Samedi 1er juillet 2006

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Voilà une série de tout petits romans à lire tout seul dès le CP (ou à se faire lire plus jeune encore) : les aventures de Petit-Féroce, un petit homme préhistorique !

C'est superfacile à lire, c'est très drôle et il y a pas mal d'illustrations. Un très chouette souvenir de gamine pour moi en tout cas, conseillez-le à vos petits frères et soeurs, ils vont adorer !

Alors dans la collection, il y a : Petit-Féroce et sa famille, Petit-Féroce et ses amis, Petit-Féroce va à l'école, Petit-Féroce part en vacances, Petit Féroce contre les Marmicreux, Petit-Féroce est un champion, Petit-Féroce contre le monstre des neiges...etc. Je me souviens que mon histoire préférée parlait de pierres de lune... ah souvenirs souvenirs ^^

Vendredi 6 juillet 2007

Résumé : La nuit des enfants rois se déroule à toute allure, comme un merveilleux film, d'où l'on sort ébloui. Cela se passe, une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, certains violés. Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants-génies. De l'horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent, ils accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept : ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l'a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu'il ne soit de leur côté... Alors, s'ils étaient huit, le monde serait à eux et ce serait la nuit, la longue nuit, La Nuit des enfants rois.

Mon avis : très bon livre. Au début je trouvais le style un peu enfantin, mais mon jugement a rapidement évolué, et je ne rangerais pas ce livre exclusivement dans la case "romans pour ados". L'intrigue est ingénieuse et captivante, on se demande qui sont réellement ces enfants, jusqu'où ils iront, et on ne cesse de s'interroger sur la relation qui les unit au héros, Jimbo Farrar. Les crimes commis par ces enfants sont terribles, malsains, ne cessent de s'enchaîner, on se sent perpétuellement inquiet en lisant ce livre, qui nous montre aussi le pouvoirs des ordinateurs...(ce qui devrait ravir les scientifiques) ! J'ai aussi trouvé émouvant l'amour que Jimbo porte à sa femme Ann (et vice-versa).



Lundi 27 août 2007


Mon avis : ce dernier tome diffère des autres : étant donné que Harry Potter ne retourne pas à Poudlard à la rentrée, plus aucun cours de sorcellerie n'est décrit... j'avais peur que cela me manque mais tout cet aspect présent dans les livres précédents ets remplacé par la mission que doit accomplir Harry ; vu son ampleur (il s'agit tout de même de détruire Voldemort et ses horcruxes !) je me demandais bien comment J.K. Rowling allait se débrouiller pour que tout se finisse en un seul tome, tout en restant, si j'ose dire, "réaliste" (aucun intérêt si Harry zigouille Voldemort dès le début !) Mais non, elle a réussi le tour de force de tout équilibrer parfaitement.
Des personnages meurent, et non des moindres ! Harry doit toujours se cacher, ce qui engendre une atmosphère stressante ; de même on apprend des choses bien sombres au sujet de Dumbledore. Le fait que ce modèle soit ainsi remis en question n'est pas sans désemparer le lecteur qui finit par se demander s'il était un personnage aussi positif que ça ! On apprend également de nouvelles choses sur Rogue... bien loin de créer des personnages manichéens, l'auteur semble bien décidée à nous montrer que rien n'est tout noir ni tout blanc.
Jusqu'à la fin rien n'est joué, et comme si détruire Voldemort n'était pas suffisant, une nouvelle quête pointe le bout de son nez : celle des Reliques de la Mort... les rebondissements sont nombreux, on est confrontés à des scènes bien angoissantes, et j'ai trouvé l'épilogue excellent ! En un mot, Harry Potter et les Reliques de la Mort est un dernier tome magistral dans la lignée de toute la série =)

lecture de la VF

Lundi 27 août 2007

Résumé : Ce volume regroupe les 7 volumes de l'oeuvre de C. S. Lewis, inspirateur de nombreux auteurs de romans fantastiques. Narnia est un monde imaginaire dans lequel de jeunes enfants londoniens des années 1900 se trouvent projetés par accident. Mais dans ce monde merveilleux où le temps ne se mesure pas comme dans notre réalité terrestre, les animaux parlent et les enfants peuvent devenir rois et reines....

Mon avis : Eh bien ! Voici en vérité une série tout à fait épatante. A première vue ce n'est qu'un enchaînement de contes, récits épiques, qui mettent en scène des aventures merveilleuses dans un monde parallèle, Narnia. Il s'agit de missions qu'accomplissent des enfants de notre propre monde, et au milieu de tout cela règne un personnage divin : Aslan, le grand Lion... on est très vite captivé par tous ces récits qui sont très divertissants et imaginatifs (j'ai réussi à lire tous les tomes en 3 jours). Mais la qualité essentielle de cette série réside en la présence de liens subtils et ingénieux entre toutes ces histoires de telle sorte qu'il se forme un tout cohérent et riche ; comment en effet ne pas s'intéresser à des personnages que l'on retrouve dans plusieurs tomes, sans s'en lasser cependant car à chaque fois ils ont un peu plus évolué ?
Bravo à l'auteur d'avoir su créer un narrateur qui tout au long de la série nous guide en éclaircissant les liens entre les histoires - ainsi même des enfants s'y retrouveront - et nous enchante par sa virtuosité et son humour.
La fin de cette série est brillante, Aslan y propose une solution au problème de la mort... une série décidément fort agréable à lire et sans doute plus profonde qu'il n'y paraît au premier abord !


