Samedi 24 décembre 2005


Quatrième de couverture "Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C'est ton droit. Camarade, je n'ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ca m'est égal lequel de nous deux qui tue l'autre. Qu'est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson."

Résumé : La chance a quitté Santiago le vieux pêcheur, qui, pour rétablir son honneur, décide de ramener un gros poisson coûte que coûte. 3 jours de lutte intense entre le poisson et l'homme. 3 jours de solitude, d'isolement absolus. 3 jours pendant lesquels l'homme pense, doute, lutte...

Mon avis : Très poétique et touchant... un hymne au courage humain.

adaptation cinématographique : film d'animation russe d'Alexandre PETROV : un court-métrage de 22 minutes qui a nécessité la création de 29 000 tableaux !

Dimanche 25 décembre 2005

(sous-titre : récit d'une enfance volée)

autobiographie commencée par désoeuvrement pendant le réveillon de Noël hier, et fini à 5 h 00 du matin ^^


Résumé : Depuis toute petite, Julie est une enfant fragile qui passe plus de temps en visite chez les médecins et en examens dans les hôpitaux que sur les bancs de l'école. Ce mal étrange dont elle souffre et que seule sa mère sait décrire ne trouve pas, en dépit des médicament ingurgités, des traitements lourds infligés, des spécialistes consultés, de remède. Tout simplement, peut-être, parce que Julie n'est pas malade...
Le syndrome de Münchhausen par procuration est une des formes les plus méconnues - car des plus indétectables - de maltraitance. Le témoignage poignant, terrifiant d'une enfant victime de l'amour.

Mon avis : Whaouh... un livre vraiment flippant. Au fur et à mesure qu'on avance dans le récit, 1000 questions se posent : comment de telles atrocités peuvent-elles exister ? Comment peut-on mentir à ce point ? Comme peut-on infliger cela à son propre enfant ? Et surtout, comment peut-on survivre à de telles horreurs ??? Profondément déprimant, il y a eu des passages qui m'ont vraiment dégoûtée et où j'ai cru que j'allais sombrer dans la plus totale misanthropie. C'est donc ça, l'humain ?
Mais l'auteur, à qui tout cela est réellement arrivé, ne laisse pas son lecteur seul face à son désarroi. Julie Grégory explique sa lente remontée, nous raconte comment elle a réussi à s'en sortir... parle de sa vaine tentative de réconciliation avec sa mère, qui ne pourra jamais changer...
 

Lundi 26 décembre 2005

nouvelle d'environ 90 pages lue cette nuit...

Quatrième de couverture : Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu'antipathique ? Peut-on croire, comme il l'affirme, qu'il n'a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer. Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l'inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges. Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, "pourrait servir d'illustration à la charmante époque où nous vivons".


Mon avis :
Assez flippant également je dois dire... montre les ravages que peut faire l'isolement absolu et donne une idée du pouvoir du cerveau humain... très bonne nouvelle (dans le sens, "petite histoire", lol)

Mardi 27 décembre 2005

Quatrième de couverture : Dans les années soixante-dix à Paris, une famille allemande vit dans l'amnésie, le refus total de ses origines. Les Wommel ont trente-cinq ans, ils sont installés en France depuis près de dix ans. Leur fils, Ernst, va entrer en sixième et, contrairement à son frère aîné, il ne peut accepter le silence qui entoure leur histoire, cette mémoire refusée qui ferait de lui un éternel étranger. Ernst décide d'apprendre l'allemand, la langue de ses parents, celle qu'ils ne parlent jamais, cette interdiction suprême, ce tabou. Comme un passeport pour le passé, cet apprentissage devient très vite le moyen par lequel Ernst espère retrouver ses racines. A quatorze ans, il part en Allemagne avec sa classe et rencontre Rolf, son correspondant, avec qui il vivra une tendre amitié. Ce pays lui est enfin ouvert, il y retournera chaque année. Avec la complicité de son camarade allemand, Ernst persévère dans ses recherches et finit par retrouver son grand-père, qu'il croyait mort, mais qui depuis toujours chantait dans ses cauchemars...

Mon avis : lu complètement au hasard au CDI (j'm'ennuie, j'veux lire un bouquin, amstramgram tiens çui-ci). Et ? Et la petite fille pure et innocente que j'étais en seconde (lol) a été complètement choquée. Ce que le résumé ne dit pas, c'est que l'auteur décrit assez précisément la relation homosexuelle qui unit Ernst et son ami allemand... perso ça m'a mise plutôt mal à l'aise, et je ne vois pas trop ce que ça apporte de plus à l'histoire, qui à part ça est très belle... à lire si ce genre de "détails" de la vie sentimentale du personnage ne vous gêne pas.... (je précise que ce qui m'a gêné dans ce livre c'est le côté "sexuel", pas le côté "homo" ;))

Mardi 27 décembre 2005

" Ce livre est sans conteste l'un des témoignages les plus bouleversants sur l'expérience indicible des camps d'extermination. Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la négation de l'appartenance des juifs à l'humanité. Le passage où l'auteur décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le voir, comme s'il était transparent et n'existait pas en tant qu'homme, figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que l'holocauste a d'abord été une négation de l'humain en l'autre.

