Vendredi 23 février 2007

Résumé : Concentration : la dernière-née des émissions télévisées. On enlève des gens, on recrute des kapos, on filme... Tout de suite, le plus haut score de téléspectateurs, l'audimat absolu qui se nourrit autant de la cruauté filmée que de l'horreur dénoncée.
Etudiante à la beauté stupéfiante, Pannonique est devenue CKZ 114 dans le camp de concentration télévisé. Le premier sévice étant la perte de son nom, partant de son identité. Zdena, chômeuse devenue la kapo Zdena, découvre en Pannonique son double inversé et se met à l'aimer éperdument. Le bien et le mal en couple fatal, la victime et le bourreau, la belle et la bête aussi. Quand les organisateurs du jeu, pour stimuler encore l'audience, décident de faire voter le public pour désigner les prisonniers à abattre, un tollé médiatique s'élève mais personne ne s'abstient de voter et Pannonique joue sa vie...

Mon avis : je m'attendais vraiment à une reprise du nazisme, et je me demandais comme l'auteur allait manipuler ce sujet délicat... en fait elle contourne un peu la difficulté, j'ai presque envie de dire que le sujet du camp de concentration n'est parfois qu'un prétexte ; enfin, bien sûr c'est très lié, puisqu'il est question ici d'humanité, d'honneur, d'horreur aussi. La réaction du public est désespérante et terrifiante ! Au début le livre est un peu plat, ça n'avance pas bien mais plus on poursuit notre lecture, plus cela devient puissant. Au départ cet amour de la kapo pour la prisonnière (Pannonnique m'énerve, trop "parfaite" sûrement), est peu crédible mais au bout d'un moment, on marche à fond, et la fin est très forte... il me faudrait du recul pour mieux juger... mais c'est un livre très original, et assez différent de ce que j'ai pu lire jusqu'ici du même auteur, qui a d'habitude plutôt tendance à se répéter...

Mardi 13 mars 2007

Un chef d'oeuvre !!!

Quatrième de couverture : A Brooklyn, en 1947, Stingo, jeune écrivain venu du Sud, rencontre Sophie, jeune catholique polonaise rescapée des camps de la mort. A la relation de la rencontre du jeune homme avec l'amour, se superposent la narration du martyre de Sophie, l'évocation de l'univers concentrationnaire et de l'holocauste nazi. Les deux veines, autobiographique et historique, irriguent en profondeur ce roman et fusionnent en une émouvante parabole sur l'omniprésence du Mal, symbolisé par l'horreur nazie, mais aussi par l'esclavage et le racisme brutal ou larvé de la société américaine, l'intolérance à tous les degrés, la férocité de la lutte de l'homme pour la vie ou la survie la plus élémentaire.

Mon avis : Merveilleux pavé de 920 pages poignant, et captivant au plus haut degré... Ce que le résumé ne dit pas : Sophie est la petite amie d'un juif américain exubérant et assez fou, Nathan. La chose qui l'a le plus traumatisée n'est expliquée qu'à la toute fin du livre, mais ça vaut amplement la peine d'aller jusque-là !... Autre chose capitale : tout le roman, narré par Stingo, est très fortement imprégné de la vie sexuelle de celui-ci (et surtout de son absence de vie sexuelle, on assiste donc à l'évocation de ses fantasmes et autres séances d'onanisme...) Cela peut être un peu troublant et déroutant au début, personnellement je ne m'y attendais pas du tout, mais on va dire que cela ne l'en rend que plus humain et attachant... de plus il faut préciser que le style, tout du long, est MAGNIFIQUE, et m'a vraiment impressionnée... une oeuvre forte, intense, très agréable à lire. Je vous conseille absolument de lire ce livre !

Film : avec Meryl Streep dans le rôle de Sophie, c'est un chef d'½uvre. A la hauteur du livre, vraiment.