Les 7 tomes sont :
1. Le Neveu du magicien
2. Le Lion, la Sorcière Blanche et l'Armoire magique (adapté en film)
3. Le Cheval et son écuyer
4. Le Prince Caspian (sortie du film prévue en 2008)
5. L'Odyssée du Passeur d'Aurore
6. Le Fauteuil d'argent
7. La Dernière Bataille

Lundi 10 août 2009

Quatrième de couverture : Bastien Balthasar Bux a douze ans. Orphelin de mère, élevé par un père absent, il s’évade de son quotidien grâce à sa passion pour la lecture. Un matin, il entre dans une librairie et dérobe un livre ancien. Un livre pas comme les autres, qui décrit un monde peuplé d’elfes et de monstres… Mais le Pays Fantastique est rongé par un mal étrange et vit une lente agonie. Un héros, Atréju, est nommé par la Petite Impératrice, souveraine incontestée, pour accomplir une grande quête: trouver un remède afin de sauver leur monde. Et voilà que Bastien, irrésistiblement, passe de l’autre côté du miroir et entre dans l’histoire, l’histoire sans fin…

Mon avis : Un livre merveilleux ! Au début, je n'étais guère convaincue par le personnage de Bastien, ses réactions et commentaires au fil de sa lecture me paraissaient plutôt enfantins... mais à partir du moment où il entre dans l'Histoire sans Fin, là ça devient palpitant ! En ce qui concerne le Pays Fantastique, j'ai beaucoup aimé les descriptions des diverses créatures qui le peuplent, tous très bizarres... on passe sans arrêt d'un aventure à l'autre, il y a beaucoup de rebondissements étonnants... j'ai été particulièrement séduite par cette idée de mélange, d'interaction entre le monde imaginaire et le monde réel, cela fait rêver sans qu'on tombe pour autant dans le manichéisme monde imaginaire = bien et monde réel = pas bien ; au contraire, l'influence du Pays Fantastique sur Bastien est ambiguë, tout n'est pas rose, et l'évolution de Bastien au cours de ses pérégrinations est plutôt effrayante !
En fait, en inventant ce monde magique où il se passe plein d'aventures passionnantes, l'auteur fait à la foi un éloge de l'évasion que procure la lecture, tout en nous rappelant de ne pas oublier en route la beauté du monde réel ! Un grand livre pour petits et grands (mais pas trop petits), très divertissant et plus profond qu'il n'y paraît...

A propos des films : j'ai déjà vu le 1er film il y a un certain temps, je l'avais trouvé très sympathique, les créatures magiques étaient bien représentées mais il me semble que le livre est bien plus riche que le film, qui ne couvre pas toute l'histoire (26 chapitres dans le livre, le film correspond aux 11 premiers si je ne me trompe pas)... Il faudrait que je le revoie !

Dimanche 15 novembre 2009

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/oz.jpgQuatrième de couverture : Il y a eu un cyclone inouï, la petite Dorothée et son chien Toto ont été emportés dans un grand tourbillon, et les voici qui atterrissent... au féerique pays d'Oz ! Dorothée n'a cependant qu'un désir - et Toto aussi : rentrer chez eux, dans leur cher Kansas. Or, ce voeu, seul le Grand Magicien peut l'exaucer, et il demeure loin, très loin, dans la Cité d'Emeraude. Alors ils partent, courageux et confiants, et bientôt ils ont trois compagnons de route et d'espoir : un épouvantail qui aspire à devenir intelligent, un bûcheron-en-fer-blanc qui veut un coeur capable d'aimer, un lion timide qui rêve d'être un héros... Le magicien d'Oz dira-t-il oui à ces requêtes ? D'ici là, que de ravins et de prés maléfiques à traverser avant d'atteindre la Cité d'Emeraude ! Que de sorcières à combattre !

Mon avis : j'ai vu le film de Victor Fleming récemment, et je l'ai bien aimé, au point d'avoir envie de prolonger mon séjour au pays d'Oz en lisant le conte ; j'ai bien fait, le style est certes enfantin (on trouve par exemple le système de répétition propre aux contes) mais je le savais d'avance et ça ne m'a pas du tout dérangé ; les personnages que j'avais trouvés mièvres dans le film m'ont paru plus touchants, et certains épisodes ne sont pas dans le film. Je trouve le tout à la fois mignon et original, cette histoire merveilleuse a un côté décalé, elle ne manque pas d'humour et offre plusieurs degrés de lecture, les personnages ne sont pas si parfaits et gentils que ça... J'ai lu une version illustrée par Kelek, et certaines images m'ont vraiment plu ; cela me donne envie de m'intéresser un peu plus à la littérature jeunesse, c'est un monde que j'ai envie de retrouver en ce moment...

Samedi 20 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/tobielolness.jpg
Fini à 11h10 pendant le Read-A-Thon
(394 pages - 97 pages lues pour le RAT)

Quatrième de couverture : Courant parmi les branches, épuisé, les pieds en sang, Tobie fuit, traqué par les siens...Tobie Lolness ne mesure pas plus d'un millimètre et demi. Son peuple habite le grand chêne depuis la nuit des temps. Parce que son père a refusé de livrer le secret d'une invention révolutionnaire, sa famille a été exilée, emprisonnée. Seul Tobie a pu s'échapper. Mais pour combien de temps ? Au cœur d'un inoubliable monde miniature, un grand roman d'aventure, d'amitié et d'amour. Le premier tome de l'histoire de Tobie.

Mon avis : Ce roman pour enfants qui met en scène des personnages évoluant dans un monde extrêmement petit m'a un peu fait songer au Peuple du Tapis de Terry Pratchett... à la différence que la psychologie des personnages est bien plus développée dans le roman de Timothée de Fombelle ; le monde de Tobie Lolness est moins microscopique que l'univers du Peuple du Tapis, et plus de parallèles peuvent être faits entre notre propre monde et le monde fictif du roman. On s'attache vite au héros, et le style, tout en restant simple, est assez poétique par moments ; l'auteur n'a pas cédé à la facilité qui consiste à mettre des dialogues partout sans s'attacher aux descriptions. On trouve au contraire plein de détails pittoresques qui nous permettent vraiment d'imaginer un monde à part, avec ses propres expressions, ses propres objets, ses propres coutumes... mais il y a sans cesse des échos à notre propre monde, ce qui fait qu'on peut quasi considérer ce roman comme une parabole, assez explicite pour que le message soit compris même par les plus jeunes, mais assez subtile pour que le tout reste une fiction intéressante avec ses propres aventures, et pas seulement un reflet romancé et moralisateur de la réalité ; on comprend bien que l'arbre, lieu de vie peu à peu dégradé par ses habitants, est une allégorie de la Terre, ce roman nous livre un beau message écologique. Jo Mitch représente une figure dictatoriale, qui utilise la peur pour gouverner, la peur des Pelés, peuple étranger présenté comme un bouc émissaire...