Si rien ne prédisposait l'ingénieur chimiste qu'était Primo Levi à écrire, son témoignage est pourtant devenu un livre qu'il importe à chaque membre de l'espèce humaine d'avoir lu pour que la nuit et le brouillard de l'oubli ne recouvrent pas à tout jamais le souvenir de l'innommable, pour que jamais plus la question de savoir "si c'est un homme" ne se pose. De ce devoir de mémoire, l'auteur s'est acquitté avant de mettre fin à ses jours, tant il semble difficile de vivre hanté par les fantômes de ces corps martyrisés et de ces voix étouffées." --Paul Klein

Mon avis : un livre bouleversant, et le mot est faible. Qu'est-ce que je pourrais dire d'autre ? Déchirant ? Traumatisant ? Le personnage raconte son quotidien dans le camp, je vous laisse imaginer... j'ai fait pas mal de cauchemars par la suite, mais je pense que tout le monde DOIT lire ce livre. Pour savoir de quoi est capable l'être humain...

Mardi 27 décembre 2005

Quatrième de couverture : Un recueil d'histoires courtes qui présentent toutes une hypothèse poussée à son extrême.
Et s'il existait une école pour que les jeunes dieux apprennent à créer des sociétés humaines ? ("L'école des jeunes dieux")
Comment fonctionnerait un monde où les nombres seraient à la base de tous les savoirs ? ("Le mystère des chiffres")
Et si une météorite tombait sur le jardin du Luxembourg? ("Fragrance")
Une main gauche peut-elle faire sécession ? ("Je de main")
Serait-il possible à l'humanité d'éviter les catastrophes ? ("L'Arbre des possibles")


Mon avis : très amusant à lire :)... mes deux histoires préférées : peut-être celle avec les lois antivieux, ainsi que celle de "l'ermite absolu" où le personnage se débarrasse de son corps pour ne garder que son cerveau.... de façon ludique, ça nous permet de réfléchir sur le monde qui nous entoure...
Des histoires vraiment imaginatives et extravagantes, qui font parfois allusion à certaines de ses œuvres (dans "l'ami silencieux", on retrouve notamment le personnage d'Isidore Katzenberg, une autre histoire encore évoque Natacha Andersen...) Un livre qui, je pense peut même être accessible à des enfants assez jeunes pour leur faire découvrir progressivement le fantastique monde de Werber.. vais essayer d'en faire lire une ou deux à mon petit frère...

Mercredi 28 décembre 2005

Résumé : Elue de la déesse Epona, Elphame refuse le culte dont elle fait l'objet et qui fait d'elle une divinité. Elle n'a qu'un désir : vivre libre au royaume de Partholon. Décidée à prendre son destin en main, elle crée son propre royaume dans les ruines du château MacCallan. Un royaume où sont abolies les différences entre centaures et humains, un royaume de liberté, pour elle et ceux qui choisissent de la suivre.
Mais dans la forêt profonde qui entoure le palais rôde une présence maléfique : Lochlan, le chef des démons bannis autrefois par la déesse Epona. Un peuple qui ne rêve que de retrouver sa place au royaume de Partholon. Et qui croit que, pour cela, il lui faut faire couler le sang d'une déesse... Lochlan le banni choisira-t-il la fidélité envers son peuple en sacrifiant la déesse, ou l'amour d'Elphame... ?


Mon avis : ... c'est à la fois divertissant, imaginatif, émouvant... peut-être pas un chef d'œuvre, quoique, quand je pense à la magnifique scène du premier baiser... (quand il replie ses ailes autour d'elle... je vous le dis car c'est ce détail qui m'a donné envie de lire ce bouquin... :p) créatures étranges, mythologie, malédiction, destin, amour, tout y est ! Des personnages hauts en couleur qui nous réservent bien des surprises, des rebondissements pas forcément gais, pas de mal de suspense et d'inquiétude à la fin... un conte de fées à la sauce fantasy ! Délicieux :p !!! Je ne vois pas pourquoi on s'en priverait !

