida de postuler pour ce boulot de gardien. Il s'agissait de veiller à l'entretien de l'Overlook, un grand hôtel du Colorado, pendant la saison d'hiver, une fois l'établissement fermé à la clientèle. Il s'y installerait avec sa femme Wendy et leur jeune fils, Danny. Et dès lors, ils seraient coupés du monde...
Un isolement donc Jack a bien besoin, lui qui s'apprête à écrire un nouveau livre. Mais un isolement qui a vite raison de sa santé mentale. Il faut dire que le palace semble possédé, pour avoir été le théâtre d'évènements dramatiques et de morts violentes. Et Danny, qui a des talents de médium, ressent bien vite le danger que les fantômes du passé font peser sur sa famille...

Mon avis : j'avais vu le film il y a quelques années et on m'avait dit que le livre était bien plus effrayant et je suis tout à fait d'accord ! Quand je l'ai fini (en pleine nuit évidemment) j'étais morte de trouille, obligée d'appeler mon amoureux pour qu'il me rassure et qu'il me promette "qu'il ne me fera jamais ça" lol. Stephen KING a un talent de narrateur indubitable, on est complètement emporté par ce livre qu'on ne peut plus lâcher, l'auteur est assez habile pour nous faire connaître les pensées de chacun des personnages sans que cela paraisse contraignant (vous savez, il y a des livres avec une alternance de points de vue régulière, moi j'aime pas trop ce procédé). Comme le livre est long, on a l'impression de vraiment bien connaître les personnages, l'auteur développe l'histoire personnelle de chacun, c'est très psychologique, cela montre à la fois bien l'ambiguïté des relations du couple tout en rendant réaliste ce qui va se passer, malgré tout le côté fantastique qui fait progressivement son apparition, pour basculer à la fin dans l'horreur complète... un chef d'½uvre !

Vendredi 23 mai 2008

Quatrième de couverture : Doria a quinze ans, un sens aigu de la vanne, une connaissance encyclopédique de la télé, et des rêves qui la réveillent. Elle vit seule avec sa mère dans une cité de Livry-Gargan, depuis que son père est parti un matin pour trouver au Maroc une femme plus jeune et plus féconde. Ça, chez Doria, ça s'appelle le mektoub, le destin : " Ça veut dire que, quoi que tu fasses, tu te feras couiller. " Alors autant ne pas trop penser à l'avenir et profiter du présent avec ceux qui l'aiment ou font semblant. Sa mère d'abord, femme de ménage dans un Formule 1 de Bagnolet et soleil dans sa vie. Son pote Hamoudi, un grand de la cité, qui l'a connue alors qu'elle était " haute comme une barrette de shit ". Mme Burlaud, sa psychologue, qui met des porte-jarretelles et sent le Parapoux. Les assistantes sociales de la mairie qui défilent chez elle, toujours parfaitement manucurées. Nabil le nul, qui lui donne des cours particuliers et en profite pour lui voler son premier baiser. Ou encore Aziz, l'épicier du Sidi Mohamed Market avec qui Doria essaie en vain de caser sa mère.
Kiffe kiffe demain est d'abord une voix, celle d'une enfant des quartiers. Un roman plein de sève, d'humour et de vie.

Mon avis : une agréable surprise ! Ayant lu des avis négatifs à son sujet, j'ai commencé ce livre avec une méfiance qui s'est envolée dès la première page. Franchement je m'attendais à plus d'expressions familières, plus de mots en verlan, je m'attendais à un ton agressif, vindicatif, et je me suis retrouvée face à un personnage d'adolescente parfois amère mais aussi drôle et lucide. Le ton est peut-être parfois un peu enfantin, mais c'est aussi ce qui fait son charme ; l'héroïne est très attachante. Ce roman, en donnant une vision tendre et optimiste de la vie dans les cités, soulève des préjugés.

La citation : "L'avenir ça nous inquiète mais ça devrait pas, parce que si ça se trouve, on en a même pas."
(nouvel arrivage de bouquins...)

Vendredi 23 mai 2008

Quatrième de couverture : Oscar et moi, nous sommes partis. Un hiver dans les neiges de Montréal, un été sur les routes d'Amérique, une saison à Montmartre, une autre en pleine montagne... Comment s'aimer, comment rester libre dans ce monde, comment résister aux contraintes de l'argent, du mensonge, de la peur ? "Il n'y a pas de modèle, il faut inventer ses amours, inventer sa vie."

Mon avis : Lu par hasard, parce que la couverture était jolie et que le titre m'intriguait, et c'était une bonne intuition ! Tout comme dans Un homme qui dort de PEREC, je me suis reconnue dans ce livre, livre très court (92 pages) qui fait l'apologie de l'amour, de la liberté, du voyage, de l'écriture aussi... j'ai été fascinée par la personnalité, les idées de l'auteur (je jurerais que ce roman est tout à fait autobiographique !), je me suis beaucoup identifiée à elle, et c'est très bien écrit, j'avais envie de recopier pleins de passages, du coup j'ai fini par acheter le livre pour le garder près de moi =)

Citations : "Des gouttes s'écrasent sur le cahier, ce serait plus intime si je pouvais donner aussi au lecteur ces taches d'encre diluée."

"Autant que je me souvienne, j'ai toujours écrit pour dire que j'aimais. (...) Au point de ne plus très bien savoir si j'écris pour mieux aimer, ou si j'aime pour mieux écrire."

"Enfin, voilà comment j'ai perdu un peu de ma liberté. A cause de moi : parce que je n'ai pas le courage de me moquer totalement du regard des autres."

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"Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé.", Montesquieu

Un livre au hasard

Il ne se passait rien...
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