Les relations que Tobie Lolness entretient avec les autres personnages le rend très humain et attachant : pas de manichéisme puisque on se rend compte au fur et à mesure que les personnages ont des personnalités complexes, Tobie doit apprendre à se méfier de ses amis, mais aussi à pardonner, à comprendre le comportement des personnages qu'il croise... ce premier tome raconte l'histoire de la fuite de Tobie ; cette fuite se fait selon un parcours prévu dès le départ, afin de maintenir éveillé l'intérêt du lecteur ce récit est donc entrecoupé de nombreux flash-back qui nous permettent de connaître progressivement tout le passé du héros et les raisons de sa fuite. Notre héros se retrouve souvent confronté à la solitude, solitude qu'il essaie toujours de rompre, ou en tout cas de vivre le mieux qu'il peut : dans ce roman on a un véritable éloge de l'amitié, de la famille, mais aussi de l'art et de l'imagination qui l'empêchent de devenir fou dans les moments les plus durs.

Une ou deux péripéties m'ont paru peu crédibles, mais il faut se souvenir qu'il s'agit d'un roman pour enfants fantastique, voire même empreint de merveilleux, il faut donc jouer le jeu ; et l'ensemble est très bien ficelé, cohérent et non dénué d'humour, j'aimerais lire le deuxième tome, Les Yeux d'Elisha, quand j'en aurai l'occasion, afin de suivre encore Tobie dans ses aventures...

Ce roman m'a été offert dans le cadre d'un partenariat (mon tout premier partenariat !), je tiens donc à remercier Les éditions Gallimard Jeunesse et Livraddict !!!
 
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Citations : "Un enfant solitaire parviendra toujours à s'inventer de la compagnie."

"Un compliment, dit par un salopard, fait aussi plaisir qu'une bonne crème servie dans un cendrier sale."

Samedi 20 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/nobodyowens.jpgLivre fini à 15h50 pendant le Read-A-Thon
311 pages

Quatrième de couverture : Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s'il n'avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d'une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu'un va attirer Nobody au-delà de l'enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l'éliminer depuis qu'il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux...

L'Étrange Vie de Nobody Owens est un roman enchanteur, noir, magique, tendre et profond. La grâce absolue de Neil Gaiman, de retour après son livre-culte, Coraline.

Mon avis : j'avais beaucoup aimé Coraline il y a quelques années, et j'avais donc envie de lire un autre livre de cet auteur pour voir si je serais séduite une deuxième fois... et ça a été le cas ! J'aime les histoires fantastiques un peu sombres, et avec ce roman j'ai été servie ! A travers ce roman on découvre un nouveau monde, une sorte de monde parallèle caché à l'intérieur de notre propre monde, et dont l'existence serait tout à fait cohérente et plausible, puisqu'il s'agit d'un monde de morts inaccessible aux vivants, sauf à Nobody Owens, dont la vie a été sauvée grâce à un couple de fantômes... on découvre donc l'enfance exceptionnel de ce petit garçon élevé dans un cimetière...

Je me demandais quelle intrigue allait être développée dans un lieu censé être morne et clos, j'avais aussi peur que le côté "policier" de l'histoire (puisqu'on ignore qui est le meurtrier de la famille de Bod - diminutif de Nobody Owens, quel est son mobile....) soit développé au détriment de son côté fantastique mais il n'en est rien ! Neil Gaiman a réussi à créer tout un monde dans son cimetière, avec ses règles, ses légendes... on y croit complètement ! Les illustrations sont très nombreuses, elles nous suggèrent une ambiance brumeuse sans pour autant brider notre imagination, et ici le noir et blanc est parfaitement approprié. On s'aperçoit rapidement que le monde des défunts est plein d'aventures et de personnages hauts en couleur, on rencontre ainsi sorcières, loup-garous, goules, et autres créatures étranges comme le mystérieux Silas... l'incursion dans le monde des vivants, vu du point de vue d'un enfant plus habitué à celui des morts, rend notre propre monde étrange, hors du commun. J'ai aussi été impressionnée par le style, je n'ai pas eu à me dire "attention tolère la simplicité du style, c'est un livre pour enfants", j'ai vraiment savouré la plume de Neil Gaiman ! J'ai trouvé l'émotion de la fin parfaitement bien distillée.... vraiment un très bonne lecture pour moi, j'ai eu du mal à m'arracher de cet univers pour me glisser dans le livre suivant, le cimetière de la colline m'est resté en tête un moment, j'adorerais qu'une adaptation en film soit faite !

Samedi 20 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/laquetede.jpgLivre fini à 20h pendant le Read-A-Thon
276 pages

Challenge Livraddict 2010, 2/6 ♦
 
Quatrième de couverture : "Quand Camille vit le poids lourd qui fonçait droit sur elle, elle se figea au milieu de la chaussée. Son irrépressible curiosité l'empêcha de fermer les yeux et elle n'eut pas le temps de crier... Non, elle se retrouva couchée à plat ventre dans une forêt inconnue plantée d'arbres immenses. Te voici donc, Ewilan. Nous t'avons longtemps cherchée, mes frères et moi, afin d'achever ce qui avait été commencé, mais tu étais introuvable... "

Résumé : En pénétrant accidentellement dans l'univers de Gwendalavir, Camille découvre qu'elle est l'élue sur qui repose la survie de tout un peuple. Après avoir réussi à maîtriser le Don du dessin et terrassé de nombreux ennemis, Camille devient Ewilan... Sa quête lui permet de faire la lumière sur son identité, ses responsabilités, ses aspirations et sa place dans le monde.