Mercredi 28 décembre 2005


Résumé : Le vent dans les landes désolées a creusé l'âme des soeurs Brontë. Seules, elles se sont inventé une compagnie ; célibataires, elles ont rêvé l'amour. Publié en même temps que le livre de sa soeur Emily, Les Hauts de Hurle-Vent, le roman de Charlotte connut d'emblée un immense succès.
Une jeune gouvernante aime le père de ses élèves et est aimée de lui. Mais elle résiste à cet amour, découvrant avec horreur l'existence de la première femme de Rochester, pauvre folle enfermée par son mari. L'histoire, qui trouve son origine dans la jeunesse tourmentée de son auteur, fait se succéder coups de théâtre et débordements de passion, fuite éperdue dans les landes et sens du devoir jusqu'à l'héroïsme.
Jane Eyre est l'un des plus beaux romans d'amour anglais du xixe siècle. Tout y est romantique et tout y est vrai. Jane Eyre, c'était Charlotte Brontë elle-même.

Mon avis : incontestablement un des meilleurs livres qu'il m'ait été donné de lire. Un immense chef d'oeuvre ! Difficile de décrire mon admiration... monstre sacré de la littérature, je suppose que je n'ai pas tout cerné, et je vais donc le relire dès que j'aurais un peu plus de temps... (je l'ai lu il y a 2 ans)... et j'espère qu'un jour je serai capable de le lire et de le comprendre à fond en anglais... ce livre merveilleux est un de mes plus grands coups de foudre, il pourrait justifier à lui tout seul mon amour pour les livres !!!

version simplifiée : il en existe plusieurs, j'en ai même lue une étant petite. Ne nous y trompons pas : ça n'a RIEN à voir avec l'intégrale ! Ce n'est rien qu'un pâle et long résumé... qui m'a cependant permis d'être fan de Jane Eyre dès l'âge de 8 ans, lol.

film : il y en a plusieurs aussi mais le seul qui selon moi donne une idée de l'oeuvre initiale est celui de Franco Zeffirelli avec Charlotte Gainsbourg... :) plus d'infos

Mercredi 28 décembre 2005

Avis aux paresseux - ils m'énervent, ceux-là - : c'est court ! :)

Résumé : Une amitié soudaine et bouleversante entre deux adolescents, Omar et Alexandre ; leur cavale éperdue pour échapper à un père brutal et autoritaire ; les premières déceptions, la douleur de la perte, la torture de l'absence... Sous la forme d'une longue lettre, Omar raconte le destin d'Alexandre, un destin à la Rimbaud, fulgurant, imprévisible. Car la cavale a une fin, et Alexandre disparaît, peut-être pour toujours. "Il renonçait à la poésie, au bonheur des vers, à la beauté. Il partait dans des colonies lointaines, faire du fric. Aventurier, marchand ou plus sûrement marchandise..." Que reste-t-il à Omar ? Des souvenirs, des images, des questions, le sentiment de n'être à sa place nulle part. Il passe le bac dans dix mois, il se sent vieux, il vient de vivre son plus grand amour.

Mon avis : un livre beau, étrange, qui m'a troublé, et qui restera dans ma mémoire. J'ai vraiment l'impression, finalement, que ce monde est rempli de merveilles ^^ mais franchement, qu'il y a-t-il dans ce monde, - à notre portée - de plus beau, de plus simple que ce livre ?

Samedi 31 décembre 2005

Quatrième de couverture :
" Ce livre ne raconte rien d'autre qu'une histoire d'amour.
Une histoire d'amour entre quatre éclopés de la vie.
Camille, Franck, Philibert et Paulette.
Des bons à rien, des cabossés, des coeurs purs.

Quatre allumettes placées ensemble au-dessus d'une flamme.
Et, pfiou ...
Tout s'embrase."

un autre résumé, pour savoir de quoi parle vraiment ce livre... pas très utile, mais bon...

Mon avis : Un, il est 2 h 00 du matin. Deux, j'ai pleuré. Trois, ce livre est... whaouh... un livre qui vous touche, vous traverse, (vous détruit ? lol non. cf le Père de nos pères ;-) )... hier nuit, 400 pages d'une traite. Fini maintenant. Un bouquin fabuleux, parce que...
Il vous donne envie de vivre, de manger, de vous intéresser à de grands peintres, à l'Opéra, il vous donne envie de vivre à Paris, mais à la campagne aussi, il vous donne envie de jardiner, d'adopter des vieux... il ébranle votre misanthropie (non, la mienne, mais ça sera pareil pour vous si vous le lisez) Il vous donne envie d'avaler le monde... :D
Après, si vous ne voulez pas le lire, tant pis pour vous, hein ! Moi, j'ai la conscience tranquille en tout cas, je vais pouvoir dormir sur mes deux oreilles...zZzz...

Extrait : «Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences...»

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"La lecture suffit pour arrêter l'intelligence, la nourrir, l'élever, la purifier ; quoique peu fatigante, elle suffit pour éloigner l'oisiveté." Henri Lacordaire

Un livre au hasard

Il ne se passait rien...
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