Jeudi 15 mars 2007

La suite du Journal de Bridget Jones

Quatrième de couverture : "Hourra ! Finies, les années de solitude. Depuis quatre semaines et cinq jours, entretiens relation fonctionnelle avec adulte mâle, prouvant par conséquent que je ne suis pas paria de l'amour comme craint précédemment."

Voici la suite tant attendue de l'irrésistible journal de Bridget Jones, la célibataire la plus drôle de la planète. Où elle découvre à quel point l'important n'est pas de trouver un prince charmant, mais surtout de le garder !

Nous retrouvons les tribus de copines, les Célibattantes et les Mariées-Fières-de-l'Être, les parents à côté de la plaque... et ses éternelles bonnes résolutions (perdre au moins cinq kilos, arrêter de fumer et de boire du chardonnay), qui font de cette aventurière des temps désespérément modernes notre névrosée préférée.

Mon avis : j'ai bien aimé mais je le trouve moins bien que le premier... Bridget me semble moins naïve, moins "accro" aux mecs, sa vie sentimentale est moins mouvementée, et s'il n'y avait pas eu ses aventures en Thaïlande (très drôle cet épisode par contre), j'aurais trouvé le tout plutôt plat... enfin on retrouve le style du Journal de Bridget Jones, et si on a bien aimé le premier, ça vaut quand même le coup de lire cette suite, pour savoir ce qui arrive à Bridget... mais je dois avouer qu'à cause des défauts mentionnés ci-dessus, j'ai été plutôt déçue.

Film : (infos ) pas encore vu...

Lundi 2 avril 2007

Quatrième de couverture : Sandrine et Gabriel se connaissent depuis vingt-cinq ans. Pour éviter l'usure irréparable de leur couple, ils imaginent ensemble un jeu. Ils se donneront rendez-vous dans la rame du RER de 17h43, nom de code Zeus, à Nation. Sandrine décidera de descendre ou non de la porte arrière de la troisième voiture. 19 secondes, 18 secondes, 17 secondes : Pierre Charras déroule son intrigue au fil d'un impitoyable compte à rebours. Dix-neuf secondes suffiront pour que le train quitte le tunnel, émerge dans les lumières du quai, stationne et reprenne sa course. Dix-neuf secondes au terme desquelles on bascule sans préavis d'une banale affaire de rupture à une tragédie brutale, irréversible...

Mon avis :
un livre court (145 pages) et absolument frappant, qui montre à quel point c'est con de se quitter quand on s'aime encore, à quel point les gens se croisent sans cesse sans jamais se connaître (la situation est vue de différents points de vue), à quel point la mort est injuste... quelques secondes suffisent pour qu'elle vienne détruire votre vie sans crier gare... la deuxième partie s'axe plutôt sur les conséquences de l'attentat... c'est vraiment l'horreur totale, j'ai été très émue, je me suis notamment beaucoup identifiée au personnage de Sophie, une jeune fille qui prend le RER pour rejoindre son petit ami, et en un mot tout cela m'a rempli d'un profond sentiment d'injustice ! A LIRE ABSOLUMENT.

Lundi 16 avril 2007

Résumé : Veronika est jeune et jolie. Elle a un travail, des amis. Une vie apparemment satisfaisante. Pourtant elle n'est pas heureuse. Le 21 novembre 1997, elle décide de mourir.
Son suicide raté la conduit dans un hôpital psychiatrique. Là, à côté de malades mentaux, elle découvre une population qui ne semble chercher qu'un abri contre la réalité, ou une fuite hors de la routine...
Une nouvelle initiation va commencer pour elle. Elle comprendra que nous avons le choix de vivre ou de renoncer, que nous pouvons donner un sens à notre vie, qu'il faut pour cela retrouver notre Moi véritable. Et même notre part de folie...