Mon avis : j'avais entendu énormément de bien de cette trilogie, et j'ai été assez déçue. Etait-ce parce que j'avais déjà fait trop d'escapades livresques dans des mondes différents aujourd'hui ? Je ne sais pas trop, mais c'est surtout le style qui m'a gênée. Peut-être l'auteur avait-il simplement l'intention de sublimer ses personnages et de rendre la moindre de leur action héroïque, mais j'ai eu l'impression que l'auteur en faisait trop ; la réaction des personnages surtout m'a sans arrêt paru façon exagérée, dès que le moindre rebondissement survient, on a droit à des formules décrivant des états extrêmes du genre "un flot d'angoisse l'envahit", "des larmes lui montèrent aux yeux", "elle ne put retenir un cri de joie"... et au bout d'un moment ça m'a sérieusement exaspérée. Peut-être que je suis trop tatillonne, mais rien que dans la quatrième de couverture, préciser que sa curiosité est "irrépressible" me semble un peu superflu, maladroit. J'ai eu le sentiment que l'auteur cherchait à enrichir son style en collant trop souvent des adverbes pas forcément nécessaires, et qui ne font que rendre son texte artificiel. Toutes ces impressions sont tout à fait subjectives bien sûr, mais les réticences que j'ai eu sur la forme m'ont pas mal gâché la lecture.

En-dehors de ces remarques formelles, j'ai apprécié l'intrigue et le monde que nous fait découvrir Pierre Bottero : un monde nouveau, peuplé de différentes ethnies étranges et où les choses qu'on imagine peuvent devenir réelles, c'est tout à fait séduisant... certains personnages, comme Salim et Bjorn, sont très attachants. Ellana la marchombre m'est aussi très sympathique. L'amitié ambiguë entre Ewilan et Salim est plutôt bien décrite, et de façon amusante. Quand un peu avant la fin du premier tome Ewilan apprend l'existence d'un personnage important qui va peut-être venir bouleverser l'histoire, j'ai eu un vrai regain d'intérêt... hélas cette piste n'est pas développée de la manière dont je l'aurais souhaité, tant pis !

Un avis mitigé pour ma part donc : vers le milieu, j'en avais marre, et j'ai pensé que je ne lirai pas les tomes suivants. J'ai fini le premier tome, je suis allée dîner... et je me suis rendue compte finalement que j'avais quand même envie de commencer le deuxième pour connaître la suite ! Malgré les points négatifs que j'ai soulevés, je suis curieuse de savoir ce qui va se passer... peut-être que mon avis va évoluer favorablement par la suite ?

Samedi 27 février 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/ewilant2.jpgLa Quête d'Ewilan, tome 2 : Les Frontières de glace

Quatrième de couverture / extrait : " Les bras de la goule se refermèrent sur Camille qui poussa un cri de détresse. Un froid terrible la saisissait, figeant ses membres et menaçant de faire exploser son cœur. Camille avait si froid qu'elle aurait hurlé si elle en avait été encore capable. Elle ne sentit pas des bras la saisir, l'envelopper dans des couvertures, la frotter, la masser. Il faisait froid. Vraiment trop froid. "

Résumé (qui en dit trop je trouve !) En Gwendalavir, Ewilan et Salim partent avec leurs compagnons aux abords des Frontières de Glace pour libérer les Sentinelles garantes de la paix. Ils repoussent en chemin les attaques de guerriers cochons, d'ogres et de mercenaires du Chaos, résolus avec les Ts'liches à tuer Ewilan, mais se découvrent un peuple allié : les Faëls.
Salim se lie d'amitié avec une marchombre aux pouvoirs fascinants, tandis qu'Ewilan assoit son autorité et affermit son Don. Mais pour prétendre délivrer les Sentinelles, elle devra d'abord percer le secret du Dragon.

Mon avis : je n'avais pas été très emballée par le premier tome, et pourtant je me suis surprise à avoir envie malgré tout d'enchaîner avec le deuxième tome... dont la lecture a été plus agréable pour moi ! Est-ce que le style est moins artificiel ou bien est-ce moi qui m'y suis habituée ? Peut-être un peu des deux, en tout cas je n'ai pas été exaspérée comme ça a été le cas pendant ma lecture du 1er tome, et je ne me suis pas ennuyée non plus... la résolution positive de toutes les péripéties est assez prévisible, ce tome n'apporte pas vraiment de surprise, mais je dirais que c'est une bonne lecture pour se détendre (et que j'ai réussi à faire malgré un mal de tête ^^), l'atmosphère de camaraderie qui règne dans la petite troupe (et qui m'a pas mal rappelé l'ambiance de certains passages du Seigneur des Anneaux) est souriante, plutôt mignonne. Je trouve finalement l'ensemble des personnages attachants !

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La Quête d'Ewilan, tome 3 : l'île du destin

Quatrième de couverture / extrait : Il s'agissait d'un loup assez jeune, au torse puissant et aux crocs impressionnants. Assis sur ses pattes arrière, il les observait avec curiosité, sans une once de crainte. Camille marcha dans sa direction. Il ne lui prêta pas une attention particulière, mais, quand elle ne fut plus qu'à deux mètres de lui, il montra les dents et se mit à grogner. Elle s'immobilisa. Recule, lui ordonna Edwin à mi-voix. Sans tenir compte de ses paroles, Camille s'accroupit lentement, regardant le loup dans les yeux.

Résumé : Les Sentinelles libérées, Ewilan et Salim rejoignent la Citadelle des Frontaliers avec leurs compagnons. Là, Ewilan découvre la retraite du légendaire Merwyn, le plus grand des dessinateurs. Il leur conseille de regagner l'autre monde et de convaincre Mathieu, le frère d'Ewilan, de les suivre en Gwendalavir. A leur retour avec lui, la troupe embarque pour les îles Alines où les parents d'Ewilan sont détenus par la traîtresse Eléa Ril' Morienval. Mais des pirates les pourchassent. Ewilan parviendra-t-elle à mener sa quête jusqu'au bout ?

Mon avis : ce tome est plus riche en actions et surtout, ces actions sont plus surprenantes, le dénouement heureux ne va pas de soi, il y a un peu plus de suspense, les personnages se retrouvent vraiment en danger. La rencontre avec un des personnages les plus importants du monde m'a beaucoup plu, c'est je pense le passage que j'ai préféré dans toute la trilogie ! Les personnages deviennent aussi plus complexes, tout ce qui concerne l'identité ambiguë de Salim m'a aussi intéressée. Enfin j'ai été ravie du retour d'un des personnages qu'on avait à peine entrevus dans le premier tome ! Tous ces éléments positifs font que ce dernier tome est mon préféré, et que mon avis général sur l'ensemble de la trilogie est plutôt positif ; je pense que cette trilogie m'aurait véritablement charmée si je l'avais lue plus jeune...

Ces deux livres sont dans la liste du Big Challenge Livraddict,
il s'agit donc pour moi de lectures-bonus pour ce challenge.

Jeudi 26 août 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/laforetdescaptifs.jpg(lu le 8 août)

Quatrième de couverture / extrait :
"La raison d'Ewilan vacilla. Qui avait révélé son Don à l'Institution ? Qui était au courant qu'elle allait revenir et que son pas sur le côté la conduirait dans le parc à cet instant précis de la journée ? Que savaient les hommes qui l'avaient enlevée de l'Art du Dessin et de Gwendalavir ?"

Mon avis : Mon avis sur La Quête d'Ewilan était mitigé et je m'étais dit que je ne lirais pas les trilogies suivantes et puis finalement, quand j'ai appris qu'un ami de mon frère les possédait je me suis laissée tenter, un peu d'aventures fantastiques pour les vacances, pourquoi pas !
Lu quasiment d’une traite (en voiture sur la route des vacances…), j’ai bien aimé, je dirais, autant que le troisième tome de la trilogie précédente, La Quête d’Ewilan : il faut croire que j’ai décidément fini par m’attacher aux personnages, et le style qui m’avait souvent agacée dans la Quête d’Ewilan m’a plutôt plu dans ce livre-ci (sauf quelques passages un peu mièvres -_-), j’ai trouvé l’écriture moins clichée, les images un peu plus originales ; est-ce que ce livre est mieux écrit ou bien étais-je aujourd’hui dans une meilleure disposition d’esprit ? Je ne sais pas trop…
 
Quasiment la totalité de l’histoire se déroule dans notre monde, ce qui m’a un peu déçue au début, j’aurais aimé retourner à Gwendalavir… mais mon attention a cependant été immédiatement accrochée puisqu’on commence par la description d’une situation désespérée avec la séquestration d’Ewilan par de mystérieux ravisseurs et les tentatives désespérées de Salim pour la sauver… les différents flash-backs habilement entremêlés qui suivent nous permettent de comprendre comment on a pu en arriver là et la révélation de l’identité des ravisseurs est retardée, ce qui renforce le suspense ; une fois qu’elle est connue, l’enjeu sera bien évidemment de les combattre, l’action est donc sans cesse relancée.

La résolution de tous les problèmes se fait un peu trop facilement à mon goût, un rebondissement inespéré surtout m’a semblé un peu facile à inventer pour l’auteur, j’aurais aimé une solution un peu plus subtile, mais bon…. Je ne pense pas que ces différentes aventures me marqueront énormément mais j’ai cependant bien profité de cette lecture très distrayante et c’est donc avec plaisir que je vais me lancer dans le tome 2, l’œil d’Otolep.

Jeudi 26 août 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/loeildotolep.jpg(lu le 9 août)

Quatrième de couverture / extrait : "Le brûleur arrivait sur eux à une vitesse hallucinante. Ellana encocha une flèche, Edwin tira son sabre, Salim son poignard. Le cœur serré par l'angoisse, Ewilan comprit pourtant qu'ils ne pourraient pas arrêter le monstre. Elle se glissa dans l'Imagination. "

Mon avis : Ah, avec ce deuxième tome nous sommes de nouveau dans le monde merveilleux de Gwendalavir, et nous retrouvons bon nombre des personnages rencontrés dans la première trilogie, qui m’avaient manqué.

Je crois bien que j’ai fini par identifier quels sont les traits d’écriture particuliers à Pierre Bottero (j’ai presque envie de les qualifier de « tics ») que je n’aime pas trop. Pour renforcer une idée, donner un ton plus direct, plus péremptoire à son discours, l’auteur ajoute sans arrêt des phrases nominales (le plus souvent) très courtes pour appuyer ce qu’il vient de dire, ou saccader les différentes étapes d’une action de manière emphatique.

Je trouve ça plus redondant et saoulant qu’autre chose, je préfère quand les choses sont dites de façon moins catégoriques, avec plus de nuances, mais bon, je passe outre, et je pense que cette façon de donner plus de poids à différentes déclaration participe à la tonalité épique de certains passages, je pourrais comparer ce style d’écriture à la musique assourdissante qui accompagne souvent les moments forts dans des films. Exemple, dès la deuxième page :
 "La ruelle était étroite, tortueuse, mal éclairée, un véritable coupe-gorge dans lequel la marchombre l’avait précipité quelques minutes plus tôt.
    Volontairement.
Et elle était décidée à ne pas intervenir (...)" (et la phrase continue encore)

Comme dans les tomes précédents, du danger, un certain suspense, des aventures et donc une bonne dose d’action… si la psychologie des personnages secondaires est à peine esquissée, on s’intéresse cette fois-ci d’un peu plus près aux sentiments d’Ewilan et de Salim, et ce n’est pas dommage ! (et je ne sais pas si je l’avais déjà dit en ce qui concerne La Quête d’Ewilan ou pas, en tout cas c’est une impression qui me poursuit, il me semble assez clair que Bottero s’a dû s’inspirer du Seigneur des Anneaux, un peu trop à mon goût, les équivalences entre différents personnages sont si évidentes dans certains cas que quand je pense au personnage d’Edwin par exemple, c’est invariablement l’image d’Aragorn qui me vient à l’esprit). De même dans ce tome quand il est question des conséquences désastreuses d’amours déçus, de cicatrice dangereuses, du comportement de professeurs, de téléportation (le « pas du le côté »), de la nécessité de protéger son esprit contre des attaques qui feraient plier la volonté de notre héroïne…. Il y a plein d’éléments qui me rappellent irrésistiblement l’univers de Harry Potter.