Mon avis :
un livre assez innatendu sur certains points : cet hôpital psychiatrique semble être plus proche d'un paradis que d'une prison contraignante avec des gardiens peu compréhensifs, comme c'est le cas dans la plupart des livres traitant de ce sujet, du moins c'est l'impression que j'avais... j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, car il présente la folie d'une façon positive, qu'il est optimiste, plein d'émotions et de rebondissements (à la suite de son suicide raté l'héroïne apprend qu'il ne lui reste qu'une semaine à vivre, et c'est assez angoissant). Autre originalité : l'histoire se déroule en Slovénie (mais il faut admettre que cet aspect n'est pas très développé). Les personnages rencontrés sont tous très intéressants et la fin ne vous laissera pas de glace !




Mardi 8 mai 2007

Quatrième de couverture : Dans une maison de santé, une redoutable infirmière, "la Chef", terrorise ses pensionnaires et fait régner, grâce à un arsenal de "traitements de chocs", un ordre de fer, les réduisant à une existence quasi végétative. Surgit alors McMurphy, un colosse irlandais, braillard et remuant, qui a choisi l'asile pour échapper à la prison. Révolté par la docilité de ses compagnons à l'égard de "la Chef", il décide d'engager une lutte qui, commencée à la façon d'un jeu, devient peu à peu implacable et tragique.

Mon avis : Je m'intéresse pas mal aux histoires de personnages qu'on dit "fous", donc c'est tout à fait mon genre de livre =) j'avais d'abord vu le film, que j'adore et que je vous recommande. Dans le livre, le narrateur est l'Indien qui fait semblant d'être sourd-muet, "Grand Chef", et je trouve que ce point de vue, qui n'est pas rendu dans le film, est judicieux, on voit la vie de l'hôpital psychiatrique côté patient et on connaît les pensées de l'Indien, ce qui n'est pas le cas dans le film. De plus dans le livre il y a un peu une autre ambiance, plus mystérieuse et angoissante, que j'ai bien aimé. Je trouve que c'est bien de connaître les deux.

Samedi 7 juillet 2007


Le LIVRE ECRIT PAR MES COPIIIINES XD

Résumé : L'Académie Française a perdu sa splendeur passée. Ils ne sont plus que sept, et voici que le gouvernement leur demande de laisser leur place à de nouveaux écrivains.

Ce changement brutal cache quelque chose... Les indices s'accumulent... Pourquoi, dès leur arrivée, tout semble-t-il si louche aux nouveaux académiciens ? Pourquoi retrouvent-ils leurs effets personnels dans des chambres flambant neuves, au sein même de l'Académie Française ?

La réponse au fil des pages du livre que vous tenez entre vos mains !

Mon avis :
Ce livre, écrit à quatorze mains, est absolument particulier pour moi, puisque je connais ses auteurs, considérant même plusieurs d'entre elles comme mes meilleures amies ! =)
Tiré à 100 exemplaires seulement, je suis donc extrêmement privilégiée en possédant un exemplaire de ce livre unique à mes yeux !

Bien sûr, si je dis que j'ai adoré, vous me répondrez que mon jugement est influencé par mon amitié envers les auteurs, et que donc je ne puis être objective. Qu'importe, j'ai adoré quand même. J'ai trouvé la lecture de cet ouvrage très amusante. J'aime beaucoup l'idée de départ pour commencer (des écrivains pas vraiment reconnus enfermés dans l'Académie Française avec pour mission d'écrire le Livre Parfait...), et puis je trouve que le mélange - entre différent styles, différentes personnalités - prend très bien. Le tout nous donne une oeuvre riche et intéressante ! Et puis, j'ai reconnu des aspects de la personnalité de mes amies à travers leur personnages, sensation extraordinaire que je n'ai jamais eue en lisant aucun livre (logique me direz-vous, je n'ai pas l'habitude de connaître personnellement les auteurs des livres que je dévore !)
En un mot, une lecture exceptionnelle pour moi =D

Lundi 27 août 2007



Quatrième de couverture : L'auteur de Stupeur et tremblements (Grand Prix du roman de l'Académie française 1999) et de Métaphysique des tubes fait revivre ses souvenirs de petite enfance au Japon mais aussi à Pékin, à New York, au Bangladesh et autres lieux où l'a conduite la carrière d'un père diplomate. Au c½ur du kaléidoscope : sa faim. Le mystère de la faim, la faim goinfre, joyeuse ou tragique et angoissante,
quête perpétuelle d'un accomplissement inaccessible, qui explique autant l'histoire des peuples que celle des individus. Les figures du père, d'une nourrice japonaise, d'une s½ur tendrement aimée se dessinent aussi dans ce récit pudique et sincère, maniant l'humour noir et la provocation.