Heureusement, la dimension de l’Imagination et les particularités des différentes aventures et lieux confèrent à l’univers de Bottero une certaine profondeur et une originalité qui permettent d’écarter un minimum de l’esprit du lecteur le souvenir de ces autres œuvres fantastiques. Une fois de plus cependant, je reprocherais à Bottero d’avoir imaginé une solution miraculeuse sortie d’on-ne-sait-où pour sauver une situation infiniment délicate, mais tant pis…
 
 Alors que la fin du tome 1 des Mondes d’Ewilan est relativement calme et positive, la fin du tome 2 donne envie de lire plus rapidement le tome 3 afin de dénouer des problèmes pas encore résolus ! Dans l’ensemble l’intrigue du tome 2 m’a parue plus dense que le tome 1, et plus sombre peut-être : du moins on voit dans ce tome-ci que les problèmes peuvent venir de l’intérieur, ce qui donne une certaine complexité à l’intrigue qui devient dès lors moins manichéenne, et j’ai apprécié l’apparition de Liven dans le rôle de concurrent de Salim… mais je n’en dis pas plus ;)

Citation : "Le ridicule tue moins que la prétention. Et il fait rire."

Mercredi 13 octobre 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/beedlethebard.jpgCHALLENGE ABC 2010, 19ème livre lu ♦
(Lecture en VO)

Quatrième de couverture : Voici les cinq contes de fées qui bercent l'enfance des jeunes sorciers. Chacun a sa magie particulière qui enchantera les lecteurs et les fera tour à tour rire ou frissonner.
Les commentaires passionnants et malicieux du professeur Albus Dumbledore qui accompagnent chaque récit seront appréciés des sorciers comme des Moldus. Le professeur donne de nombreuses clefs et dévoile, par la même occasion, maint détail de la vie à Poudlard.
Cet ouvrage comporte cinq contes, dont un figure dans Harry Potter et les Reliques de la Mort : Le Conte des Trois Frères.
Les cinq contes de Beedle le Barde sont :
• Le Sorcier et la Marmite sauteuse
• La Fontaine de la Bonne Fortune
• Le Sorcier au cœur velu
• Babbitty Lapina et la souche qui gloussait
• Le conte des Trois Frères

Mon avis : cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu en anglais... en fait la dernière fois, c'était pour Harry Potter and the Deathly Hallows ! Comme ce recueil de contes est court et plutôt destiné à la jeunesse (même si on sait bien que les fans de Harry Potter n'ont pas d'âge :p), je pensais que cela ne me causerait vraiment pas le moindre problème de compréhension, mais je dois avouer que j'ai dû rouiller, et au début j'ai un peu peiné... surtout pour des problèmes de vocabulaire en fait. Je ne me suis pas amusée à chercher tous les mots inconnus dans le dico, ça aurait été pénible et cela n'était pas nécessaire, le contexte aide à bien comprendre globalement ; mais la plupart des mots que j'ai tout de même cherchés n'étaient pas dans mon dico, pourtant pas particulièrement petit ! (mais du coup cela m'a un peu rassurée ; si même mon dico ne connaissait pas ces mots, je n'allais pas les connaître non plus, faut pas pousser ! ^^)

La lecture de ces contes a quand même été agréable, même si tous les contes ne m'ont pas enthousiasmée. Le premier, "The Wizard and the Hopping Pot", ne m'a pas vraiment plu, j'aime assez la morale (les sorciers doivent être gentils avec les moldus !) mais les péripéties m'ont semblé trop répétitives, et la chute, vraiment trop prévisible (en plus je ne savais pas ce que signifait "hopping" et cela m'a vexée de ne même pas comprendre le titre du premier conte, je me disais que ça partait mal ^^). Autre déception du recueil : "Babbity Rabbitty and her cacking Stump" (là pareil, le mot "stump" m'a posé des problèmes, c'est le dessin finalement qui m'a fait comprendre qu'il s'agissait d'une souche !), je suis peut-être trop nulle, mais c'est ce conte qui m'a posé le plus de problème de compréhension, les personnages principaux sont méchants (bouh !) et le seul personnage positif du conte est trop peu présent à mon goût.

Heureusement, pour compenser, j'ai beaucoup aimé les trois autres contes : "The Fountain of Fair Fortune", même si elle fonctionne sur un schéma répétitif avec trois sortes d'épreuves (schéma classique du conte, qui s'appelle la triplication - réminiscence d'un cours sur la littérature jeunesse à la fac) m'a tout de même bien diverti (je n'avais pas deviné la fin à l'avance), et j'ai aimé le fait que les qualités humaines des personnages soient valorisées au détriment des pouvoirs magiques du lieu, j'ai trouvé ce conte plein de sagesse, et assez subtil tout de même. Le sujet du conte "The Warlock's Hairy Heart" m'a tout de suite accrochée car il est question d'amour, et de la sensation de faiblesse que ce sentiment peut entraîner. J'ai trouvé la fin très belle, et ce conte dans son ensemble est bien plus violent que les autres, plus sanglant, je l'ai trouvé moins enfantin ! Enfin, j'avais hâte pour finir de relire "The Tale of the Three Brothers" qu'on a déjà pu découvrir dans le tome final de Harry Potter. Je ne m'en souvenais plus très bien - même si en lire le début me l'a aussitôt remis en tête - et j'aime vraiment beaucoup ce conte !

Replonger dans l'univers de Harry Potter m'a donné envie de relire -encore- la série (et surtout les derniers tomes que j'ai peu relus - voire, pas relu pour le tout dernier, enfin je l'ai lu une fois en anglais et une fois en français mais c'est tout). Les dessins (de J. K. Rowling) sont mignons et correspondent bien au genre du livre, leur relative finesse compense l'absence de couleurs, et ils sont assez nombreux sans envahir le livre. Les commentaires de Dumbledore sont intéressants, ils éclairent le sens du texte en donnant le contexte dans lequel les contes ont été écrit, évoquant les différentes critiques des contes, et surtout, ils donnent une impression d'authenticité à l'ensemble - je veux dire par là qu'ils nous aident à imaginer que ces contes ont pu connaître une réception dans le monde des sorciers, qu'ils sont une part d'une véritable culture différent de la nôtre, et donnen encore plus de cohérence au monde de Harry Potter :p

Un sympathique petit prolongement à la saga donc, qui peut rendre le fan de Harry Potter nostalgique :') même si tous les contes ne se valent pas et que le plaisir de la lecture n'a rien à voir avec celui que j'ai eu à suivre les aventures de Harry !

D'autres avis : je vous rappelle que pour voir d'autres critiques des bouquins que je présente sur ce blog, il vous suffit (bon pas pour tout le blog, mais pour les dernières pages oui) de cliquer sur l'image de couverture du livre pour avoir accès à sa fiche bibliomania répertoriant les liens vers d'autres critiques - je vous le signale de nouveau ici car pour ce livre c'est particulièrement intéressant, 26 critiques sont répertoriées !

Vendredi 15 octobre 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/eragon.jpgCHALLENGE ABC 2010, 18ème livre lu ♦
 
Quatrième de couverture :
Un garçon...
Un dragon...
Une épopée...

Voilà bien longtemps que le mal règne dans l'Empire de l'Alagaësia... Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au coeur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l'emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n'imagine pas alors qu'il s'agit d'une oeuf, et qu'un dragon, porteur d'un héritage ancestral, aussi vieux que l'Empire lui-même, va en éclore... Très vite, la vie d'Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s'engage dans une quête qui le mènera aux confins de l'Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n'a que quinze ans, mais le destin de l'Empire est désormais entre ses mains !

Mon avis : il y a quelques années, j'ai vu le film, qui ne m'avait pas tellement plu. Je trouvais les dragons beaux, mais l'histoire en elle-même ne m'avait pas accrochée et je crois bien que je m'étais même à moitié endormie devant. Et puis, j'ai lu des critiques qui disaient que le livre était quand même mieux, ma mère abonnée à France Loisirs (quelle arnaque, ne vous inscrivez jamais à un truc comme ça ^^) devait acheter un livre, je lui ai demandé d'acheter celui-ci en me disant que je ne le lirais bien un jour... il a dormi plusieurs années dans ma bibliothèque et sans le challenge ABC et la lecture commune à laquelle je me suis inscrite il aurait peut-être dormi encore longtemps... mais je me suis décidée à le lire pendant le Read-A-Thon en me disant que cela serait facile à lire et qu'un livre narrant des aventures fantastiques me permettrait de tenir des heures sans peine.

Facile à lire, ça l'est en effet. Le style n'échappe pas à certains clichés mais globalement, il se lit bien sans être trop simple ; je l'ai trouvé moins enfantin que le style de Pierre Bottero par exemple. J'ai quand même eu du mal à entrer dans l'histoire, les premières pages ne m'ont guère accrochée et il a fallu que je me dise "allez, force-toi au moins à aller jusqu'à la page 20 avant de laisser tomber", et puis finalement au fil des pages je me suis quand même laissée porter. Je sais pas trop pourquoi, mais le destin de ce gamin qui vit dans une ferme et qui va devenir un héros m'a fait penser au début de Taram et le chaudron magique, de Disney ^^ les images de ce dessin animé me sont venues en tête quand j'ai cherché à visualiser le décor. L'histoire met un certain temps à vraiment démarrer, on se doute bien que la pierre qu'il a trouvé est un oeuf de dragon (c'est d'ailleurs révélé dans la quatrième de couverture), mais il n'éclot pas tout de suite, loin de là ! Et ce n'est qu'à partir du moment où la dragonne naît et est élevée en secret par Eragon que l'intrigue prend vraiment de l'intérêt. Malgré les responsabilités qui vont très vite lui incomber, Eragon garde malgré tout pendant une partie du tome un comportement assez gamin, j'ai trouvé cet aspect plutôt drôle et assez réaliste.

Quand les choses vont vraiment se mettre en place (périphrase qui ne veut pas dire grand-chose mais c'est pour ne pas spoiler), on a droit à un grand classique de la fantasy : le long voyage (entrecoupé d'embûches) du jeune héros escorté d'un homme sage qui va en quelque sorte le former en route. Péripétie que je ne trouve pas des plus palpitantes et qu'on a déjà vu dans le Seigneur des Anneaux (normal me direz-vous, c'est sans doute Tolkien qui l'a inventée - je dis ça un peu au pif parce que je n'y connais pas grand-chose en terme de littérature fantasy, surtout si je me trompe dites-moi quel est l'inventeur d'un tel schéma !), et dans la Quête d'Ewilan... et ça m'a plutôt saoulée que Paolini nous refasse le coup. Bon, pour compenser, il y a Brom, un sacré personnage que j'ai beaucoup apprécié, mais j'aurais aimé qu'on en sache plus pour lui. La relation entre Eragon et Saphira est aussi mignonne, mais bon ça casse pas des briques non plus.

La fin de ce voyage correspond au moment du roman que j'ai le plus apprécié, pendant un certain nombre de pages j'étais quasiment passionnée par tout ce qui se passait... mais mon intérêt a fini par retomber un peu, et les scènes de la fin m'ont déçue : beaucoup d'action "pure" ; que la bataille de la fin m'a semblé longue...  - mais peut-être aussi parce que je commençais à fatiguer à ce moment-là (il devait être 4 heures et demie du matin et j'étais sur le bouquin depuis l'après-midi de la veille) - et pourtant la fin n'apporte pas de réel dénouement, on a vraiment l'impression que les choses vraiment intéressantes vont vraiment n'avoir lieu que dans le tome 2, et cela m'a beaucoup frustrée sur le coup, j'ai vraiment pensé "Quoi ? Tout ça pour ça ???". Cette lecture m'a fait connaître des moments agréables, mais aussi une bonne dose d'ennui que je ne peux ignorer au moment de faire le bilan (bon, je suis quand même allée au bout dans des conditions où ma patience était mise à rude épreuve, cela veut donc sans doute dire que mon intérêt était quand même toujours relancé à un moment ou à un autre, mais...) Je n'ai donc pas vraiment hâte de lire les prochains tomes, même si j'ai lu qu'ils étaient mieux, et puis après tout j'ai bien donné une deuxième chance à Pierre Bottero alors que je n'avais pas non plus vraiment aimé le tome 1 de la Quête d'Ewilan (et je ne le regrette pas), alors... on verra. L'ennui c'est que si je lis la suite, cela sera dans longtemps, et je suis à peu près sûre que dans quelques semaines, j'aurai oublié les trois quarts de ce tome. (ah, aussi, on m'avait dit que ce premier tome était un plagiat total de l'intrigue de Star Wars, mais comme je n'ai toujours pas vu Star Wars ben... j'en sais rien !)