Mon avis : première qualité de cet ouvrage : il est plus long que les autres livres du même auteur (c'est du moins mon impression) ; c'est un mélange habile entre une autobiographie et des réflexions iverses sur le thème de la faim... en lisant ce livre on comprend mieux la folie géniale de Nothomb, l'évolution de son esprit au fil du temps, je l'ai trouvée vraiment très attachante. C'est un livre intense dans lequel elle nous fait partager son amour absolu de la beauté, des mots, de la vie aussi. Le tout est superbement bien écrit, et je trouve que c'est le livre le plus riche de cet auteur (parmi ceux que je connais en tout cas), et probablement mon préféré.

Lundi 27 août 2007



Quatrième de couverture : Quatorze ans et demi, élève de troisième dans un lycée de Neuilly, Aliocha a le sentiment d'appartenir à une race à part : les émigrés. Pour lui, la vie est synonyme de restrictions et de grisaille. Il flotte...
"Sale petit étranger" dont le nom est écorché. Etranger même pour ses parents, dont l'unique obsession est de retrouver leur patrie.
Rien d'étonnant, dès lors, qu'il se lie d'amitié avec Thierry Gozelin. Un solitaire. Tout en lui parait mystérieux. Son infirmité, son intelligence, sa culture, sa richesse frileuse... Une relation privilégiée où Vigny, Hugo et Tolstoï sont leurs idoles, avec aussi une attirance commune pour la montagne et ses cheminées de fées. Une amitié d'autant plus intense qu'elle se termine de façon tragique... Intuition qu'ils ont partagée...


Mon avis : un roman autobiographique court (154 pages) mais très touchant et bien écrit. Les deux personnages sont tous deux attachants ; d'un côté Alexis amoureux de la France, fils de Russes tsaristes éxilés et pauvres, de l'autre son modèle, Thierry, adolescent fragile et fou de littérature. Un petit livre sympa, plus gai que ne le laisse présager le résumé (sauf pour la fin... :x)

Lundi 27 août 2007

Quatrième de couverture : Au XVIIIème siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bel et bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car "qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes". C'est son histoire, abominable... et drolatique, qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial.

Mon avis : Un roman original avec un style totu à fait particulier du fait de l'importance que prend l'évocation des odeurs. Le héros, Grenouille, a beau être un être marginal, misanthrope, égoïste (et qui plus est un meurtrier), je n'ai pu m'empêcher de l'admirer (peut-être que je l'admire à cause de tout ça justement...) je le trouve sympathique dans son genre, et émouvant. Et puis c'est tellement bien écrit ! Un roman vraiment fascinant du début à la fin.

(Pas encore vu le film.)

Jeudi 30 août 2007

Quatrième de couverture : Qui, parmi vous, mérite la vie éternelle ?

Mon avis : Difficile de dire ce que j'ai pensé de ce livre au contenu varié. Deux récits s'alternent. D'un côté, un humoriste, Daniel, raconte sa vie, c'est-à-dire sa vie sentimentale et sexuelle essentiellement (il y a pas mal de scènes très crues), et fait au passage des réflexions assez déprimantes du type : La seule chose bien dans la vie c'est le sexe, quand on vieillit on n'est plus désirable, donc au-delà de 50 ans la vie ne vaut plus rien.

D'un autre côté, on a le "commentaire" de la vie de Daniel par Daniel24 puis Daniel25, qui sont des "néo-humains", c'est-à-dire des clones du premier Daniel qui passent leur vie (si on peut appeler leur existence neutre et stérilisée une vie) à disserter sur les moeurs de l'humanité disparue. Il y a des passages drôles (enfin, si on aime l'humour noir), quelques réflexions intéressantes - l'être humain souffre parce qu'il a des sentiments, mais le néo-humain souffre de l' absence de sentiments pourtant prévue pour son bonheur...- , mais j'ai trouvé le tout passablement déprimant, et même parfois un peu ennuyeux (en fait j'ai surtout aimé le début de la vie de Daniel1 et la fin de celle de Daniel25.) Tout ce qui concerne la secte Elohim, qui va créer les néo-humains, m'est un peu passé au-dessus de la tête. La répétition des scènes érotiques est assez chiant à la longue, même si par ailleurs j'ai trouvé Daniel1 attachant. Certains passages dans les récits des néo-humains m'ont paru tout à fait obscurs et incompréhensibles (si quelqu'un pouvait m'expliquer ce que c'est au juste que cette histoire d'"avènement des Futurs" ce serait sympa)

Un avis mitigé donc, mais je dois reconnaître que le mélange des genres (critique de la société/érotisme/science-fiction) n'est pas une mauvaise idée de départ. Mais ce n'est à mon avis vraiment pas le bouquin du siècle, même s'il a eu un prix littéraire...

Samedi 8 septembre 2007

Résumé : Le hasard seul pouvait faire qu'ils se rencontrent, elle et lui, Mary et Tim...

Mary qui paraît sans âge et sans grâce dans ses vêtements austères et qui n'a vécu que pour réussir. Aujourd'hui, dans sa belle maison de Sydney, elle a tout. Et elle est seule.

Tim a la beauté d'un dieu grec, un sourire rayonnant de tendresse. Pourtant, dans ses yeux bleu-bleuet, passe parfois un tel désespoir... il a vingt-cinq ans mais, mentalement, il est resté un enfant.

Quand Tim devient le jardinier de Mary, tout change pour l'un et l'autre : une entente immédiate, chaleureuse, des échanges inattendus. Cette étrange tendresse les délivre, les émerveille.
Etrange tendresse, oui... alors, qu'autour d'eux, on se moque bassement, on blâme.
Tim et Mary sauveront-ils leur bonheur ?

Mon avis : ce livre m'a bouleversée et vue l'heure je n'ai pas les idées très claires, mais je vais essayer de vous en parler quand même. J'ai vu le film il y a quelques années et j'avais beaucoup aimé, mais le livre est bien mieux. J'avais peur de trouver ça un peu niais, mais il n'en est rien, je n'ai pu m'empêcher de me sentir "concernée" en le lisant. C'est très bien écrit et puis on sent que l'auteur porte un regard bien particulier sur ses personnages, c'est troublant ; un peu comme si elle aimait sincèrement ses personnages et était capable de nous montrer ce qu'ils ont de meilleur. Cela fait longtemps que je n'ai pas lu un livre aussi tendre, et à la fois simple et beau, il m'a émue aux larmes à plusieurs reprises. Je pense que cette histoire d'amour est l'une des plus belles qui soient.

Mercredi 12 septembre 2007

Résumé : Un village caraïbe au petit matin. Les habitants viennent à peine de quitter la noce d'Angela Vicario et de Bayardo San Roman. Santiago Nasar rentre chez lui. Mais ce soir-là il ne passera pas comme à l'accoutumée par la porte de derrière. Le sort voudra que l'entrée de façade soit barricadée lorsqu'il tentera d'échapper aux couteaux des frères Vicario qui l'attendent pour venger l'honneur de leur soeur : Angela n'était pas vierge au mariage... le mari dupé l'a ramenée la nuit même à ses parents. Sous les coups de la correction maternelle, elle a lâché le nom de Santiago Nasar. Est-ce lui le fautif ? Peut-être même pas... Santiago tombera dans l'engrenage fatal. L'auteur en démonte le mécanisme à travers les entrelacs d'une vie villageoise : petites lâchetés, grandes indifférences. C'est aussi la chronique d'un drame plus vaste, orchestré par la fatalité d'un destin aussi écrasant que le soleil du sud, aussi aveugle que son code d'honneur.