En conclusion : un démarrage lent mais pas si indigeste que ça, un loong voyage comme dans la plupart des bouquins du genre -_-,  un personnage qui m'a beaucoup plu et quelques moments aventureux qui m'ont tenue en haleine, mais une fin décevante... un avis mitigé, je ne suis pas emballée, mais c'est quand même mieux que le film.
 
>>> Lecture commune sur Livraddict <<<
Autres critiques : Véro, Lalou, Lily, Dup, Cathy, Czar, Einoha, Meurianne, Comicboy, Azariel87 ... (d'autres liens à venir)
(et encore plus de chroniques en cliquant sur la couverture ;))

Samedi 23 octobre 2010

http://bouquins.cowblog.fr/images/livres/lavoleusedelivres.jpgCHALLENGE ABC 2010, 20ème livre lu ♦

Quatrième de couverture :
1939. En Allemagne nazie. Le pays retient son souffle. La Mort n'a jamais été aussi occupée. Et jamais elle ne le sera autant.
Un roman où il est question :
d'une fillette
de mots
d'un accordéoniste
de fanatiques
d'un boxeur juif
d'un certain nombre de vols...

C'est la Mort elle-même qui raconte cette histoire. Dotée d'un humour noir, sarcastique, mais compatissant, elle est témoin de la folie des hommes. Tout semble perdu d'avance, sauf quand se distinguent des enfants rebelles et des Allemands qui n'obéissent pas aux règles...

Mon avis : comme je n'avais pas lu la quatrième de couverture (je le fais assez rarement en fait, ou plutôt, je parcours souvent des quatrièmes de couvertures, mais je les oublie aussitôt), mais que j'avais lu dans plein de blogs que la grande originalité de ce livre, c'est que la Mort en est la narratrice, j'en avais déduit que la Mort était la voleuse de livres, et ce n'est pas le cas. La voleuse de livres, c'est l'héroïne, Liesel, petite fille recueillie par le couple Hubermann pendant la seconde guerre mondiale, qui sera longtemps hantée par le souvenir de la mort de son petit frère, et va commencer une nouvelle vie à Molching, ville de ses parents adoptifs.

Etant donné que la narratrice du livre est la Mort, je m'attendais à quelque chose d'assez différent. Je pensais que l'humour noir dont il est question dans la quatrième de couverture (que j'ai lue au bout de quelques pages) dominerait plus. A la première page la Mort dit ne pas être gentille, pourtant tout au long de ma lecture il m'a bien semblé que c'était son côté sympathique, compatissant qui ressortait le plus. La mort semble quasiment faire son travail malgré elle, parce qu'elle y est obligée, mais ce n'est pas elle qui choisit d'ôter la vie de telle ou telle personne : spectatrice comme nous tous, elle emporte les âmes des gens quand leur heure est venue et semble elle-même le regretter. Cette vision de la Mort m'a semblé tout à fait inhabituelle, et intéressante finalement même si du coup, son point de vue n'est pas si éloigné du point de vue qu'on pourrait avoir nous-même sur l'histoire... à certains moments, je devais me rappeler que c'était la Mort qui nous racontait tout cela, ce n'était pas du tout perceptible à chaque ligne...

Cependant, même si je m'attendais à un style plus violent, moins doux, voire même "horrible", il faut admettre que le fait que la Mort soit la narratrice du roman implique quand même une narration assez originale : très régulièrement, certaines informations sont mises à l'écart du reste du texte pour être mises en valeur (au niveau de la mise en page, elles sont centrées et en gras). J'ai d'abord été un peu gênée par ces fréquents paragraphes isolés qui mettent brusquement en pause le récit avant de m'y habituer et de comprendre leur intérêt : ces informations diverses, qui sont toujours précédées d'un titre, peuvent au premier abord sembler insignifiantes, mais elles ont pour but de nous mettre à distance de la scène, et sont comme des arrêts sur images. Il peut s'agir de bribes de dialogues, d'informations complémentaires sur des personnages ou sur une situation, ou alors, sans qu'on comprenne forcément tout de suite le lien avec ce qui précède, des pensées que la Mort intègre à son discours. Le tout nous donne l'impression d'avoir du recul, et nous donne une vue d'ensemble en mettant en évidence certains détails. La Mort nous fait en quelque sorte partager le point de vue surplombant, omniscient qu'elle semble avoir sur le monde. Elle s'intéresse aussi à des choses auxquelles on ne prête pas attention, et cela donne un aspect parfois assez poétique au texte : à chaque fois que quelqu'un meurt par exemple, elle regarde quelle est la couleur du ciel et nous la donne avec précision, en nous donnant à voir par des métaphores des nuances invisibles aux yeux humains.

En ce qui concerne le contenu du roman, on va donc suivre la destinée de Liesel et des gens qu'elle aime pendant la guerre. Le récit reste toujours assez simple ; les faits historiques dont il est question sont crédibles, il s'agit d'un roman pour la jeunesse, on n'a donc pas de description trop crue mais ce n'est pas non plus édulcoré, on n'est pas vraiment épargné et j'ai retenu mes larmes à la fin. Ce n'est pas pour moi l'énorme coup de cœur que ça a semblé être pour pas mal de personnes mais c'est un beau roman qui mêle une narration assez originale et une histoire prenante avec des personnages attachants, le tout mêlant amitié, solidarité, amour des livres, joies de l'enfance et horreurs de la guerre.

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"Peu de livres changent une vie. Quand ils la changent c'est pour toujours." Christian Bobin

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