Mon avis : un livre bizarre mais qui m'a bien plu. Le style m'a troublée surtout : l'histoire est tout à fait tragique, mais il n'y a pas de passages pathétiques comme on aurait pu s'y attendre. Au contraire l'auteur décrit tout, même les détails sanglants, de façon réaliste et froide, on se demande quelquefois quelles sont ses intentions au juste : le ton fait assez penser à celui d'un détective ou d'un journaliste (cf le titre "chronique"). Il y a un décalage entre ce qui se passe et la façon dont c'est raconté, et cet humour noir colle tout à fait à l'intrigue : il était improbable que Santiago meure sachant que tout le monde était au courant de ce qui se tramait et pourtant il n'a pu être protégé... ironie du destin.

Mardi 25 septembre 2007

Quatrième de couverture : " Cette planète est notre berceau mais nous l'avons saccagée. Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant. Quand la maison s'effondre, il faut partir. Recommencer tout, ailleurs et autrement. Le Dernier Espoir, c'est la Fuite. "

Mon avis : moins révolutionnaire que d'autres livres du même auteur on retrouve toujours un peu les mêmes idées : Werber lance un message écolo et cherche comment la société humaine peut être améliorée, en s'inspirant notamment de la société des fourmis. Je ne me suis pourtant pas ennuyée: cette histoire délirante de conquête de l'espace pour implanter une nouvelle (et meilleure) humanité ailleurs est tout à fait attirante et peut donner lieu à bien des péripéties possibles. J'ai beaucoup aimé le personnage dElisabeth Malory, la skipper handicappée. Et même si je n'ai pas ressenti d'émerveillement comparable à ce que j'ai eu face aux Fourmis ou aux Thanatonautes, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman !

Dimanche 28 octobre 2007

Résumé : Kalachnikov en bandoulière, Biharima tue des gens pour gagner sa vie. Pas plus haut que le stick d'un officier, cet enfant-soldat du Liberia raconte. L'errance, la guerre, les pillages, les massacres, les copains qui tombent sous les balles... Témoin lucide et fataliste, il nous offre l'image terrifiante d'une Afrique qui sacrifie ses enfants.

Extrait : "Maintenant, après m'être présenté, je vais vraiment, vraiment conter ma vie de merde de damné."

Mon avis : Tout à fait étonnant. Le style est particulier, le narrateur s'exprime en p'tit nègre, et à chaque fois qu'il introduit dans son discours un nouveau mot un peu compliqué, il en donne la définition dans une parenthèse, ce qui nous donne un style assez redondant et lourd. Mais au bout d'un moment on s'habitue, et puis ce style spécial rend l'ouvrage plus authentique : c'est un enfant qui parle. Certains passages concernant la politiques de différents pays africains m'ont un peu ennuyée. Mais à part ces points négatifs, le récit est vraiment vivant, et bluffant. D'habitude quand on entend parler d'enfants-soldats, on se figure des victimes innocentes, et ce livre détruit complètement ces clichés, montrant que les enfants peuvent se montrer cruels et tuer de leur plein gré... le personnage de l'adulte qui accompagne Biharima, un marabout escroc, est lui aussi intéressant. Le ton est très souvent ironique, ce qui renforce l'horreur de la situation. Un livre pas toujours très agréable à lire, mais original et qui traite d'un sujet finalement peu connu.

<< Page précédente | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | Page suivante >>

"Dire qu'un livre est moral ou immoral n'a pas de sens, un livre est bien ou mal écrit c'est tout." Oscar Wilde

Un livre au hasard

Il ne se passait rien...
Créer un podcast